Disparition de Lina: trois personnes en garde à vue, une première depuis le début de l'enquête
Depuis six mois, les enquêteurs travaillent sans relâche, "une enquête à haut régime", comme le confiait une source proche de l'enquête, qui porte ses fruits ce mardi 26 mars. Trois suspects sont en garde à vue et entendus par les gendarmes en ce début de matinée, comme l'a appris BFMTV, confirmant les informations du Parisien.
Les suspects entendus sont un couple et un homme de la région alsacienne. Pourquoi sont-ils placés en garde à vue? Pour vérifier des incohérences dans les déclarations à propos du jour de la disparition de Lina, ou des incohérences dans leurs emplois du temps, selon une source proche de l'enquête à BFMTV.
"Une enquête à 360 degrés"
L'adolescente de 15 ans a disparu le 23 septembre 2023 alors qu'elle venait de quitter son domicile à Plaine, dans le Bas-Rhin, pour se rendre à pied à la gare de Saint-Blaise-la-Roche. Un trajet de trois kilomètres qu'elle empruntait régulièrement pour aller voir son petit ami qui réside à Strasbourg. Ne voyant pas la jeune femme descendre du train, il avait alors alerté sa mère qui avait prévenu les gendarmes.
Lina a été aperçue marchant le long d'une route départementale par deux témoins. Un vieux monsieur dit l'avoir vue depuis sa terrasse à bord d’une voiture de couleur sombre qui roule dans le sens inverse de la gare, en direction de Strasbourg. Selon ce témoin, la jeune fille était assise sur le siège passager lui aurait fait un coucou de la main. Les images de vidéosurveillance de la gare ne montrent toutefois pas Lina arriver à la gare.
De nombreuses battues ont été organisées, des ratissages avec l'appui des équipes cynophiles ou des moyens techniques comme les hélicoptères ou les drones, ont été menées, des plans d'eau ont été sondés. En vain. Début octobre 2023, une cellule d'enquête régionale dédiée a été constituée, composée de gendarmes qui travaillent exclusivement sur la disparition de Lina.
Ces investigations se mènent sur deux fronts. D'abord, "un travail de fond, plus judiciaire avec l'analyse des nombreux éléments. "C'est une enquête à 360 degrés qui nécessite des investigations sur le terrain", poursuit une source proche de l'enquête. Les enquêteurs planchent énormément sur l'environnement numérique de l'adolescente.
Une des pistes prise également très au sérieux est celle de la Clio grise, une voiture dans laquelle plusieurs témoignages laissent à penser que la jeune fille serait montée dedans. Fin janvier, les gendarmes de la cellule d’enquête s'étaient intéressés à un homme, qui circulant à bord d’une Renault Clio grise, avait potentiellement abordé des jeunes filles, dans les semaines autour de la disparition de l’adolescente.
Deux mails ont été envoyés, les 15 et 23 janvier par les enquêteurs aux parents des élèves scolarisées dans l’ancien collège de Lina, ainsi que dans d'autres établissements du secteur. L'objectif était alors de récolter des informations sur un homme d'environ 20 ans, circulant à bord d'une Clio grise. Aucune info n'a filtré sur les résultats de ces investigations.