BFMTV
Élysée

Européennes, Ukraine, Gaza: ce qu'il faut retenir de l'interview d'Emmanuel Macron

À trois jours des élections européennes, le chef de l'État a répondu à des questions d'actualité depuis la Normandie, où se tiennent les commémorations pour le 80e anniversaire du Débarquement.

Une intervention loin de se limiter aux commémorations. Emmanuel Macron a pris la parole ce jeudi 6 juin, jour anniversaire du Débarquement et à quelques jours du scrutin des élections européennes.

• Il estime que parler des européennes est "aussi son rôle"

"Parler un 6 juin est une chose importante". Interrogé sur sa prise de parole critiquée par les oppositions à trois jours des élections européennes, Emmanuel Macron estime que "parler des européennes, au moment où nous vivons, c'est essentiel pour la vie du pays et le cours de la Nation".

"C'est aussi mon rôle", a encore jugé le président de la République, déclarant plus tard lors de l'interview que "l'Europe n'a jamais autant été menacée".

• "Les Français étaient au rendez-vous" de cette journée de commémorations

Emmanuel Macron, qui a pris la parole plus tôt dans la journée pour les commémorations du Débarquement, a estimé que "les Français étaient au rendez-vous" de cette journée historique à laquelle ont participé de nombreux dirigeants occidentaux.

"Les Français tiennent à ce moment de notre Histoire. Ce sont sans doute les dernières grandes célébrations où nous pourront avoir des anciens combattants que l'on doit célébrer et chérir", a souligné le chef de l'État.

• "Le moment n'est pas encore" aux négociations de paix entre l'Ukraine et la Russie

"L'Ukraine résiste, tient, et quand elle le décidera, une négociation se fera". Accusant la Russie de "fouler le droit international" dans sa guerre contre l'Ukraine, Emmanuel Macron a réitéré son soutien à Voloymyr Zelensky et jugé que "le moment n'est pas encore" aux négociations de paix entre Moscou et Kiev.

"La paix ça ne peut pas être la capitulation de l'Ukraine", a-t-il encore estimé, "c'est une paix qui reconnaîtrait le fait accompli, la loi du plus fort".
Macron : une interview à trois jours du scrutin - 03/06
Macron : une interview à trois jours du scrutin - 03/06
3:29

• Le président annonce la cession de Mirage 2000-5 pour l'Ukraine

Une nouvelle aide militaire pour Kiev. Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi la cession de Mirage 2000-5 à l'Ukraine - sans en dévoiler le nombre - ainsi que la délivrance de formations pour 4.500 soldats ukrainiens. Des aides qui permettront à l'Ukraine "de protéger son sol et son espace aérien".

Le président de la République a également assuré que la formation 4.500 soldats ukrainiens - notamment par le possible envoi d'instructeurs français - "n'est pas un facteur d'escalade".

• Il confirme l'arrestation d'un Français en Russie

Emmanuel Macron a confirmé l'arrestation d'un ressortissant français en Russie. "Il s'agit d'un de nos compatriotes qui travaille pour une organisation non gouvernementale suisse (...) et qui fait de la diplomatie, des travaux de discussion", a déclaré le chef de l'État.

"En aucun cas ce n'était quelqu'un qui travaille pour la France" a encore assuré Emmanuel Macron. "Il recevra toutes les protections consulaires qu'il convient dans un tel cas".

• La France n'a "pas de nouvelles" des deux otages français à Gaza

Le président de la République, interrogé sur la situation au Proche-Orient, annonce que les autorités françaises "n'ont pas de nouvelles" des deux ressortissants français otages ou portés disparus depuis les attaques du Hamas le 7 octobre dernier en Israël.

Interrogé sur la crise humanitaire en cours à Gaza, Emmanuel Macron a appelé à un cessez-le-feu "le plus tôt possible" entre Israël et le Hamas et défendu "la promotion d'une solution politique permettant à deux États de vivre côte à côte et en sécurité pour chacun".

• Une reconnaissance immédiate de la Palestine "n'est pas raisonnable"

"Ce n'est pas raisonnable de le faire maintenant". Alors que plusieurs pays européens ont récemment reconnu l'État de Palestine, Emmanuel Macron se dit opposé pour le moment à une reconnaissance de celle-ci dans la situation actuelle.

"Est-ce que je pense aujourd'hui que c'est la bonne réponse? Non parce que la situation n'est pas stabilisée sur le terrain", s'est justifié Emmanuel Macron.

"La France reconnaîtra l'État quand cela sera l'élément d'un ensemble complet qui permet la paix et la sécurité de tous dans la région", a encore jugé le président de la République.Des propos qui rejoignent ce qu'il avait déclaré la semaine passée.

Hugues Garnier Journaliste BFMTV