Nouvelle-Calédonie: un homme tué par balle par un policier "pris à partie physiquement"
L'ESSENTIEL
- Un homme de 48 ans a été tué par balle aujourd'hui par un policier "pris à partie physiquement", a indiqué le parquet de Nouméa. Il s'agit du septième mort depuis le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie. Lire la brève
- Emmanuel Macron a promis hier de ne pas passer "en force" sur la réforme du corps électoral à l'origine de violentes émeutes en Nouvelle-Calédonie. Lire l'article
- Le président de la République souhaite un vote des Calédoniens en cas d'accord politique global sur le statut institutionnel de l'île. Lire l'article
- Dans un entretien accordé à la presse locale, il a promis un "retour à l'ordre" dans l'archipel, car "ce n'est pas le Far West". Lire l'article
- À Paris, le Conseil d'État n'a pas suspendu le blocage du réseau social TikTok en Nouvelle-Calédonie, malgré le recours en référé-liberté déposé par plusieurs organisations. Lire l'article
Un septième mort en Nouvelle-Calédonie, en proie à l'incertitude après la venue de Macron
Ce direct est terminé. Une septième personne a été tuée en Nouvelle-Calédonie, toujours dans l'incertitude au lendemain d'une visite du président Emmanuel Macron.
Alors qu'ils circulaient à Dumbéa, au nord de Nouméa, deux policiers ont été "pris à partie physiquement par un groupe d'une quinzaine d'individus" et l'un d'eux a fait usage de son arme, tuant un homme de 48 ans, a annoncé le procureur de Nouméa Yves Dupas.
Ce drame porte à sept le nombre de victimes de ces émeutes. Parmi elles figurent deux gendarmes.
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Attal rend hommage aux deux gendarmes "tombés pour rétablir l'ordre"
Le Premier ministre Gabriel Attal a rendu hommage aux deux gendarmes tués lors des violences en Nouvelle-Calédonie, "tombés pour rétablir l'ordre, protéger nos concitoyens", lors d'une cérémonie à Maisons-Alfort (Val-de-Marne).
"Deux gendarmes sont tombés pour rétablir l'ordre, pour protéger nos concitoyens. Deux gendarmes sont tombés, portant l'uniforme de la France face aux émeutes et aux violences", a déclaré le chef du gouvernement.
"Nous puiserons dans votre exemple la force de continuer la mission", a ajouté Gabriel Attal, face aux cercueils des deux gendarmes disparus.
La CCAT tente de reprendre la main sur les barrages
À Nouméa, au cœur du QG de la CCAT où BFMTV a pu se rendre, on s'affaire à reprendre la main sur de nombreuses barricades.
Aude, membre de l'organisation indépendantiste, reconnaît ne pas avoir anticipé ces émeutes. "On n'a pas su sentir le brasier dans lequel on était", confie-t-elle. D’autant qu’elle n'avait observé auparavant "aucun débordement, jamais de casse". "Le lendemain (du premier soir d'émeutes, NDLR) on s'est réveillé tétanisés. Il a fallu aller sur le terrain pour calmer tout le monde", explique-t-elle à BFMTV.
Steve, un autre responsable du CCAT, promet de "maintenir une mobilisation pacifiste". Désormais, le mot d'ordre est "pas d'armes à feux sur les points de ralliement, pas d'alcool, pas d'affrontement avec les forces de l'ordre", assure-t-il.
Un leader de la CCAT toujours assigné à résidence
Christian Téin, le leader de la CCAT, fait toujours l'objet d'une "mesure administrative", a indiqué Emmanuel Macron à Nouvelle-Calédone La 1ère.
"Il a respecté son assignation (...) Si les engagements sont tenus, les assignations administratives seront levées avec la fin de l'état d'urgence", a-t-il précisé.
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Les dommages économiques sont "massifs et inédits", selon Emmanuel Macron
"Les dommages économiques et sociaux sont massifs et inédits", a déclaré Emmanuel Macron aux journalistes Nouvelle-Calédone La 1ère, en rappelant la mise en place d'un "fonds d'urgence".
Les écoles seront la priorité de la reconstruction: "on ira au plus vite avec des procédures d'exception", a souligné le chef de l'État.
"Ce n'est pas le Far West": Emmanuel Macron veut le retour à "l'ordre républicain"
Emmanuel Macron continue de réclamer le retour de "l'ordre républicain" en Nouvelle-Calédonie, dans un entretien à Nouvelle-Calédone La 1ère.
"Ce n'est pas le Far West donc la République doit reprendre l’autorité sur tous les points et apporter la sécurité à chacun", a martelé le chef de l'État.
"Vous avez des scènes d’une violence urbaine insensée, inédite. Avec des jeunes ou moins jeunes qui sont au sommet des immeubles avec des équipements quasi militaires qui terrorisent tout le monde", a-t-il décrit.
Emmanuel Macron maintient que la réforme "pourra être soumise au congrès"
Emmanuel Macron ne compte pas abandonner sa réforme du corps électoral, a-t-il insisté auprès de Nouvelle-Calédone La 1ère.
