Élections européennes
Une partie des 38 candidats têtes de liste aux élections européennes du 9 juin 2024.

MONTAGE PIERRE-OSCAR BRUNET / BFMTV

Élections européennes 2024: Bardella, Hayer, Glucksmann... Qui sont les 38 candidats têtes de liste?

En France, dimanche 9 juin, ils seront 38 sur la ligne de départ des élections européennes. Certains exposés médiatiquement, d'autres anonymes. Découvrez le portrait de ces 38 candidats têtes de liste.

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Manon Aubry, Jordan Bardella, François-Xavier Bellamy, Léon Deffontaines, Raphaël Glucksmann, Valérie Hayer, Marion Maréchal, Marie Toussaint... Ils sont sans aucun doute les candidats les plus médiatisés de ces élections européennes, mais ils sont loin d'être les seuls prétendants sur la ligne de départ.

Car dimanche 9 juin, les Français devront départager 38 listes, un nombre record pour un tel scrutin. Des candidats en faveur du Frexit, à ceux défendant un État fédéral européen, des listes monothématiques, dédiées aux droits des animaux ou à la défense de l'espéranto comme langue officielle de l'Union européenne... Vous aurez l'embarras du choix.

De Léopold-Edouard Deher-Lesaint à Patrice Grudé, BFMTV vous présente les 38 têtes d'affiche de ce scrutin, classées selon l'ordre de présentation issu du tirage au sort officiel. Pour vous aidez à y voir plus clair, vous retrouverez à chaque fois le nom de leur liste, du parti associé et de l'étiquette politique ratachée par le ministère de l'Intérieur, un résumé de leur projet ainsi que leur position dans les sondages.

1. Léopold-Edouard Deher-Lesaint

Liste "Pour une humanité souveraine"

Changement citoyen (divers)

Menée par Léopold-Edouard Deher-Lesaint, surnommé "Fidel", la liste "Pour une humanité souveraine" veut défendre une "vision résolument humaniste de la société". Plusieurs ambitions affichées: "promouvoir la souveraineté des peuples", par le renforcement de leur "indépendance politique", refonder l’Aide sociale à l'enfance (ASE) et protéger les droits de citoyenneté dans les Caraïbes et les Antilles.

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de moins de 0,5% des intentions de vote dans notre dernier sondage Elabe pour BFMTV et La Tribune dimanche.

2. Philippe Ponge

Liste "Pour une démocratie réelle: décidons nous-mêmes!"

Décidons nous-mêmes (divers)

Cette liste portée par Philippe Ponge défend un référendum d’initiative citoyenne européen, "en toutes matières dont constitutionnelle", préalable indispensable à "une démocratie réelle". Autre revendication: l’instauration d'un mandat impératif pour tous les élus. Selon le porte-parole du mouvement, Luca de Paris (5e), la liste est composée "d’un tiers de gilets jaunes".

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de moins de 0,5% des intentions de vote.

3. Marion Maréchal

Liste "La France fière"

Reconquête

La nièce de Marine Le Pen, Marion Maréchal, a été désignée à 33 ans tête de liste de Reconquête, le parti d'Éric Zemmour. L’ex-députée Front national (FN), retirée de la vie politique en 2017, a soutenu le chroniqueur d’extrême droite à la présidentielle de 2022, et a été nommée vice-présidente de son parti. C’est la première candidature de la jeune formation conservatrice aux élections européennes, avec un programme axé autour de l’immigration.

Le parti n’existait pas aux dernières élections en 2019. Aujourd’hui vice-président de Reconquête, l’ancien vice-président des Républicains (LR) Guillaume Peltier figure en seconde place sur la liste. Sarah Knafo, conseillère politique et compagne d’Eric Zemmour, figure au troisième rang. Le reste de la liste est composée notamment de figures identitaires et nationales, à l’image de Damien Rieu (12e), cofondateur du mouvement d’ultra-droite Génération identitaire, dissous en Conseil des ministres en mars 2021.

Ce que disent les sondages. La liste est créditée d’autour de 5% des intentions de vote, le seuil à dépasser pour envoyer des élus au Parlement européen.

4. Manon Aubry

Liste "La France insoumise - Union populaire"

La France insoumise

Tête de liste La France insoumise à 34 ans, Manon Aubry, eurodéputée sortante, est candidate pour un deuxième mandat. Sa liste avait obtenu 6,3% des suffrages aux élections européennes en 2019, loin des performances de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la dernière présidentielle (22%).

À Strasbourg, l’ancienne porte-parole de l’ONG Oxfam s’est imposée comme une figure du Parlement. Co-dirigeante du groupe de la Gauche (GUE/NGL), elle prend régulièrement position sur les sujets de libre-échange ou de corruption. Au cœur de sa campagne? L’imposition des multinationales, l'accélération de la transition écologique, et la question palestinienne.

