Français arrêté en Russie: Emmanuel Macron appelle à "sa libération la plus rapide"

Ce direct consacré à la guerre en Ukraine et à la venue de Zelensky en France est terminé. Le président ukrainien s'est exprimé à l'Assemblée nationale avant de s'entretenir avec son homologue américain Joe Biden puis avec le président de la République Emmanuel Macron.

Les deux chefs d'État ont signé deux accords visant notamment à renforcer l'aide de la France pour l'Ukraine. La veille, Emmanuel Macron a annoncé la cession de Mirage 2000-5 ainsi que la formation de pilotes ukrainiens en France. Il a de nouveau évoqué aujourd'hui la question de l'envoi d'instructeurs militaires français sur le sol ukrainien, jugeant que la demande de Kiev était "légitime". Merci de nous avoir suivi sur BFMTV.com.

Emmanuel Macron a dénoncé "l'esprit de capitulard" de certains "pacifistes", estimant que la France est "du côté de la paix, mais la paix ce n'est pas la capitulation de celui qui est agressé".

"Nous sommes pour la paix conforme au droit international mais qui reconnaît le droit légitime d'un peuple à résister lorsqu'il est agressé. C'est la seule paix qui vaille", a fait valoir le président de la République.

Emmanuel Macron a assuré que la France veut prochainement "finaliser une coalition" de pays pour l'envoi d'instructeurs militaires en Ukraine. "Le président Zelensky et son ministre de la Défense ont exprimé de manière explicité les besoins de l'Ukraine en la matière", a assuré le président la République.

"L'Ukraine est en train de mobiliser plus fortement et va avoir à former des dizaines de milliers de soldats nouveaux et donc il est beaucoup plus efficace et pratique sur certaines capacités, dans certaines conditions, de former sur le sol ukrainien. C'est une demande légitime", a développé Emmanuel Macron.

"Je suis reconnaissant (...) pour toute aide que toi Emmanuel, ton État et ton équipe accordez à la France et aux Ukrainiens", a partagé Volodymyr Zelensky.

"L'Ukraine apprécie le soutien apporté par la France depuis le premier jour de cette terrible guerre", a-t-il encore fait savoir.

"Dans son combat, l'Ukraine sait qu'elle peut compter sur notre soutien dans la durée aussi longtemps et aussi intensément que nécessaire", a assuré Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée, aux côtés de Volodymyr Zelensky.

Pour son deuxième passage en Normandie en deux jours, Joe Biden a prononcé ce vendredi un discours sur la démocratie à la pointe du Hoc (Calvados) entre Omaha et Utah Beach, pour expliquer que selon lui, les vétérans qui ont débarqué en Normandie en juin 1944 voudraient que les États-Unis lutte contre la Russie et son invasion en Ukraine.

"C'est grâce à eux que la guerre a basculé. Ils se sont opposés à l'agression d'Hitler. Quelqu'un doute-t-il - quelqu'un doute-t-il - qu'ils voudraient que l'Amérique s'oppose à l'agression de Poutine ici en Europe aujourd'hui?", a-t-il lancé, à quelques mètres des côtes ont débarqué les Alliés il y a 80 ans.

Quatre personnes ont été tuées vendredi au cour d'une frappe ukrainienne dans la région de Lougansk, quasiment entièrement contrôlée par la Russie dans l'est de l'Ukraine.

L'attaque ukrainienne a visé la ville de Lougansk, la capitale régionale, y provoquant l'effondrement de plusieurs étages d'un immeuble d'habitation, selon le ministère russe des Situations d'urgence qui a affirmé que "quatre corps de civils" ont été "extraits des décombres" et que 43 personnes ont été blessées, dont quatre enfants.

Le ministère russe de la Défense a revendiqué ce vendredi la prise de Paraskoviïvka, dans la région de Donetsk, dans l'Est de l'Ukraine, où son armée est à l'offensive face à une armée ukrainienne en difficulté.

"Au cours de la semaine, les unités du groupe de troupes 'Sud' ont amélioré leur position le long de la ligne de front (et) libéré la localité de Paraskoviïvka", a indiqué le ministère russe dans un communiqué.

"Aucune menace militaire immédiate" de la Russie ne pèse sur les pays de l'Otan après que le Kremlin a accusé les pays occidentaux de vouloir l'escalade en Ukraine, a estimé vendredi le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg.

"Tant que nous ne laissons pas de place à des malentendus ou à des évaluations erronées à Moscou ou dans d'autres capitales de pays qui pourraient potentiellement nous attaquer, il n'y a pas de menace militaire contre les pays de l'Otan", a-t-il décalré lors d'une conférence de presse à Stockholm avec le Premier ministre suédois Ulf Kristersson, dont le pays a rejoint l'Organisation du traité de l'Atlantique nord en mars.