"Au moment où je vous parle, cette réforme pourrait être soumise au Congrès à un vote des 3/5ème, soit être soumise à la population française à nos concitoyens pour un référendum", a-t-il expliqué. Cependant, le président de la République s'"engage à ne pas passer en force pour essayer, pendant quelques semaines, de redonner une chance à l’apaisement et au dialogue et de le réengager suivant un processus".
Un septième mort dans les violences en Nouvelle-Calédonie
Les violences en Nouvelle-Calédonie ont fait un septième mort, annonce le procureur de la République de Nouméa. Selon Yves Dupas, cet homme âgé de 48 ans a été tué aujourd'hui par un policier vers 15h15, heure locale.
Selon le procureur, "un fonctionnaire de police et son collègue" ont été "pris à partie physiquement par un groupe d’une quinzaine d’individus" alors qu'ils circulaient en véhicule sur la commune de Dumbéa.
"Dans des circonstances qu’il reste à déterminer, le fonctionnaire aurait fait usage de son arme de service en tirant un coup de feu, pour s’extraire de cette altercation physique", poursuit le parquet. "Un homme âgé de 48 ans était atteint mortellement par ce tir .
"Le parquet a ordonné l’ouverture d’une enquête du chef d’homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique". Quant au fonctionnaire qui a fait usage de son arme, il a été placé en garde à vue.
La ministre des Outre-mer affirme que "la situation reste stable" en Nouvelle-Calédonie
Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des Outre-mer, s'exprime sur BFMTV. Présente lors du déplacement d'Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie, la ministre précise que la situation dans l'archipel "reste stable".
Concernant "les barrages qui avaient été démentelées, nous avons pu maintenir ces positions grâce à l'engagement des forces de l'ordre", précise-t-elle, ajoutant:
"Nous continuons à progresser [...] à libérer des emprises de barrage. C'est le cas par exemple dans un quartier de Nouméa, à Nouville, où aujourd'hui la clinique est maintenant libre d'accès".
Pour le ministre chargé de l'Europe, la visite d'Emmanuel Macron a été "salutaire"
Interrogé sur la chaîne LCI, le ministre chargé de l'Europe Jean-Noël Barrot affirme que la visite du président de la République en Nouvelle-Calédonie a été "salutaire" et "a permis de créer les conditions du retour de l'ordre, du calme et du dialogue".
"Il est venu avec des solutions" pour la sécurité des Calédoniens, pour la reconstruction économique, et pour trouver un consensus politique, relève-t-il.
Pour Jean-Noël Barrot, "les conditions sont désormais réunies pour que la Nouvelle-Calédonie sorte de la crise".
Sébastien Chenu: "Emmanuel Macron n'a pensé ni le jour d'après, ni le jour d'avant"
Invité sur BFMTV, le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu estime qu'Emmanuel Macron "n'a pensé ni le jour d'après, ni le jour d'avant" et qu'il a traité le dossier calédonien "avec désinvolture".
D'après lui, le président de la République "s'aligne sur les positions de Marine Le Pen". Il explique aussi que son parti n'est pas opposé à un report du Congrès, prévu initialement d'ici la fin du mois de juin. "On n'est pas à six mois près", affirme-t-il.
Les syndicats d'Eramet lance un "SOS" aux salariés pour que l'acheminement de nickel reprenne
L'intersyndicale de la Société Le Nickel (groupe Eramet) a lancé un "SOS" aux salariés de l'entreprise pour qu'ils permettent l'acheminement de minerai vers l'usine de Doniambo, selon un message interne diffusé mercredi, et que l'AFP a pu consulter aujourd'hui.
"Sans une reprise, dans les tout prochains jours, du chargement des minéraliers sur tous nos centres miniers, les fours de Doniambo, par un manque de minerai en qualité et en quantité suffisantes, vont être irrémédiablement endommagés et s'arrêter définitivement de fonctionner", a expliqué l'intersyndicale.
L'exploitation du nickel est le pilier de l'économie calédonienne, qui traverse une crise sans précédent après la chute de plus de 45% en 2023 du cours de ce métal.
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"Le corps électoral est gelé, il restera gelé": à Rivière Salée, les indépendantistes toujours sur les barrages
Le déplacement d'Emmanuel Macron ne paraît pas avoir changé la donne à Rivière Salée, au nord de Nouméa. Des barrages sont toujours en place et sont gardés, machette à la main, ont constaté nos journalistes sur place.
Militant indépendantiste, Dareawa Dianou est l'un d'entre eux. Alors qu'Emmanuel Macron a promis que la réforme électorale ne passerait "pas en force", lui veut le retrait pur et simple du texte.
"Il enlève le texte, automatiquement les barrages se lèvent", assure-t-il. "Le corps électoral a été gelé, il restera gelé, c'est tout. Il n'y a pas de négociations là-dessus."