Partisane d’une liste commune avec les autres formations de la Nupes, Manon Aubry a vu ses tractations échouer. Des six eurodéputés LFI sortants, trois figurent sur la liste. À l’image de Leïla Chaibi (5e), engagée pour la reconnaissance des droits des travailleurs des plateformes. La médiatique militante propalestinienne Rima Hassan pointe à la septième place. La liste accueille certains transfuges d’autres partis de gauche, comme l’ancien coordinateur du mouvement Générations, fondé par Benoît Hamon, Arash Saeidi (6e). Pour le symbole, Jean-Luc Mélenchon y figure à l’avant-dernière place.

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de 8,5% des intentions de vote.

5. Jordan Bardella

Liste "La France revient!"

Rassemblement national

À 28 ans, le très médiatique Jordan Bardella est pour la 2e fois consécutive candidat du Rassemblement national (RN). Désigné tête de liste en 2019 à seulement 23 ans, il était arrivé en tête avec 23,34% des voix, devant la liste LaREM de Nathalie Loiseau.

Au Parlement européen, il a été pendant 5 ans vice-président du groupe nationaliste Identité et démocratie, mais son implication à Bruxelles et Strasbourg est jugée très légère par ses adversaires. En 2021, il succède à Marine le Pen à la tête du parti. Ses thèmes de campagne? Lutter contre "l'effacement de la France" et l'immigration. Finie l’époque où le FN voulait sortir purement et simplement de l’Union européenne, le RN promeut désormais dans son programme une Europe à la carte.

Pour ces élections, le parti a mis en avant des profils "d’ouverture". À l’image de Malika Sorel-Sutter (2e), ancienne membre du Haut Conseil à l’intégration (nommée par Nicolas Sarkozy), ou Fabrice Leggeri (3e), ex-directeur de l’agence européenne des garde-frontières Frontex. Sur 23 députés élus il y a 5 ans, 10 sont en position éligible. Comme Thierry Mariani, éphémère ministre des Transports de Nicolas Sarkozy, contesté pour ses positions pro-Kremlin.

Ce que disent les sondages. La liste est donnée largement en tête des sondages, avec 32,5% des intentions de vote.

6. Marie Toussaint

Liste "Europe Ecologie"

Les Écologistes

Élue sur la liste de Yannick Jadot en 2019, l’eurodéputée sortante de 37 ans est la tête de liste des Écologistes pour ce scrutin. Investie par les militants de son parti, la pression est grande pour Marie Toussaint après l’excellent score de 13,5% réalisé il y a cinq ans. Depuis bientôt deux ans, la candidate est vice-présidente du groupe écologiste européen (Verts/ALE) à Strasbourg. Méconnue du grand public, la juriste a pris la lumière avec "L’affaire du siècle", opération soutenue par deux millions de signataires, qui a fait condamner l’État en 2021 pour inaction climatique.

Une ambition: allier "fin du monde" et "fin du mois". D’abord, en adoptant un "traité environnemental", pour faire du respect de biodiversité une norme juridique contraignante. Et "appliquer un droit de veto social", qui empêcherait l’application d’une décision politique, si elle est préjudiciable aux Européens les plus modestes.

Des 12 eurodéputés écologistes sortants, 7 figurent sur la liste. À l’image de David Cormand (2e), ancien secrétaire national du parti, ou Benoît Biteau (6e), agriculteur engagé auprès des Soulèvements de la Terre. Pour le reste, les candidats sont pour la majorité des élus locaux, comme Mélissa Camara (3e), très proche de Sandrine Rousseau. En fin de liste, on retrouve, pour le symbole, des figures historiques du parti, comme Noël Mamère (78e), ou Eva Joly (79e).

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de 7% des intentions de vote, en cinquième position.

7. Nagib Azergui

Liste "Free Palestine"

Union des démocrates musulmans de France (divers)

Fondateur et président de l’Union des démocrates musulmans de France (UMDF), Nagib Azergui est pour la deuxième fois consécutive la tête de liste du parti aux élections européennes.En 2019 il avait réuni 28.000 voix, soit 0,13% des suffrages exprimés au niveau national.

Créée en 2012, la formation se défend d’être un "parti confessionnel", car non fondé sur le Coran. Nagib Azergui veut "défendre les droits des musulmans" contre la "contamination des idées d’extrême-droite". Monothématique, la liste antisioniste réclame un "changement radical de la diplomatie française et européenne" vis-à-vis de l'État d’Israël et la sortie du Hamas de la liste des organisations reconnues comme terroristes par l’Union européenne.

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de moins de 0,5% des intentions de vote.

8. Hélène Thouy

Liste "Parti animaliste - les animaux comptent, votre voix aussi"

Parti animaliste (divers)

Pour la deuxième fois consécutive, l’avocate de 40 ans et cofondatrice du Parti animaliste mène son parti aux élections européennes. En 2019, Hélène Thouy avait créé la surprise en recueillant 2,2% des voix - à peine moins que les communistes, mais loin des 5% nécessaires pour envoyer des élus à Strasbourg.

