Les managers de Kendji Girac "regrettent" que le procureur ait "divulgué" son intimité privée

Ce direct consacré aux avancées de l'enquête sur la blessure par balle de Kendji Girac est terminé. Le chanteur, toujours hospitalisé, est revenu sur ses premières déclarations en avouant aux enquêteurs que le tir dont il a été victime était volontaire.

Celui-ci est survenu dans la nuit de dimanche à lundi dernier, lors de laquelle Kendji Girac et sa compagne se sont disputés à plusieurs reprises. Le chanteur aurait alors subi une "impulsion", une envie de "faire peur à sa femme", qui l'aurait menée à "simuler un suicide".

Le procureur de la République de Mont-de-Marsan, qui a apporté ces nouveaux éléments, a expliqué que l'enquête ouverte plus tôt dans la semaine "devrait se terminer par un classement" et que le chanteur "regrette" ce qu'il s'est passé ce soir-là.

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"Un poumon a été atteint, Kendji Girac est fatigué, il a du mal à respirer", explique le procureur qui souligne qu'il devrait "mettre plusieurs mois à retrouver" l'intégralité de ses moyens.

Etant donné que l'intervention d'un tiers est exclue à ce stade, et que les deux hypothèses restantes ne relèvent pas du pénal (dont la tentative de suicide ou la simulation ratée), "cette procédure devrait se terminer par un classement", affirme le procureur.

Il s'avérera difficile de déterminer si cette version des faits est véridique ou fausse, ajoute-t-il.

Si le procureur explique qu'il aurait souhaité que "la caravane puisse être mise sous scellés", cela n'a pas été le cas.

"200 personnes qui n'entendent pas que les gendarmes puissent mener des investigations sont autant de personnes qui n'entendaient pas que l'on puisse placer la caravane de Kendji Girac sous scellés", déclare le procureur.

Le procureur affirme que Kendji Girac s'est excusé des "mensonges" que contenait sa première version. Il s'est justifié en se disant "sous le choc de l'adrénaline".

Excluant le tir d'un tiers, le procureur estime que le "tir a été provoqué volontairement par Kendji Girac".

La balle retrouvée ce matin va être analysée pour vérifier qu'elle provient bien de l'arme également retrouvée sur les lieux, et que ce soit cette arme qui est blessée Kendji Girac.

Les prélèvements des résidus de tirs ne seront pas probants selon le procureur car "réalisés tardivement".

Le procureur de la République a affirmé que le suicide était un "tabou" dans la communauté des gens du voyage après avoir auditionné des proches de Kendji Girac.

Kendji Girac ne prétend plus avoir acheté l'arme dans une brocante et aurait expliqué l'avoir acheté le 18 avril pour "500 euros" d'après le procureur.

"C'était les vacances, j'ai tout lâché, je n'aurais pas dû boire autant lors d'un premier repas", a-t-il déclaré aux enquêteurs à propos de sa consommation d'alcool le dimanche.

Kendji Girac aurait également dit avoir consommé "deux petites traces de cocaïne à son retour du casino".

Il dit avoir été dans un "état second" mais "conserver des souvenirs de la soirée".

La présence d'un tiers est "matériellement impossible" entre Kendji Girac et la paroi extérieure.

Le procureur a demandé une expertise balistique pour déterminer la trajectoire du tir.

Kendji Girac ne pouvait pas être assis au moment du tir d'après l'expertise balistique. Il était debout, collé à la paroi extérieure.

Aucune trace de dispute physique ou de violence n'a été observée.

Les analyses ont permis de confirmer une "alcoolisation massive" du chanteur dont le taux d'alcoolémie était de 2.5g par litres de sang à 5h du matin.

"La présence de métabolites permet de confirmer la consommation de cocaïne" vers 2h du matin, explique le procureur.

Kendji Girac aurait déjà dit dans le passé "qu'il allait se mettre une balle" selon sa femme après une dispute.

Sa compagne a déclaré qu'une dispute avait eu lieu à son retour du casino: elle était énervée de le voir alcoolisé et énervée qu'il ait réveillé leur fille.

Elle lui aurait demandé de faire moins de bruit. Kendji Girac est ainsi allé dans sa voiture et aurait mis la musique très forte. Elle lui aurait fait remarqué dans un "échange de SMS tendu" qu'il empêchait leur fille de dormir.