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Le rapatriement des ressortissants néo-zélandais, une "priorité absolue" pour Wellington
Les pays voisins de la Nouvelle-Calédonie continuent de s'activer pour faire évacuer leurs ressortissants. Après l'arrivée de 50 personnes à Auckland dans la matinée, la Nouvelle-Zélande a affirmé que leur rapatriement restait "une priorité urgente".
Selon le site Flightradar24, des appareils militaires australiens et néo-zélandais effectuent aujourd'hui des rotations avec l'aérodrome de Nouméa.
Le gouvernement du Vanuatu a indiqué qu'il organisait dans la journée le rapatriement de quelque 160 étudiants dans la journée, avec trois vols. Selon les images de la chaîne de télévision VBTC, c'est un avion militaire français qui a assuré le premier.
L'aéroport de Nouméa restera fermé aux vols commerciaux jusqu'au mardi 28 mai
L’aéroport international de Nouméa devait rester fermé aux vols commerciaux jusqu’à demain, mais il a été décidé de prolonger cette fermeture jusqu'à mardi prochain, soit le 28 mai, annonce l'exploitant du site.
Cela porte à près de deux semaines la fermeture de cet aéroport, décidée le 15 mai lors du début de violentes émeutes.
Emmanuel Macron martèle que "rien ne justifie la violence"
"Rien ne justifie la violence, que ce soit politique, délinquant ou autre... rien, rien, rien", lance Emmanuel Macron auprès de la presse locale. Le président de la République promet "le retour à l'ordre" dans l'archipel.
"Nos gendarmes et nos policiers n’ont tué personne": Macron défend la présence des forces de sécurité
Emmanuel Macron affirme avoir la volonté de "reprendre méthodiquement chaque quartier" avec un niveau d’engagement des forces de l'ordre "aussi longtemps que nécessaire même en l’absence de l’état d’urgence".
Rendant hommage aux six personnes tuées depuis le début des émeutes, le président de la République rappelle que "nos gendarmes et nos policiers n’ont tué personne", soulignant un "esprit de responsabilité".
"Ce n'est pas le Far West": Macron assure que la République "doit reprendre l'autorité sur tous les points" en Nouvelle-Calédonie
Dans un entretien accordé à la presse locale, le président de la République adresse un message aux Calédoniens "qui depuis douze jours, vivent le cauchemar".
"Vous avez des scènes d’une violence urbaine insensée, inédite. Avec des jeunes ou moins jeunes qui sont au sommet des immeubles avec des équipements quasi militaires qui terrorisent tout le monde", a déploré Emmanuel Macron.
"Ce n'est pas le Far West donc la République doit reprendre l’autorité sur tous les points et apporter la sécurité à chacun", a lancé Emmanuel Macron.
Le barreau de Nouméa communique
Dans un communiqué relayé par nos confrères de La1ère, le barreau de Nouméa exprime son "entier soutien et sa solidarité sans faille" à tous les Calédoniens en souffrance.
"Le barreau rappelle que la profession se tient aux côtés de tous les justiciables pour assurer le respect des libertés fondamentales soient les droits de défense, l’assistance et la représentation des victimes", souligne La1ère.
Macron promet un point d'étape "d'ici un mois"
Lors d'un point presse à l'issue d'une visite expresse en Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron a dit donner "quelques semaines" supplémentaires aux parties pour négocier et il s'est engagé à faire un point d'étape "d'ici un mois" sur l'avenir institutionnel de l'archipel.
Il a par ailleurs promis une "aide d'urgence" après les dommages "colossaux" provoqués par les émeutiers sur la vie des citoyens et des entreprises et demandé une levée des barrages "dans les heures qui viennent" pour lever l'état d'urgence.
Le Conseil d'État "ne suspend pas le blocage de TikTok"
Le Conseil d'État "ne suspend pas le blocage" du réseau social TikTok en Nouvelle-Calédonie, décidé par le gouvernement qui pointe son rôle dans les violences qui touchent l'archipel depuis dix jours, selon un communiqué publié hier
La Ligue des droits de l'Homme, la Quadrature du Net et trois habitants de Nouvelle-Calédonie avaient déposé un recours en référé-liberté le 17 mai, estimant que ce blocage portait une atteinte grave aux libertés de communication et d'information.
Emmanuel Macron exclut un "passage un force" sur la réforme du corps électoral
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur ce direct consacré au suivi de la situation en Nouvelle-Calédonie.
"Pas de passage en force" mais l'exigence d'un retour à l'ordre. Emmanuel Macron, en visite hier dans l'archipel après plus d'une semaine d'émeutes d'une extrême violence, a donné environ un mois aux responsables politiques locaux pour montrer leur capacité à s'entendre sur un accord politique global.
Avant de reprendre l'avion pour Paris à l'issue d'un déplacement de 17 heures sur le Caillou, il a assuré à ses interlocuteurs (indépendantistes et non indépendantistes) qu'il n'imposerait pas la réforme controversée du corps électoral, un texte constitutionnel qu'il voulait jusqu'ici soumettre au Congrès du Parlement d'ici au 30 juin.