"Voter pour le Parti animaliste, c’est voter pour les animaux"... et "les humains", assure la liste. D’abord, en limitant la consommation de viande dans l’Union européenne, source "de nombreux cancers". Ou en réorientant les subventions de la Politique agricole commune (PAC) vers les filières végétales, la "seule réponse sérieuse" à la crise agricole.

Composée d’élus locaux du mouvement, la liste laisse une grande place aux personnalités et militants de la cause animale issus de la société civile. Figure ainsi en troisième position Sandra Krief, adjointe d’Éric Piolle, maire écologiste de Grenoble.

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de 2% des intentions de vote.

9. Olivier Terrien

Liste "Parti révolutionnaire Communistes"

Parti révolutionnaire Communistes (extrême gauche)

Le Parti révolutionnaire Communistes (PRC) est une formation politique française issue d’une scission avec le Parti communiste français (PCF). Créé en 2002, après la participation du PCF à l’alliance dite de "gauche plurielle" du gouvernement de Lionel Jospin, entre 1997 et 2002, il lui reproche son abandon de la lutte des classes.

Portée par Olivier Terrien, secrétaire général de la CGT au CHU de Nantes, la liste du "Parti révolutionnaire communistes" a un but, "dire non à l’Europe capitaliste" par la "lutte des classes", et respecter la souveraineté des nations. Le parti est opposé à l’Otan, et à tout "organisme supranational". À l’image des idéaux qu’elle porte, la liste est composée d’ouvriers, d’ouvrières, d’employés et d’employées.

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de moins de 0,5% des intentions de vote.

10. Caroline Zorn

Liste "Parti pirate"

Parti pirate (divers)

Vice-présidente de l’eurométropole de Strasbourg, l’avocate et porte-parole nationale du parti, Caroline Zorn, qui siège parmi les écologistes au conseil municipal, mène la liste du Parti pirate (PP). À l’échelle européenne, plusieurs eurodéputés du Parti pirate européen sont d’ailleurs membres du groupe des Verts. Déjà présent en France aux européennes en 2014 et 2019, le mouvement n’avait alors récolté que 0,21% et 0,13% des suffrages.

Le parti souhaite le vote d’un nouveau traité européen, issu d’une convention citoyenne, pour accroître les pouvoirs du Parlement européen, et renforcer l’Union avec la création d’une armée européenne. Très attaché aux libertés publiques, notamment numériques, le Parti pirate veut lutter contre l’instauration d’une "surveillance omniprésente", et la protection de la confidentialité de "nos données numériques". En matière environnementale, le parti souhaite la mise en place système de "pollueur-payeur".

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de moins de 0,5% des intentions de vote.

11. Valérie Hayer

Liste "Besoin d’Europe"

Renaissance - Mouvement Démocrate - Horizons - UDI - Parti radical

À 37 ans, l'eurodéputée sortante Valérie Hayer mène la liste de la majorité présidentielle. Fille et petite-fille d'agriculteurs, elle est considérée comme une élue très impliquée au Parlement de Strasbourg, où elle figure parmi les eurodéputés français les plus assidus. Elle a pris en 2024 la tête du groupe centriste Renew dont est membre Renaissance.

"D’envie d’Europe" en 2019, la liste de la majorité présidentielle défend cette fois un "besoin d’Europe". Deux volontés: que chaque État-membre investisse au moins 2% de son PIB d’ici 2025 dans sa défense. Et mettre en oeuvre le plan "Europe 2030", en investissant 1 000 milliards d’euros pour faire face "aux chocs écologique, technologique et sécuritaire".

La liste portée par Valérie Hayer fait la part belle aux eurodéputés sortants. Comme l’ex-journaliste Bernard Guetta (2e), l’ancienne ministre Nathalie Loiseau (5e), tête de liste de la majorité présidentielle aux européennes de 2019, ou Gilles Boyer (10e), très proche d’Edouard Philippe. Volonté de renouvellement oblige, figure en 8e position Grégory Allione (8e), l’ancien directeur de la fédération nationale des sapeurs-pompiers. Figurent en position non éligible Édouard Philippe (76e) et Élisabeth Borne (81e).

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de 16% des intentions de vote, en deuxième position.

12. Audric Alexandre

Liste "Pace - Parti des citoyens européens, pour l’armée européenne, pour l’Europe sociale, pour la planète!"

Parti des citoyens européens (divers)

La liste Pace, défendue par Audric Alexandre, défend une Europe où les États auraient disparu, pour l’avènement d’un État fédéral, "La République européenne". De l’armée à la santé, à la lutte contre le réchauffement climatique, l’échelon de la fédération d’États est le bon pour ces candidats.

