Nouvelle-Calédonie: Emmanuel Macron en route vers l'archipel une semaine après le début des émeutes

En s'envolant pour la Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron a repris en main ce dossier inflammable jusqu'ici confié à Beauvau et Matignon, en faisant le pari d'un retour rapide à l'ordre dans l'archipel et d'une amorce de dialogue après une semaine d'émeutes meurtrières.

Ce direct est terminé. Merci de nous avoir suivi sur BFMTV.com

Pour suivre la journée de mercredi, il suffit de cliquer ici

Elle défend "la solution la plus sage qui doit être entendue". Sonia Lagarde, maire Renaissance de Nouméa, va demander à Emmanuel Macron, à son arrivée en Nouvelle-Calédonie de "faire une pause dans cet espace institutionnelle".

"Il ne faut pas convoquer le Congrès à Versailles", a-t-elle martelé sur BFMTV.

La réforme électorale contestée par les indépendantistes doit être validée "avant la fin juin" par le Congrès réunissant sénateurs et députés, calendrier fixé par le chef de l'État lui-même.

Invitée sur BFMTV, Sonia Lagarde, maire Renaissance de Nouméa, a annoncé que "la nuit n'a pas été aussi calme que ça" dans sa commune.

"Nous avons eu deux écoles incendiées, une école pillée et le concessionnaire renault a eu 300 véhicules brûlés", a-t-elle déclaré.

Emmanuel Macron est arrivé sur le tarmac de l'aéroport d'Orly. Il est ensuite monté dans l'avion présidentiel qui va décoller en direction de la Nouvelle-Calédonie.

"J'espère que les annonces du président Macron", qui se rend en Nouvelle-Calédonie, "seront à la hauteur de la situation", a déclaré Edouard Philippe mardi soir lors d'une réunion publique à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques).

"La situation est terriblement triste et dangereuse. La France, qui a une relation compliquée à son histoire coloniale, a une possibilité de trouver une solution originale, même si c'est plus difficile qu'il y a trois mois", a ajouté l'ancien Premier ministre.

1 milliard d'euros de préjudice, 200 entreprises détruites, 400 autres dégradées... La chambre de commerce et d’industrie de Nouvelle-Calédonie fait le bilan des violences pour l'économie locale.

Le Conseil d'Etat a accordé 24 heures supplémentaires au gouvernement pour motiver l'interdiction de TikTok en Nouvelle-Calédonie, et apporter des preuves du rôle supposément joué par le réseau social dans les violences qui touchent l'archipel depuis huit jours.

Il faut beaucoup plus qu'un déplacement présidentiel (...) pour que l'ordre républicain soit rétabli", estime le député RN Julien Odoul.

La réforme du corps électoral en Nouvelle-Calédonie "ne peut pas se faire sous la menace", affirme sur BFMTV la députée LFI Danièle Obono.

Le président du Medef a demandé dans une lettre envoyée à Gabriel Attal la mise en place en Nouvelle-Calédonie "de dispositifs de chômage partiel" après les émeutes des derniers jours et demandé "qu'on ne se désintéresse pas du nickel et de l'activité économique" dans l'île.

"Quatre avions vont arriver dans les 48h, ce qui portera à 3.000" le nombre de policiers et gendarmes en Nouvelle-Calédonie, annonce Gérald Darmanin.

"La situation commence à s'améliorer" en Nouvelle-Calédonie, affirme Gabriel Attal à l'Assemblée nationale.

Le Premier ministre a évoqué le déplacement d'Emmanuel Macron sur l'archipel, indiquant qu'il devait "renouer le fil du dialogue".

"La République ne les oubliera pas": Gabriel Attal rend hommage devant les députés aux deux gendarmes morts lors des émeutes en Nouvelle-Calédonie.

Les députés respectent une minute de silence "en mémoire de ceux qui ont perdu la vie" en Nouvelle-Calédonie, annonce la président de l'Assemble Yaël Braun-Pivet.

"Une centaine de touristes", coincés en Nouvelle-Calédonie depuis les émeutes, "ont regagné leurs territoires grâce à des vols affrétés par leurs autorités", annonce sur X le Haut-commissariat en Nouvelle-Calédonie.

Ils "regagneront l’Australie et la Nouvelle-Zélande par des vols affrétés par leurs autorités au départ de Nouméa", détaille un communiqué.