Il est alors parti en voiture, sans être sorti du camp, puis est revenu à la caravane vers 3h30.

"Agité", il a parlé à sa fille, la réveille, lui disant à "plusieurs reprises qu'il l'aime". La situation se tend à nouveau ensuite: Soraya Miranda lui explique dans ces conditions, elle a décidé de partir et qu'il va falloir choisir: soit lui soit elle va devoir partir.

Il se serait alors énervé, aurait tapé dans un mur. Elle serait partie dans la chambre et lui serait resté dans le salon.

Elle aurait ensuite entendu un coup de feu et aurait rapidement demandé à ce que les secours soient appelés.

Durant son audition, la compagne de Kendji Girac, Soraya Miranda a expliqué, que le chanteur prenait "des cuites" de plus en plus nombreuses et "de plus en plus longues".

Cette "addiction" qualifiée de naissante à l'alcool était en partie la cause "des grandes tensions" au sein de leur couple selon Soraya Miranda.

Toujours selon elle, il consommerait aussi de la cocaïne "une à deux fois par semaine".

Elle a précisé que le chanteur n'a jamais été violent mais qu'il pouvait "casser des objets quand il était dans cet état là".

Sa femme, Soraya Miranda, a expliqué lors de son audition que leur "union avait suscité peu d'enthousiasme" de la part de leurs familles respectives étant donné qu'elle ne fait pas partie de la communauté des gens du voyage. Elle explique notamment que son "côté féministe" dérangeait.

Kendji Girac explique aussi des "réticences" de la part de sa communauté.

Ils se sont installés ensemble en 2020 en région parisienne après six ans de couple.

Si certains témoins indiquent que Kendji Girac serait resté sobre ce dimanche, en réalité, il aurait beaucoup bu au repas du midi et du soir.

Après une journée au salon nautique d'Arcachon avec sa famille, Kendji Girac s'est rendu au casino de Biscarrosse avec un groupe d'une quinzaine de personnes et l'a quitté vers 23h.

L'achat dans une brocante, comme l'avait notifiée Kendji Girac dans ses premières déclarations, est "éminemment douteux" et ne serait pas "conforme à la législation" selon le procureur.

"Cette arme de poing ne peut pas être en circulation sans autorisation spécifique", explique le procureur.

Cette arme n'a jamais été utilisée dans des affaires antérieures.

L'arme est un semi-automatique, Remington, modèle 1911, "en mauvais état" mais au "fonctionnement correct".

Cette arme de poing, classée de catégorie B, possède de nombreuses sûretés qui fonctionnent, précise le procureur.

Le chanteur était familier de l'usage des armes à feu: il avait notamment participé à un stage avec le RAID en 2019.

Grâce à la coopération du père, une personne "non identifiée" a appelé les gendarmes en "visioconférence" pour expliquer que l'arme se trouvait dans un buisson, sur l'aire d'accueil à quelques dizaines de mètres de la caravane.

Le chargeur, lui, n'était pas retrouvé immédiatement mais l'a été par une autre intervention. Le procureur a précisé que les "conditions atypiques" ayant mené à la découverte de l'arme et du chargeur viennent compromettre une partie du travail d'enquête habituel, notamment le relevé des empreintes ADN.

"Trop de tiers" ont eu l'arme en main après les faits.

La caravane était "propre" sans "trace de lutte" particulière, explique le procureur de Mont-de-marsan, faisant état d'un léger "désordre" dans le salon.

"Aucune arme" ni "étui" n'ont été retrouvés au sein de la caravane.

À l'arrière de la caravane, un impact de balle a été observé de l'intérieur vers l'extérieur.

La caravane de Kendji Girac était "un petit peu isolée" par rapport aux autres, à l'arrière du camp.

"Les plus proches, les parents étaient partis quelques jours avant", et étaient installés juste à côté de celle de Kendji Girac: ce qui pourrait expliquer cet isolement selon le procureur.

D'après les observations de la blessure, "la distance (est) considérée comme manifestement proche" et "susceptible" d'être "un tir à bout portant", a souligné le procureur. Ce qui ne correspond pas à un tir touchant" qui aurait impliqué un contact entre le corps et l'arme.

Cela pourrait ainsi confirmer les propos de Kendji Girac qui a dit s'être blessé lui-même selon le procureur.