Composée de membres issus de la société civile, la liste compte dans ses rangs Marie Cau (4e), la première maire transgenre de France.

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de moins de 0,5% des intentions de vote.

13. Marine Cholley

Liste "Équinoxe: écologie pratique et renouveau démocratique"

Équinoxe (écologistes)

Une volonté pour Marine Cholley, tête de liste du mouvement écologiste Équinoxe: porter dans cette campagne "l’écologie pratique" et du "renouveau démocratique", la "sobriété" face à la "démesure" De la sortie des énergies fossiles par la promotion des renouvelables ET du nucléaire, au développement massif du ferroviaire, en passant par la taxation des transactions financières.

Issue de la société civile, la liste est composée de nombreux profils scientifiques, à l’image de Marine Cholley, la tête de liste, qui est ingénieure agronome.

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de moins de 0,5% des intentions de vote.

14. Yann Wehrling

Liste "Écologie positive et territoires"

Écologie positive - Cap21 (écologistes)

Ancien secrétaire général des Verts, Yann Wehrling est aujourd’hui vice-président du conseil régional d'Île-de-France, et soutien de Valérie Pécresse. Opposé à la vision de la Nupes en matière environnementale, il défend "une écologie du dialogue", "opposée aux incantations punitives". Il est soutenu par Corinne Lepage, présidente de la formation écologiste de Cap21, ancienne ministre de l'Environnement de Jacques Chirac et ex-soutien d’Emmanuel Macron.

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de 0,5% des intentions de vote.

15. François Asselineau

Liste "Asselineau-Frexit, pour le pouvoir d’achat et pour la paix"

Union populaire républicaine (divers)

Président de l’Union populaire républicaine (UPR), François Asselineau se présente pour la troisième fois consécutive aux élections européennes. Déjà candidat en 2014 (0,58% des voix), et 2019 (1,2%), le haut fonctionnaire s’est aussi présenté à la présidentielle de 2017 (0,92%), mais a échoué à réunir les 500 parrainages nécessaires en 2022. Le 5 février 2021, il a été mis en examen pour "harcèlement moral", "sexuel" et "agressions sexuelles par personne ayant autorité", après des plaintes de salariés de son parti - des accusations qu’il conteste.

Sur le fond, depuis la création de l’UPR en 2007, le haut fonctionnaire n’a pas varié dans ses convictions, avec une ligne directrice comme programme: la sortie de la France de l’Union européenne pour "rendre à la France sa souveraineté". Si ses résultats dans les urnes sont faibles, il bénéficie d’une très forte présence en ligne, notamment sur Youtube, où la chaîne de son parti compte plus de 450.000 abonnés.

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de 1% des intentions de vote.

16. Michel Simonin

Liste "Paix et décroissance"

Écologie politique, pacifisme et objection de croissance (extrême gauche)

"La croissance, c’est la guerre, la décroissance, c’est la joie de vivre", affirme la liste Paix et décroissance. Hostile au libéralisme économique et au libre-échange, les 80 colistiers de la tête de liste Michel Simonin dénoncent une Europe "officiellement fondée sur la paix", qui "soutient l’envoi d’armes en Ukraine". La solution? Quitter l’Union européenne et l’Otan pour construire "une confédération des peuples indépendants".

Enseignant en histoire géographie, Michel Simonin est issu de la société civile, à l’image des 81 membres de la liste.

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de moins de 0,5% des intentions de vote.

17. Jean-Marc Fortané

Liste "Pour une autre Europe"

Pour une autre Europe (divers)

Jamais élu, ce n’est toutefois pas la première fois que Jean-Marc Fortané tente de se présenter à une élection. Les élections européennes de 2024 sont sa première candidature comme tête de liste à un scrutin national. Vétérinaire de formation, il a participé à l’aventure d’une primaire citoyenne pour l’élection présidentielle de 2017, mais s’il a été sélectionné pour faire partie des 16 candidats qualifiés, il n’a finalement pas été désigné. Aux européennes de 2019, il renonce après avoir échoué à monter une liste. Pour l’élection présidentielle de 2022, il n’est pas parvenu à rassembler les 500 parrainages.

Cette liste ne porte pas d’idées fortes pour transformer l’Union européenne, au contraire de ce que laisse penser son nom. Mais défend une méthode de travail. "La démocratie participative opérationnelle" pour "choisir ensemble des solutions pragmatiques aux problèmes posés".

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de moins de 0,5% des intentions de vote.

18. François Xavier Bellamy

Liste "La droite pour faire entendre la voix de la France en Europe"

Les Républicains

À 38 ans, François-Xavier Bellamy, professeur de philosophie et eurodéputé sortant, représente Les Républicains (LR) pour le 9 juin prochain. Tête de liste méconnue en 2019, il s’est illustré par son assiduité au Parlement européen. Les marottes de ce conservateur? L’agriculture, l'éducation et la culture européennes.

