Européennes à Lyon: un revers pour les Verts avant les nouvelles élections législatives
La vague verte de 2019 n'est plus qu'un lointain souvenir à Lyon. La liste d'Europe-Écologie-les-Verts, portée par Marie Toussaint, n'a obtenu que 11,18% des votes lors des Élections européennes, ce dimanche 9 juin.
Les écologistes ont perdu près de 10.000 voix, passant de 31.865 voix à 20.758 en cinq ans. De la 2e place derrière Renaissance, le parti arrive cette année en 5e position. Raphaël Glucksmann (18,80%) et Manon Aubry (17,18%) sont loin devant. Plus inquiétant pour le parti, le Rassemblement national truste la quatrième position, avec 13,46% des voix.
Les élections municipales et métropolitaines de 2020 avaient pourtant vu deux écologistes, Grégory Doucet et Bruno Bernard, passer à la tête de la ville et de la métropole.
Une défaite invisible pour Doucet
Ce camouflet infligé aux Verts n'a, pour autant, pas une saveur amer, jure Grégory Doucet. L'édile invoque "l'union" des partis de gauche, toujours largement majoritaire, une fois regroupés, dans la métropole. "Notre majorité progresse, elle est en tête à Lyon", a-t-il écrit sur X.
"Il a transformé la défaite des écologistes en victoire de sa majorité", a réagi Lilian Renard, rédacteur en chef Tribune de Lyon et invité de BFM Lyon, ce lundi 10 juin. Mais, si on regarde le score précis, il y a une dégringolade qui est notable."
"Notre camp doit s'unir"
Pour la candidate aux Européennes, Sophia Popoff, l'urgence est de mise. "Il va falloir tirer les leçons de cette campagne" et "les tirer beaucoup plus vite que ce à quoi tout le monde s'attendait", souligne-t-elle au micro de BFM Lyon.
Comme l'édile, l'adjointe au logement de la mairie de Lyon estime que "tout le camp des progressistes et de la gauche [doit] se fédérer pour repartir en campagne".
"Notre camp doit s'unir", abonde la députée écologiste Marie-Charlotte Garin, avec dans le viseur les nouvelles élections législatives, provoquées par la dissolution de l'Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron.
Des législatives qui rebattent les cartes
Ces élections, organisées les 30 juin et 7 juillet, rebattent les cartes. Dans les 14 circonscriptions du Rhône, deux sièges étaient, avant la dissolution, occupés par les Verts. Marie-Charlotte Garin (3e, Lyon centre) et Hubert Julien-Laferrière, écologistes ex-Renaissance, (2e, Lyon centre) ont été élus en 2019.
Deux autres députés, Gabriel Amard (6e, à Villeurbanne) et Idir Boumertit (14e, Vénissieux-Saint-Fons) avaient été élus sous la bannière LFI. Ces quatre élus s'étaient réunis sous la coupole de la Nupes.
"L'union sacrée" de la gauche avait permis d'éviter aux listes d'extrême-droite, le Rassemblement national en tête, d'obtenir un siège dans ces circonscriptions. Depuis, la Nupes a volé en éclat, et le rassemblement à gauche est loin d'être acquis.