"Frigo de Falco": l'ancien maire de Toulon condamné en appel à cinq ans d'inéligibilité

L'ancien maire de Toulon, Hubert Falco, a donc été condamné à cinq ans d'inéligibilité par la cour d’appel d’Aix-en-Provence, ce mardi, pour recel de détournement de fonds publics.

Il a annoncé, via son avocat maître Fadet, se pourvoir en cassation. Les politiques varois lui ont rendu hommage dans la foulée.

Ce live est à présent terminé, merci de l'avoir suivi.

Le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Renaud Muselier, a rendu hommage à Hubert Falco sur X.

Renaud Muselier évoque "une pensée chaleureuse" adressée à son "ami Hubert Falco".

Autre réaction, celle de Laure Lavalette, députée RN du Var, qui appelle dans un communiqué à "l'apaisement et au respect de chacun" après la décision de justice provoquant un "sentiment d'inquiétude" à Toulon selon elle.

"Toulonnaise de cœur et députée du Var, vous pouvez compter sur moi pour prendre toute ma part dans la nécessaire refonte à venir de notre belle cité", poursuit-elle.

Nathalie Bicais, la maire de La Seyne-sur-Mer, évoque dans un communiqué un maire qui "a su redonner ses lettres de noblesse à Toulon".

"Sans commenter la décision de justice, je lui redis l’amitié et le respect pour un homme qui a dédié sa vie à la chose publique", écrit Nathalie Bicais.

Jean-Louis Masson, successeur de Marc Giraud au poste de président du conseil départemental du Var, rend dans un communiqué "un hommage appuyé" à Hubert Falco.

"Désormais, et dans la perspective des municipales de 2026, je prône un large rassemblement pour conserver Toulon dans la majorité départementale", a-t-il ajouté.

Pierre Daspre, représentant du Parti communiste français de Toulon réagit au micro de BFM Toulon Var et estime que "les Varois ont droit à la transparence, l'honneteté, la morale et l'éthique".

"Il faut qu'une page soit tournée par rapport à des pratiques qui n'ont que trop duré dans notre département", poursuit ce dernier.

Le communiste appelle à mettre fin au "système de copinage" et aux "réseaux d'influences". Des pratiques selon lui "solidement ancrées dans le paysage politique varois".

Jean-Pierre Giran, président de la métropole Toulon Provence Méditerranée évoque sur notre antenne "Une grande déception, une grande tristesse", après l'annonce de la condamnation en appel d'Hubert Falco.

Ce dernier évoque la "sévérité du jugement, incomparable avec l'action qu'il a mené et le legs qu'il laisse au département du Var et la ville de Toulon".

Maître Thierry Fradet estime que le pourvoi en cassation utilisé par l'ex-maire de Toulon "devrait durer environ une année".

"Une voie de recours, sur laquelle nous fondons énormément d'espoir. On va continuer à se battre", assure l'avocat.

Thierry Fradet, avocat d'Hubert Falco, a répondu aux questions des journalistes à la sortie de la salle d'audience de la cour d'appel d'Aix-en-Provence.

"Le pourvoi en cassation fait qu'Hubert Falco reste présumé innocent, comme au premier jour de cette affaire", a-t-il déclaré.

Une observation, qui a "beaucoup de sens" et "d'importance", selon maître Thierry Fradet, avocat de l'ancien maire de Toulon condamné en appel à cinq ans d'inéligibilité.

Plusieurs Varois ont réagi sur BFM Toulon Var après l'annonce de la condamnation en appel de l'ancien maire de la ville. "Ça me déçoit (...), ça a toujours été un bon maire. S'arrêter à de la nourriture, c'est dommage", avance Amel, 50 ans.

Jacqueline estime de son côté qu'une amende "était déjà pas mal" mais pense que la condamnation d'Hubert Falco "est méritée".

"C'est pas cher payé, ça m'évoque que quand on trempe les doigts dans le pot de miel on se fait attraper. C'est mérité, quand on a failli à ce genre de poste, on ne mérite plus de s'occuper du bien public", déclare Régis, Toulonnais de 64 ans.

La juridiction aixoise a confirmé la peine d'inéligibilité d'Hubert Falco, l'assortissant d'une exécution provisoire, c'est-à-dire applicable immédiatement, un coup d'arrêt à la carrière politique de l'ancien maire à deux ans des prochaines élections municipales.

L'ancien président du conseil départemental du Var, Marc Giraud, a lui aussi été condamné à cinq ans d'inéligibilité, douze mois d'emprisonnement avec sursis et 15.000 euros d'amende.

La cour entre dans une salle d'audience bondée, de nombreux journalistes ayant fait le déplacement à Aix-en-Provence.

L'ancien maire de Toulon n'est pas présent à la cour d'appel d'Aix-en-Provence. Son avocat, maître Fradet, est arrivé seul sur place dans l'attente de l'arrêt de la cour.

Maître Guidicelli, avocat de Marc Giraud, co-accusé et ex-président du conseil départemental du Var, est arrivé aux alentours de 13h35 au sein de la cour d'appel d'Aix-en-Provence.

L'ancien élu était absent du procès en appel en mars dernier pour raisons médicales.

En cas de relaxe, la question autour de la restitution des mandats perdus par Hubert Falco serait posée. L'homme politique pourrait alors prétendre à retrouver son siège à la municipalité et à la présidence de la métropole.

En cas de condamnation, Hubert Falco pourrait être condamné à la même peine qu'en première instance: soit trois ans de prison avec sursis, cinq ans d'inéligibilité et 15.000 euros de confiscation.

Sa peine, selon l'appréciation de la cour, pourrait aussi être réduite ou durcie. Dans ce cas, la voie de recours disponible serait un pourvoi en cassation.

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L'élu a reconnu le 25 mars dernier "une faute" lors de son procès en appel à Aix-en-Provence.

L'ex-homme fort du Var, 76 ans, avait été démis de ses mandats de maire de Toulon et de président de sa métropole le 19 avril 2023.

En mars dernier lors du procès, il a reconnu qu'il déjeunait à la cafétéria du département mais seulement "une à deux fois par semaine".

"La dépense publique pour le citoyen est la même" que s'il avait mangé à la mairie, a-t-il plaidé.

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Hubert Falco, l'ancien maire de Toulon, est accusé d'avoir continué à déjeuner gratuitement durant des années à la cafétéria du conseil départemental du Var, alors qu'il n'en était plus président depuis plus de dix ans et d'avoir profité de repas à domicile et de frais de pressing aux frais du contribuable.

L'affaire a été surnommée du "frigo de Falco" car ses repas étaient stockés dans un réfrigérateur dédié.

Selon les enquêteurs, les repas privés servis même le week-end à Hubert Falco et son épouse, employée du conseil départemental, auraient coûté au moins 64.500 euros au contribuable entre 2015 et 2018.

Bonjour à tous et bienvenue sur ce direct consacré au délibéré de la cour d'appel d'Aix-en-Provence dans l'affaire du "frigo de Falco".