Sa liste compte certains eurodéputés LR sortants, à l’image des anciens ministres sarkozystes Nadine Morano, et Brice Hortefeux, rétrogradés par rapport au précédent scrutin - ils perdent chacun deux places et sont respectivement 6e et 7e de la liste. Les derniers sondages, qui créditent LR de 6,5% des intentions de vote, ne leur assurent pas une réélection. Réitérer le score de 8,48% obtenu en 2019, alors perçu comme une contreperformance par le parti, est un horizon cette fois désirable.

Céline Imart, exploitante agricole, hérite cette année de la deuxième position. Le parti espère ainsi séduire les agriculteurs français, après la crise de ce début d’année. Attaché aux questions régaliennes, le parti a investi en troisième place le général Christophe Gomart, ancien directeur du Renseignement militaire français. Le reste de la liste est constitué d’élus locaux.

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de 6,5% des intentions de vote.

19. Nathalie Arthaud

Liste "Lutte ouvrière, le camp des travailleurs"

Lutte ouvrière (extrême gauche)

Nathalie Arthaud a succédé en 2008 à Arlette Laguiller comme porte-parole de Lutte ouvrière. Depuis, elle est invariablement investie par LO à chaque scrutin national. Candidate du parti aux élections présidentielles de 2012 (0,56%), 2017 (0,64%) et 2022 (0,56%), elle est tête de liste aux européennes de 2009 (0,84%), 2014 (0,85%), 2019 (0,78%), et reprend cette position cette année..

L’enseignante agrégée en économie a un crédo: le renversement du capitalisme par les travailleurs. Deux priorités dans son programme des européennes: la suppression de toutes les frontières en Europe, et la fin de l’"Europe du capital". La liste fait la part belle aux ouvriers, syndicalistes et militants d’extrême-gauche. Arlette Laguiller, ancienne porte-parole du parti trotskiste, six fois candidate à la présidentielle, figure pour le symbole en dernière position.

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de 1% des intentions de vote.

20. Pierre Larrouturou

Liste "Changer l’Europe"

Nouvelle donne - Allons enfants (divers gauche)

L’eurodéputé sortant Pierre Larrouturou est candidat à sa réélection le 9 juin prochain. Allié au Parti socialiste aux européennes en 2019, il se présente cette fois comme tête de liste Nouvelle donne, le parti de gauche qu’il a lancé en 2013. Coutumier des grèves de la faim, d’abord en 2020, au Parlement européen, pour taxer les transactions financières, il réitère avant la présidentielle de 2022 pour appeler à l’union des gauches.

Un mantra: allier la justice sociale et le climat. Notamment en créant une allocation d’autonomie pour les 18-25 ans et une banque du climat "qui pourrait faire 300 milliards de prêts par an". Alliée au parti Allons enfants qui promeut l’engagement des jeunes en politique, plus d’un tiers de la liste a moins de 30 ans, et n’a jamais exercé de mandat politique.

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de moins de 0,5% des intentions de vote.

21. Georges Renard-Kuzmanovic

Liste "Nous le peuple"

République souveraine (divers)

La tête de liste, Georges Renard Kuzmanovic, 51 ans, a fondé en 2019 le mouvement souverainiste République souveraine, qu’il préside depuis. C’est sa première candidature comme tête de liste aux européennes. En 2022, il échoue à rassembler les 500 signatures nécessaires pour être candidat à l’élection présidentielle. Ancien conseiller chargé des questions internationales de Jean-Luc Mélenchon en 2017, il a quitté la France Insoumise en 2018, dénonçant "une dérive communautariste et gauchiste" du mouvement.

Un slogan en forme de programme: "Non à Bruxelles, oui à la France”, avec l’idée que les Français puissent se prononcer par référendum sur une éventuelle sortie de l’Union européenne. Émanation du parti République souveraine (RS), la liste "Nous le peuple", défend l’Europe des nations,"comme le voulait le Général de Gaulle". "Coopérant entre elles, mais conservant leur indépendance", et leur souveraineté.

Georges Renard-Kuzmanovic plaide contre l’élargissement de l’Union européenne, ou le soutien militaire à l’Ukraine. En 2014, au moment de l’invasion russe en Crimée, il relaye la propagande du Kremlin, affirmant que le régime ukrainien serait "pro-nazi". Il soutient encore l’intervention russe de 2015 en Syrie pour lutter contre Daech, qualifiant le dictateur Bachar el-Assad "d’allié de facto".

La liste, issue de la société civile, se veut être composée de "citoyens de partout", d’ingénieurs à travailleurs sociaux.

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de moins de 0,5% des intentions de vote.

22. Selma Labib

Liste "Pour un monde sans frontières ni patrons, urgence révolution!"

