Élections européennes
Elections européennes

Européennes: Glucksmann accuse l'exécutif de "tentative permanente de kidnapping" du scrutin

Invité de BFMTV-RMC, la tête de liste PS-Place publique aux élections européennes s'en prend à Emmanuel Macron et Gabriel Attal, critiquant leur poids dans la campagne électorale, à 4 jours du scrutin.

Raphaël Glucksmann n'hésite pas à parler d'une "tentative permanente de kidnapping". Dans son viseur? L'implication du couple exécutif - Emmanuel Macron et Gabriel Attal - dans la campagne des élections européennes.

À l'image des oppositions, la tête de liste PS-Place publique déplore plusieurs séquences médiatiques, dont l'interview du président de la République ce jeudi 6 juin aux 20 heures de TF1 et France 2, en direct depuis Caen dans le cadre des 80 ans du débarquement en Normandie.

Une interview "à trois jours" des européennes

"Si le président de la République vient et célèbre les jeunes de 20 ans, qui ont traversé l’Atlantique pour mourir sur nos plages, pour libérer l’Europe, il est tout à fait dans son rôle", commence Raphaël Glucksmann. "Mais, ils ont déjà annoncé à l’Élysée qu’il allait parler de situation internationale et d’élections européennes."

Le tout, "à trois jours du scrutin", déplore l'essayiste. Cette prise de parole intervient aussi un jour avant le début de la période de réserve, vendredi à minuit, à laquelle seront tenus les politiques et les médias jusqu'à l'annonce des résultats dimanche.

Saisi par les oppositions, l'Arcom - le régulateur de l'audiovisuel - a indiqué ce mardi que "tout ou partie des propos" d'Emmanuel Macron pourra "être pris en compte" dans le temps de parole de la liste de la majorité, portée par Valérie Hayer. L'autorité a également précisé que les autres listes devront bénéficier en contre-partie d'"un accès équitable" aux antennes.

Fin avril, l'Arcom avait jugé que le discours d'Emmanuel Macron à la Sorbonne devait être décompté dans son intégralité comme du temps de parole pour son camp.

"Une autre voie"

Au micro de BFMTV-RMC, Raphaël Glucksmann cite également d'autres séquences pour démontrer une "tentative permanente de kidnapping de ces élections par l'exécutif".

Le député européen cite le Premier ministre Gabriel Attal, qui, ce lundi 3 juin, "vient prendre le micro à Valérie Hayer" lors d'une émission spéciale avec les principales tête de liste à la maison de la radio. Le chef du gouvernement était présent au préalable à Radio France à l'occasion d'une interview sur France Info.

Raphaël Glucksmann mentionne également son duel "en prime time" avec Jordan Bardella, tête de liste du RN, sur France 2 jeudi 23 mai. Soulignant au passage que Gabriel Attal "n'est pas candidat à ces élections".

L'élu termine son propos en mettant en avant sa candidature, actuellement troisième des sondages juste derrière celle de Valérie Hayer: "Ils n’arriveront pas à réinstaller en permanence ce match entre Emmanuel Macron et l’extrême droite. Nous avons montré qu’il existe une autre voie."

Baptiste Farge