Emmanuel Macron a annoncé vendredi la cession d'avions de chasse Mirage 2000-5. Kiev pourrait s'en servir pour faire face aux incessantes attaques de drones russes sur son sol.

Ces avions de chasse, utilisés pour le combat aérien ou pour détruire des missiles, se révèlent tout aussi percutant pour détruire tous les types d'engins aériens téléopérés, plus communément appelés drones kamikazes. Leur fonctionnement et la possible utilisation que pourait en faire l'armée ukrainien sont expliqués dans cet article.

Dans un message publié en français, en anglais et en ukrainien sur le réseau social X (anciennement Twitter) à l'occasion de la venue en France du président ukrainien Volodymyr Zelensky, le Premier ministre Gabriel Attal a appelé à l'unité avec Kiev.

Le discours du président ukrainien n'a pas fait l'unanimité. Le député LFI Bastien Lachaud déplore la tenue du discours de Volodymyr Zelensky à l'Assemblée, y voyant une "instrumentalisation du conflit".

Arnaud Le Gall, autre député LFI, a regretté un discours "qui n'est pas le bienvenu deux jours avant les élections" européennes dimanche "sans débat" à l'Assemblée.

Le patron des députés Renaissance Sylvain Maillard salue le discours de Volodymyr Zelensky, y voyant un "honneur fort", auprès de l'Agence France-Presse.

"C'est un honneur fort qui est fait aux députés de la République de pouvoir accueillir le président Zelensky. Il a pu faire un discours extrêmement fort d'amitié envers la France et du soutien dont il a besoin", soutient-il.

Après le discours de Volodymyr Zelensky, le secrétaire national du Parti communiste français Fabien Roussel, présent à l'Assemblée, réagit et accuse le président ukrainien de lancer des "appels à entrer dans une Troisième guerre mondiale" et "revivre un D-Day".

"Je vois mon pays s’enfoncer dans la guerre. Nous n’en voulons pas", dit-il, affirmant en revanche "soutenir la résistance ukrainienne".

Yaël Braun-Pivet réaffirme le soutien de la France à Volodymyr Zelensky dans un message posté sur son compte X.

"Bienvenue à l'Assemblée nationale M. le président Zelensky! Nous sommes avec vous", écrit-elle.

"Slava Ukraini", ajoute-t-elle, soit "gloire à l'Ukraine", en ukrainien.

Continuant son parallèle entre la guerre entre l'Ukraine et la Russie et la Seconde guerre mondiale, Volodymyr Zelensky estime que "dans une semaine viendra (le) D-Day" ukrainien, faisant réféance à la conférence sur la paix prévue les 15 et 16 juin en Suisse.

Cette conférence pourrait rapprocher l'Ukraine de "la fin de la guerre", selon Zelensky.

"Pour la paix, il faut plus. Faire plus aujourd'hui que hier pour être demain plus proche de la paix", appelle encore Volodymyr Zelensky, tout en remerciant encore les élus français.

Zelensky remercie Macron, l'appelant "Emmanuel" de "ne pas avoir laissé l'Ukraine dans un moment décisif" dans la guerre face à la Russie.

Zelensky fait un parallèle entre l'Ukraine et la Seconde guerre mondiale. "Un jour, nous pourrons voir les avions dans le ciel comme en Normandie", assure-t-il.

"Le sentiment que l'Ukraine résiste au mal a uni de nombreuses personnes en France, les coeurs français nous ont souhaité du courage et je remercie les familles françaises. Nous pouvons compter sur votre soutien, vos armes, votre formation", dit-il.

"Vos conseils nous aident a sauver des vies et à retenir les troupes russes", assure Zelensky.

Zelensky poursuit son discours avec quelques mots en français aux députés. "France, je vous remercie. Je vous remercie d'être à nos côtés pour défendre la vie, merci", dit-il, sous les applaudissements des députés.

"Je voudrais vous remercier tous de ne pas avoir hésité et d'avoir choisi l'humanité", dit-il encore, cette fois de nouveau en ukrainien.

Zelensky assure que "l'Europe n'est plus un continent de paix" en raison de l'invasion russe en Ukraine.

"Poutine peut-il gagner cette bataille? Non, parce que nous n'avons pas le droit de perdre", dit-il.

"Pouvons nous gagner cette bataille? Oui, j'en suis persuadé", assure-t-il.

Plus d'informations ici.

Zelensky affirme que l'Europe est "à la croisée des chemins" dans la guerre face à la Russie, évoquant "un moment où on peut écrire l'histoire".

"Nous pouvons devenir victime de l'histoire", prévient-il, estimant que ce que défend Vladimir Poutine "est le "contraire de la fraternité" et de "la liberté" et donc le "contraire de l'Europe".

Zelensky dénonce un "régime russe qui ne connaît plus de limite" et accuse Vladimir Poutine de "chantage".