Nouveau Parti anticapitaliste (extrême gauche)

Porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste, Selma Labib est pour la première fois candidate aux élections européennes. Conductrice de bus, elle partage la tête de liste avec Gaël Quirante, postier. Issue du courant opposé à la direction du parti, composé notamment de Philippe Poutou, ancien candidat à l’élection présidentielle, cette liste voulait s’allier à Lutte ouvrière, parti de Nathalie Arthaud, qui a refusé.

La liste, qui prône l’ouverture des frontières et l’augmentation des salaires sur tout le territoire européen, rassemble en grande partie des ouvriers et des syndicalistes.

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de 0,5% des intentions de vote.

23. Camille Adoue

Liste "Pour le pain, la paix, la liberté !", présentée par le Parti des travailleurs

Parti des travailleurs (extrême gauche)

Un ennemi pour la liste du Parti des travailleurs: le capitalisme, et ce qui est présenté comme son avatar à l’échelle européenne, la Banque centrale européenne. La tête de liste Camille Adoue, 23 ans, dénonce une Union européenne qui "s’attaque aux droits des travailleurs et à leurs acquis", et une politique belliqueuse de l’Otan depuis le début de la guerre en Ukraine.

Composée notamment de 23 jeunes de moins de 30, la liste accueille Daniel Gluckstein (6e), candidat trotskiste à l’élection présidentielle en 2002.

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de moins de 0,5% des intentions de vote.

24. Florian Philippot

Liste "L’Europe ça suffit !"

Les Patriotes - Génération Frexit - Via, la voie du peuple (extrême droite)

Florian Philippot, président des Patriotes, est tête de liste pour la deuxième fois consécutive aux élections européennes. Ancien compagnon de route de Marine le Pen, il est vice-président du Front national (FN) jusqu’en 2017, année où il a quitté le parti, et crée sa propre formation politique. Le haut-fonctionnaire, artisan de la dédiabolisation du FN d’alors et ardent opposant à l’Union européenne, reprochait notamment à Marine le Pen de ne plus considérer la sortie de l’euro comme un préalable à son programme.

Une conviction en forme de programme: la France doit quitter l’Union européenne (UE) pour retrouver sa souveraineté. À laquelle s’ajoute, depuis la crise sanitaire, un virage antivax de son mouvement: la liste de Florian Philippot compte de nombreux représentants de cette mouvance, à l’image de l’ex-journaliste Myriam Palomba (2e), ancienne chroniqueuse de Touche pas à mon poste (TPMP).

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de 1% des intentions de vote.

25. Edouard Husson

Liste "Non ! Prenons-nous en mains"

Rester libre (divers)

L’historien d’extrême droite Édouard Husson, 55 ans, conduit la liste "Non ! Prenons-nous en main". L’homme est proche de Marion Maréchal - tête de liste Reconquête - qu’il a accompagnée dans l’Institut de sciences sociales, économiques et politiques (ISSEP), l’école cofondée et dirigée jusqu’en 2022, par la nièce de Marine le Pen.

Hostile à une Union européenne (UE) qu’il juge en train de se "fédéraliser", il dénonce une "Commission européenne qui n’a cessé d’étendre ses pouvoirs". De la fin de l’intervention de l’UE dans les domaines de la santé, le tourisme ou la jeunesse, à la suppression "annuelle au minimum" de 10% des postes de la Commission, son crédo est la renégociation des traités.

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de moins de 0,5% des intentions de vote.

26. Pierre-Marie Bonneau

Liste "Forteresse Europe - liste d’unité nationaliste"

Les Nationalistes (extrême droite)

La liste "Forteresse Europe" conduite par Pierre-Marie Bonneau, 55 ans, est l’émanation du parti d'ultradroite "Les Nationalistes". L’avocat a notamment défendu l’historien négationniste Robert Faurisson, ou l’essayiste Alain Soral, condamné à plusieurs reprises pour des propos antisémites.

Son programme est clair: d’abord la "défense de la souveraineté et l’abrogation de la tutelle des instances supranationales" avec la sortie de l’Union européenne et la fin de la Politique agricole commune (Pac), puis "la préservation de l’identité française et européenne" avec l’arrêt des flux migratoires et l’annulation des accords de Schengen.

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de moins de 0,5% des intentions de vote.

27. Raphaël Glucksmann

Liste "Réveiller l’Europe"

Place publique - Parti socialiste

À 44 ans, l’eurodéputé conduit pour la deuxième fois la liste du Parti socialiste (PS), et de Place Publique, son parti fondé en 2018. En 2019, il a obtenu 6,2% des suffrages et 6 sièges. Au Parlement européen, l’ancien journaliste s’est fait remarquer comme vice-président de la sous-commission des Droits de l’homme. Ces derniers mois, il s’est largement investi dans le soutien à l'Ukraine, et contre les ingérences étrangères, notamment russe et chinoises.