"Demain et dans les prochains jours, l’accompagnement des touristes étrangers et français qui souhaiteraient rejoindre leur domicile se poursuivra. Les vols affrétés par le Gouvernement permettront l’accompagnement de près de 500 personnes", conclut le Haut-commissariat.

Vaimu'a Muliava, membre du gouvernement calédonien estime que la venue d'Emmnuel Macron est une "bonne nouvelle" et un "signe encourageant".

"J'espère qu'il fera des annonces pour renforcer le début du calme qui s'opère et ramener la paix", a-t-il déclaré sur BFMTV.

L'aéroport international de Nouméa reste fermé aux vols commerciaux jusqu'à samedi 09h (minuit à Paris), a indiqué mardi à l'AFP Charles Roger, directeur de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Nouvelle-Calédonie, gestionnaire de la plateforme.

En raison des blocages et violences qui secouent le territoire français du Pacifique sud depuis une semaine, l'aéroport de la Tontouta est fermé aux vols commerciaux depuis le 14 mai.

De premiers vols d'évacuation doivent avoir lieu mardi pour exfiltrer des touristes coincés dans l'archipel océanien, touché par une révolte indépendantiste contre une réforme électorale votée à Paris.

Environ 400 entreprises et commerces ont subi des dégradations dans Nouméa et les villes limitrophes depuis le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie selon le procureur de la République de Nouméa.

"D'importantes dégradations, notamment par incendie, ont été constatées dans la ville de Nouméa et des communes limitrophes concernant d'une part des bâtiments ou équipements publics et d'autre part des structures économiques", a précisé Yves Dupas dans un communiqué.

Bientôt un retour au calme? Au cours des dernières 24 heures, plusieurs communes avoisinantes de Nouméa ont été pacifiées par les forces de l'ordre. À Dumbéa, Mont-Dore et Païta, les zones tenues par les émeutiers ont été reprises.

Il y a eu 21 interpellations, dont 10 dans ces 3 communes, comme l'a appris BFMTV d'une source proche de l'enquête. Il y a eu aussi une trentaine de barrages "réduits", c'est-à-dire des barrages dont les gendarmes ont pris le contrôle.

L’opération se poursuit dans le grand Nouméa où se trouvent toujours des émeutiers. Depuis le 13 mai, on dénombre 69 blessés côté gendarmerie, dont 3 au cours des dernières 24 heures, mais pas de blessé grave.

La présidente de l'Assemblée de la Province Sud de Nouvelle-Calédonie, Sonia Backès, affirme sur BFMTV que "la nuit a été très calme dans certains quartiers et pas du tout dans d'autres".

"On ne peut pas parler de retour au calme parce qu'aujourd'hui, il n'y a pas d'endroits qui ont été complètement sécurisés", ajoute-t-elle.

Le présidente de la Province Sud anticipe une nuit prochaine "assez tendue" dans certains endroits.

Comme nous vous le précisions précédemment, l'Australie et la Nouvelle-Zélande ont annoncé ce mardi l'envoi de plusieurs vols pour évacuer leurs ressortissants bloqués en Nouvelle-Calédonie.

Le gouvernement néo-zélandais a affrété un vol en direction de Nouméa parti en fin de matinée pour rapatrier 50 de ses ressortissants, Camberra ayant annoncé de son côté l'envoi dans la journée de deux avions qui évacueront "des touristes australiens et d'autres".

L'un d'eux a atterri vers 15h30 locales (6h30 à Paris) sur le tarmac de l'aéroport de Magenta, a constaté une journaliste de l'AFP.

Plusieurs solutions émergent du monde politique pour sortir de la crise que traverse actuellement la Nouelle-Calédonie, après l'adoption au Parlement du projet de loi constitutionnelle sur le dégel du corps électoral pour les élections provinciales dans l'archipel.

Plusieurs voix s'élèvent à gauche pour retirer ce texte. Le patron du PCF, Fabien Roussel, propose lui d'organiser un quatrième référendum sur l'indépendance, le dernier, en 2021, ayant été marqué par un boycott des indépendantistes.

Certaines personalités politiques, y compris au sein de la majorité, souhaitent reporter la date du Congrès qui doit réunir députés et sénateurs pour adopter définitivement la réforme. Emmanuel Macron a précisé qu'il le convoquerait "avant la fin juin" si les forces politiques de Nouvelle-Calédonie ne trouvent pas un accord.