Il évoque notamment "l'enlèvement d'enfants en régions occupées" et ses tentatives de "destabiliser l'Europe". "Demain pourrait être ainsi si l'Ukraine ne gagne pas".

Volodymyr Zelensky soutient que sans les "batailles remportées" durant la Seconde guerre mondiale, "aucune nation libre" n'existerait, y compris l'Ukraine.

"Ce sont bien ces batailles remportées qui ont rendu l'Europe à son humanité. Sans elle, aucune nation libre n'existerait", dit-il.

Yaël Braun-Pivet assure à Volodymyr Zelensky que "l'avenir de nos valeurs démocratiques se jouent sur votre sol" et promet que "la France et ses députés ne transigeront pas" et maintiendront leur soutien à Kiev.

Elle est largement applaudi par l'Assemblée avant de donner la parole au président ukrainien.

Yaël Braun Pivet salue le "courage ukrainien" et assure à Volodymyr Zelensky du "soutien" de l'UE aux côtés de l'Ukraine.

"Une bataille" pour défendre "les valeurs de notre démocratie" et que "la Russie bafoue". "Dans cette bataille, l'Assemblée est à vos côtés", assure-t-elle.

Volodymyr Zelensky fait son arrivée à l'Assemblée nationale avec Yaël Braun-Pivet. Il va bientôt s'exprimer devant les députés français.

La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet accueille le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans sa résidence, l'hôtel de Lassay, à Paris.

Le chef de l'État va bientôt prononcer un discours devant les députés.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé dans la cour d'honneur des Invalides, à Paris, où débute ce matin la cérémonie militaire. Il se trouve aux côtés du ministre des Armées français Sébastien Lecornu.

L'hymne ukrainien, puis l'hymne français ont retenti. Les chefs d'État ont ensuite passé les troupes en revue. La cérémonie a duré une dizaine de minutes seulement.

BFMTV s'est rendu dans une usine située à Bourges, dans le Cher, où sont produits les canons Caesar, dont de nombreux sont envoyés en Ukraine pour les soutenir face à la Russie.

À la demande de l'Ukraine, l'usine a augmenté sa cadence de production. La vitesse de production de ces munitions est passée dans cette usine de quatre mois à seulement quelques semaines, depuis le début de la guerre en Ukraine.

>> Retrouvez notre reportage sur cette usine de canons Caesar

Le chef de l'État a annoncé hier que des avions de combats seront envoyés en Ukraine, et des programmes de formation de pilotes seront dispensés "d'ici la fin de l'année".

"Demain, nous allons lancer une nouvelle coopération et annoncer la cession de Mirage 2000-5", a déclaré Emmanuel Macron.

"Nous proposons de former, équiper et entraîner 4.500 soldats ukrainiens", a-t-il détaillé.

Les présidents français et ukrainien vont signer aujourd'hui deux accords avec à la clé 650 millions d'euros sous formes de prêts et de dons à l'Ukraine pour soutenir notamment les collectivités locales et les infrastructures critiques, en particulier énergétiques, visées par la Russie.

Le premier accord doit permettre de doter l'Agence française de développement (AFD) de "fonds prévisionnels de 400 millions d'euros en prêts et de 50 millions de dons jusqu'en 2027" afin "d'étendre ses activités en Ukraine".

Cela permettra à l'AFD de "déployer toute sa palette d'instruments (...) pour intervenir en soutien aux collectivités locales ukrainiennes, en coordination et en complémentarité avec les bailleurs déjà présents en Ukraine", a expliqué l'Elysée.

Le président ukrainien prononcera donc dans quelques heures une allocution depuis l'hémicycle. Une première depuis le début de la guerre en Ukraine qui ne fait pas l'unanimité, deux jours avant l'ouverture des bureaux de vote pour les européennes.

Olivier Marleix, président du groupe Les Républicains, juge ainsi l'invitation "déplacée". "Nous ne sommes pas là pour applaudir un président d'une autre puissance, sans avoir un moment pour débattre de ce que la France devrait faire", affirme aussi sur BFMTV son collègue insoumis Manuel Bompard.

À l'occasion de son déplacement en France pour les commémorations du Débarquement, Volodymyr Zelensky va prononcer un discours aujourd'hui dans l'Assemblée nationale. Il sera accueilli dès 9h30 par Yaël Braun-Pivet et prononcera une allocution d'environ 20 minutes à 9h50.

Ce discours sera prononcé en marge de sa visite en France: il rencontrera plus tard dans la journée Emmanuel Macron.

Bonjour à toutes et à tous, et bon réveil. Bienvenue sur ce direct consacré au suivi de la visite de Volodymyr Zelensky en France, et plus particulièrement à Paris ce vendredi 7 juin.

Le président ukrainien doit prononcer un discours à l'Assemblée nationale avant de rencontrer Emmanuel Macron, plus tard dans la journée.