Sur six eurodéputés sortants, quatre figurent en position éligible. On retrouve Nora Mebarek (2e), Aurore Lalucq (4e) et Christophe Clergeau (5e). La liste est par ailleurs largement composée de responsables et d’élus socialistes. Pierre Jouvet, secrétaire général du PS, qui hérite de la 3e place et Emma Rafowicz, présidente des Jeunes socialistes, qui pointe au 8e rang, devraient grossir les rangs de la délégation socialiste à Bruxelles.

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de 13% des intentions de vote, en troisième position.

28. Charles Hoareau

Liste "Non à l’UE et à l’Otan, communistes pour la paix et le progrès social"

Association nationale des communistes (extrême droite)

"L’association nationale des communistes", qui se veut porter "la flamme véritable du communisme", souhaite la sortie de l’Union européenne (UE), "marché broyant les souverainetés populaires et les droits sociaux", et de l’Otan, qu’elle estime "aux ordres des États-Unis". La tête de liste, Charles Hoareau, est militant syndical CGT à Marseille depuis plus de 30 ans.

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de moins de 0,5% des intentions de vote.

29. Jean Lassalle

Liste "Alliance rurale"

Alliance rurale (divers droite)

L’ex-candidat à l'élection présidentielle Jean Lassalle est la tête de liste d’Alliance rurale, parti fondé en 2023 par le médiatique patron de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), Willy Schraen. C’est la première fois que Jean Lassalle, ancien député du Béarn récemment candidat de l’émission "Les Traitres" sur M6, se présente aux élections européennes.

La liste ne revendique pas d’étiquette politique. Elle veut défendre un monde rural qu’elle estime méprisé par les normes européennes, et menacé par l’écologie punitive. Les membres qui la composent sont issus de la société civile, notamment des exploitants agricoles.

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de 1% des intentions de vote.

30. Francis Lalanne

Liste "France Libre"

France Libre - Union de la résistance (divers)

Aux élections européennes de 2019, le chanteur Francis Lalanne, avait conduit la liste Alliance jaune, qui se voulait un prolongement politique des "gilets jaunes" (0,54 %), dont il a été l’une des figures. Il s’est ensuite illustré à partir de la crise sanitaire de 2020 en devenant un fervent militant antivaccin.

Son projet? "Une grande évasion collective", pour "se tirer de cette fosse à *** qu’est l’Europe". Une volonté en forme de programme: le Frexit, que la France sorte de l’Union européenne (UE), pour y substituer une "Europe des nations libres et souveraines".

Pour les européennes, il s’est allié au polémiste Dieudonné M’Bala M’Bala. Condamné en en France et en Suisse pour "injures raciales" et "incitation à la haine" après des propos négationnistes sur les chambres à gaz tenus pendant ses spectacles, il figure en troisième position sur la liste.

Dans leur clip de campagne, les deux candidats se mettent en scène dans une geôle. Dieudonné, condamné en 2024 pour "recel", et déclaré inéligible pour deux ans, y affiche fièrement son bracelet électronique à la cheville. Ayant fait appel de la décision, il peut se présenter aux élections.

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de 0,5% des intentions de vote.

31. Guillaume Lacroix

Liste "Territoires écologie"

Parti radical de gauche - Régions et peuples solidaires (divers gauche)

Président du Parti radical de gauche (PRG), Guillaume Lacroix s’oppose à la Nupes. Allié du Parti socialiste (PS) aux élections européennes de 2019, il porte cette fois une liste autonome, pro-européenne de gauche, soutenue par le parti régionaliste Régions et peuples solidaires (RPS). Il a assuré avoir "tendu la main" à Raphaël Glucksmann pour se rassembler derrière la tête de liste socialiste, sans être parvenu à un accord. Il souhaite notamment renforcer l’industrie de la santé et développer une Europe de la défense.

La liste est composée de nombreux élus locaux, dont plusieurs issus d’Occitanie. Guillaume Lacroix est un très proche de la présidente socialiste de la région, Carole Delga, aussi hostile à la Nupes. Figurent également Lydie Massard (2e), qui a remplacé Yannick Jadot au Parlement européen après son élection au Sénat en 2023, et Juliette Méadel (4e), ancienne secrétaire d’État chargée de l’aide aux victimes de François Hollande, entre 2016 et 2017.

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de 0,5% des intentions de vote.

32. Lorys Elmayan

Liste "La Ruche citoyenne"

Ruche citoyenne (divers)

L’écologie est au cœur du programme de cette liste qui appelle à s’unir "comme les abeilles" - d’où son nom : les colistiers veulent "lutter contre la destruction de la biodiversité". "La Ruche citoyenne" veut également doter l’Union européenne d’instruments de démocratie directe. Au premier rang desquels l’inscription "à l’ordre du jour du Parlement toute initiative citoyenne européenne ayant réuni au moins 500.000 signatures issues d’au moins le tiers des pays membres de l’Union européenne".