Olivier Janson a donné les premières conclusions de l'étude balistique. Il note que le chanteur a été touché au niveau du "mamelon gauche", "entre deux cotes", sans toucher aucun organe vital. Le tout avec une "trajectoire du haut vers le bas" de 45 degrés.

Kendji Girac a été identifié comme étant l'homme blessé grâce à la plaque d'immatriculation de sa caravane et de sa Porsche Cayenne garée à côté.

Les pompiers, "même si ce n'était pas leur rôle", ont entendu des "versions différentes" de la part des personnes présentes sur le camp.

"L'accueil, sans être hostile, est assez rugueux selon les termes de l'un des pompiers: l'intervention est loin d'être facilitée, explique Olivier Janson.

"Les personnes présentes sont assez directives et souhaitent que (les pompiers) emmènent le plus vite possible le blessé à l'hôpital, les laissent difficilement faire leurs premières constatations et essaient de monter avec eux dans le véhicule", ajoute-t-il.

Kendji Girac attendait les secours sur une chaise, en caleçon.

"Il n'a pas été blessé" sur cette chaise, il a été "déplacé" pour le procureur.

Le procureur de la République explique qu'en arrivant, les gendarmes de la brigade de recherche découvrent "un camp plongé dans le noir avec en apparence personne à l'entrée".

"Ils vont chercher, ils sont presque prêts à faire demi-tour mais c'est au bout du camp qu'ils voient une quinzaine, voire une vingtaine d'hommes", poursuit-il.

"Les gendarmes seront, sans qu'il y ait de violence, invités à repartir avec peu d'explications: on leur dit qu'il ne s'est rien passé et qu'on a rien à leur dire", détaille Olivier Janson.

"Cet accueil va être en décalage à celui qui a été fait quelques minutes auparavant aux pompiers", ajoute-t-il.

"Une forme d'omerta" a marqué le début de l'enquête selon lui.

Le procureur explique que la femme qui a appelé le Samu à 5h24 lundi faisant état de la blessure de Kendji n'a pas encore été identifiée.

Le procureur de Mont-de-Marsan a commencé sa conférence de presse.

Le procureur Olivier Janson s'exprimera à 15h depuis le tribunal judiciaire de Mont-de-Marsan à propos de la blessure par balle de Kendji Girac.

Il sera accompagné du commandant de la section de recherches de Pau ainsi que du commandant en second du groupement de gendarmerie départementale des Landes.

Les nouvelles recherches, débutées ce matin sur l’aire d’accueil des gens du voyage à Biscarrosse dans les Landes où Kendji Girac a été blessé par balle lundi, ont pris fin.

Des gendarmes cherchaient "de nouveaux indices".

Une expertise balistique consiste à déterminer le type d’arme utilisé, le nombre de coups de feu tirés, la trajectoire du tir, la distance de tir et la position du tireur.

Si une arme est retrouvée sur les lieux des faits, elle est démontée, analysée. Une attention particulière est prêtée aux rayures présentes dans le canon qui sont propres à chaque arme. Une "signature balistique" qui se retrouve sur ses munitions.

"Cette étape nous permet de déterminer de quelle arme provient l’élément tiré, et d’associer ainsi une arme à une scène de crime", explique une membre du département balistique de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN).

Pour en savoir plus sur la manière dont se déroule une expertise balistique, lisez notre article ici.

Les enquêteurs de la section de recherches de Pau sont de retour depuis ce matin sur l’aire d’accueil des gens du voyage à Biscarrosse, dans les Landes, où Kendji Girac a été blessé par balle lundi.

Plusieurs gendarmes ratissent les lieux, à l'aide de détecteurs de métaux notamment, pour "chercher de nouveaux indices" a appris BFMTV.

La balle qui a blessé lundi matin Kendji Girac a été tirée dans la caravane où se trouvait le chanteur, a indiqué à BFMTV une source proche de l'enquête. Selon les déclarations des témoins lors des auditions, Kendji Girac se serait trouvé avec sa femme et sa fille dans leur caravane au moment du tir.

Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré à Kendji Girac, hospitalisé depuis lundi 22 avril après avoir été blessé par balle. Hier, le chanteur a été entendu près de Bordeaux par les enquêteurs, à qui il a répété "sans modification substantielle" sa version d'un tir "accidentel".

Cette audition libre, organisée à l'hôpital Haut-Lévêque de Pessac deux jours après les faits, a duré plusieurs heures.