On vous en dit plus ici

La Nouvelle-Calédonie a de nouveau vécu une nuit agitée mardi matin. Sur la route express qui mène à l'aéroport international, l'entrepôt d'une entreprise de fourniture de bureaux était en feu, dégageant une épaisse fumée noire.

Deux carcasses de voitures empilées forment un barrage à 200 mètres de là, de jeunes hommes encagoulés filtrant le passage des voitures.

À Doumbea, importante ville de l'agglomération, c'est le centre culturel qui a été saccagé. "Les jeunes voulaient tout brûler, on a réussi à les en empêcher", assure à l'AFP un militant de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT). Accusé par l'État d'attiser les violences, ce collectif affirme rester "dans une démarche pacifique".

Dimanche déjà, les autorités avaient annoncé une vaste opération de gendarmerie pour libérer l'axe stratégique d'une cinquantaine de kilomètres reliant Nouméa à l'aéroport de La Tontouta, mais les barrages à peine "débloqués" étaient réinstallés par les indépendantistes.

Le Premier ministre Gabriel Attal a estimé qu'"il reste encore du chemin avant le retour à la normale" en Nouvelle-Calédonie après avoir présidé une nouvelle cellule interministérielle de crise hier soir.

"Les forces de sécurité intérieure continuent d'arriver en nombre sur place grâce au pont aérien que nous avons mis en place. Nous progressons. Pas moins de 76 barrages ont été détruits sur la route reliant Nouméa à son aéroport", a-t-il précisé dans un message posté sur ses réseaux sociaux.

Le camp des loyalistes en Nouvelle-Calédonie a appelé à ce que la réforme électorale qui embrase l'archipel depuis une semaine aille à son terme, suspendre le texte controversé à la demande des indépendantistes revenant selon eux à donner raison au "terrorisme".

"Ce texte doit continuer, ce texte doit poursuivre sa route parlementaire. Le Congrès de Versailles (qui doit encore se réunir avant fin juin, ndlr) ne doit être ni suspendu, ni annulé", a exhorté le député non indépendantiste Renaissance de Nouvelle-Calédonie, Nicolas Metzdorf, lors d'une conférence de presse rassemblant le camp loyaliste à Nouméa.

Le président de la République ne souhaite pas prolonger l'état d'urgence, a appris BFMTV auprès de sources concordantes. Mais Emmanuel Macron s'y prépare en cas d'aggravation de la situation dans les prochaines heures en Nouvelle-Calédonie.

Un projet de loi a ainsi été transmis au Conseil d'État, après le conseil de défense et de sécurité nationale, pour prolonger l'état d'urgence dans l'archipel après le 27 mai, a appris BFMTV, confirmant une information du Parisien.

Les gouvernements néo-zélandais et australien ont annoncé qu'ils allaient affréter dès aujourd'hui plusieurs vols pour évacuer leurs ressortissants bloqués en Nouvelle-Calédonie.

"Les Néo-Zélandais en Nouvelle-Calédonie ont connu des jours délicats et les rapatrier a été une priorité absolue du gouvernement" depuis la flambée de violences qui frappe l'archipel français du Pacifique sud, a écrit dans un communiqué le chef de la diplomatie de Nouvelle-Zélande Winston Peters.

Ce dernier a précisé que ce premier vol d'évacuation depuis la fermeture de l'aéroport allait permettre de rapatrier "cinquante passagers" qui présentent les besoins les plus "urgents" vers Auckland, dans le nord du pays.

Dans son nouveau point de situation, le Haut-commissaire Louis Le Franc annonce que "le retour au calme se poursuit sur l'ensemble du territoire".

"1.050 renforts de la Gendarmerie nationale, de la Police nationale et de la sécurité civile sont déjà à l'oeuvre et seront complétés par près de 600 effectifs supplémentaires dans les heures à venir", précise-t-il.

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur ce direct consacré au suivi de l'évolution de la situation en Nouvelle-Calédonie.

Emmanuel Macron a salué "de nets progrès dans le rétablissement de l'ordre" dans l'archipel, tout en décidant de déployer des militaires devant les édifices publics de ce territoire du Pacifique sud toujours en proie à des blocages.