Lorys Elmayan, la tête de liste, est chargée de clientèle. Âgée de 53 ans, elle était candidate classée "écologiste" aux élections législatives de 2022 en Charente-Maritime.

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de 0,5% des intentions de vote.

33. Léon Deffontaines

Liste "Gauche unie pour le monde du travail"

Parti communiste français (PCF), Gauche républicaine et socialiste (GRS), L’Engagement, Les Radicaux de gauche

Âgé de 28 ans, l'ex-secrétaire général des Jeunes communistes Léon Deffontaines est le benjamin de ce scrutin. Porte-parole de Fabien Roussel à la présidentielle de 2022, il est resté très proche de l'ancien candidat et s’illustre comme lui avec des positions qui détonnent parfois à gauche, en s’affichant par exemple pro-nucléaire. Peu connu du grand public, la tête de liste multiplie les punchlines lors des débats, avec deux axes majeurs pour sa campagne: les questions sociales, et la lutte contre l'extrême droite.

En 2019, avec 2,49% des voix, Ian Brossat, aujourd’hui sénateur de Paris, avait échoué à envoyer des communistes au Parlement européen. Pour cette élection, figurent majoritairement sur la liste des parlementaires et élus locaux communistes. Comme André Chassaigne (5e), président du groupe communiste à l’Assemblée nationale, ou Emmanuel Maurel (3e), député européen sortant.

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de 3% des intentions de vote.

34. Gaël Coste-Meunier

Liste "Défendre les enfants"

Défendre les enfants (divers)

L’objectif affiché des 81 candidats sur cette liste monothématique et présentée comme apolitique est contenu dans son nom: "Défendre les enfants". Et garantir une "garde alternée égalitaire" au niveau européen. C’est par sa situation personnelle que la tête de liste, Gaël Coste-Meunier, âgé de 51 ans, s’est engagé. Séparée de sa compagne qui vit en Pologne avec sa fille, depuis mai 2023, il n’a plus aucun contact avec elle.

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de moins de 0,5% des intentions de vote.

35. Jean-Marc Governatori

Liste "Écologie au centre"

Écologie au centre (écologistes)

Jean-Marc Governatori est la tête de liste du parti qu’il préside, Écologie au centre (EAC). Arrivé dernier à la primaire écologiste avant la présidentielle de 2022, le conseiller municipal niçois prône une écologie qui parle à tous.

Allié d’Europe Écologie les Verts (EELV) aux européennes de 2019, Jean-Marc Governatori se présente seul cette fois. Opposé à la Nupes, il est très critique de la vision de Marie Toussaint, tête de liste du parti écologiste. Pro-européenne, la liste d’EAC veut porter à Bruxelles la vision d’une "écologie au centre", ni de gauche, ni de droite.

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de 0,5% des intentions de vote.

36. Hadama Traoré

Liste "Démocratie représentative"

Démocratie représentative (divers)

Âgé de 40 ans, Hadama Traoré est une figure associative de la ville d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Déjà candidat en 2019 aux élections européennes avec la même liste d’extrême-gauche (0,01% au niveau national), il se représente en 2024. Il a récemment fait parler de lui pour ses démêlés avec la justice: il a été condamné l'an passé à des dommages et intérêts pour "violence", et "rébellion", envers des policiers municipaux.

L’Europe est quasiment absente du projet de "Démocratie répresentative". Une seule mention sur le tract de campagne: "Défendre une Europe solidaire, juste, écologique, collaborative et pacifique".

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de moins de 0,5% des intentions de vote.

37. Laure Patas d’Illiers

Liste "Espéranto, langue commune"

Europe démocratie espéranto (divers)

La liste "Espéranto, langue commune" veut "faire tomber la barrière des langues", et passer d’une Europe où 24 langues officielles cohabitent, à une seule: l’espéranto, une langue internationale.

Tête de liste du parti "Europe Démocratie Espéranto", Laure Patas d’Illiers, 66 ans, est informaticienne à la retraite. Classée à gauche, sa liste souhaite par ailleurs doter l’Europe d’instruments de démocratie directe. Au premier rang desquels "une Constitution approuvée par référendum" et l’adoption d’un "référendum d’initiative citoyenne".

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de moins de 0,5% des intentions de vote.

38. Patrice Grudé

Liste "Liberté démocratique française"

Liberté démocratique française (divers)

Pour "Liberté démocratique française", il faut "sauver la France" en organisant un Frexit et en quittant tous les traités européens. Sans oublier les organisations internationales comme l’Otan et l’ONU. Une ambition affichée: mettre en place la "première démocratie directe française".

Patrice Grudé, 54 ans, est agent de maîtrise en sécurité ferroviaire. Le reste de sa liste est composée par des "anciens gilets jaunes".

Ce que disent les sondages. La liste est créditée de moins de 0,5% des intentions de vote.

Nicolas Ghorzi