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Écologie, Ukraine, IVG... Ce qu'il faut retenir de l'interview de François-Xavier Bellamy sur BFMTV-RMC

La tête de liste Les Républicains aux élections européennes a donné sa vision de l'Europe ce lundi 3 juin, à six jours des élections européennes en France.

Après l'insoumise Manon Aubry, au tour de François-Xavier Bellamy du parti Les Républicains (LR). Tête de liste de son camp pour les européennes, ce dernier est venu ce lundi 3 juin sur le plateau de BFMTV-RMC, qui poursuit ses interviews avec les principaux candidats de cette élection tout au long de la semaine. Voici ce qu'il faut retenir.

• "Annuler" l'interdiction de la vente de nouveaux véhicules thermiques

Que pense François-Xavier Bellamy de la décision de l'Union européenne (UE) d'interdire la vente de nouveaux véhicules à moteur thermique à partir de 2035? "On annule", répond l'intéressé, évoquant un "choix absurde" d'un "point de vue social", "économique" et "écologique"

Cette décision va "menacer" les "milliers d'emplois" liés à l'industrie automobile dans notre pays, selon le député européen, qui souligne également que l'achat d'une voiture électrique est "beaucoup plus cher" que celui d'un véhicule à moteur thermique.

Enfin, ce choix n'est même pas écologique, d'après lui, parce qu'il reviendrait "à faire un cadeau immense à la Chine de Xi Jinping qui a 10 ans d'avance sur la production des véhicules électriques." "Il faut rendre aux Français leur liberté, il faut rendre à l'industrie sa responsabilité de chercher des décisions", plaide-t-il.

• Créer un statut d'État associé" de Ukraine

François-Xavier Bellamy se prononce également contre un élargissement de l'Union européenne à l'Ukraine ou à la Géorgie, candidates à l'adhésion. "Ce serait déstabiliser de l'intérieur toutes les politiques européennes", estime l'élu de 45 ans, qui met en garde contre "une concurrence déloyale insupportable pour ceux qui dans nos pays font vivre notre économie".

Néanmoins, "on ne peut pas fermer la porte à l'Ukraine", poursuit le professeur de philosophie qui propose "d'utiliser le statut d'État associé" pour "arrimer l'Ukraine à l'espace européen, sans en faire un état membre de l'Union européenne".

• Réduire de 25% le nombre de fonctionnaires européens

François-Xavier Bellamy revient sur la proposition de son camp de réduire de 25% le nombre de fonctionnaires "dans les fonctions de législation".

"Aujourd'hui, on a une Europe qui croit que sa principale responsabilité, c'est de produire de la régulation, de la contrainte, de la complexité", juge-t-il. "Nous disons au contraire que nous avons besoin d'une Union européenne qui produise des stratégies pour nous renforcer."

• La dette est "aussi un sujet européen"

Après que l'agence Standard & Poor's a dégradé la note de la France, François-Xavier Bellamy alerte sur un "très très grand danger pour l'avenir de notre pays". "C'est aussi un problème européen, parce que pendant ce temps-là, contrairement à ce que racontre le ministre de l'Économie (Bruno Le Maire) tous nos voisins sont en train de se désendetter", juge-t-il.

L'eurodéputé pointe ensuite "le risque d'une augmentation d'impôts ou d'une désindexation des retraites" au lendemain des élections européennes, une accusation portée par son camp à l'adresse de l'exécutif depuis plusieurs semaines.

• Contre l'inscription de l'IVG dans les textes européens

"Pourquoi refusez-vous d'inscrire l'IVG dans les textes européens", demande une téléspectatrice à François-Xavier Bellamy. Réponse: "Il faut que l'Europe soit là où on l'attend et là où elle a des compétences pour agir". Et d'ajouter: "Je ne crois pas que l'Europe doive devenir demain une sorte de supra état fédéral qui décide de tout pour nous."

L'élu souligne que la France a déjà "eu un débat sur la constitutionnalisation de l'IVG" - celle-ci a été adoptée après un vote en Congrès. François-Xavier Bellamy avait confié sur BFMTV qu'il aurait voté contre s'il avait été du Parlement français.

Baptiste Farge