Fourgon attaqué dans l'Eure: plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à Incarville en hommage aux agents tués

L'enquête avance pour retrouver le commando qui a attaqué un fourgon pénitentiaire, tuant deux agents et en blessant trois autres pour faire évader un multirécidiviste, a assuré Gérald Darmanin jeudi, qui participe aux côtés notamment d'Eric Dupond-Moretti à l'hommage aux deux victimes dans l'Eure.

L'intersyndicale de l'administration pénitentiaire a appelé pour sa part à poursuivre vendredi les blocages des prisons, les réponses du gouvernement à ses revendications comportant selon elle "trop de conditionnel", a indiqué Wilfried Fonck, du syndicat UFAP-UNSA-Justice.

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Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti sont en déplacement à Louviers, dans l'Eure, "pour soutenir et remercier les agents publics intervenus lors du meurtre des deux agents pénitentiaires".

BFM Normandie a pu échanger avec une connaissance de Mohamed Amra. Il raconte que "très tôt", le fugitif "a connu des déboires judiciaires".

"Et d'un événement à un autre malheureusement, on en est arrivés à ce stade-là", estime cette connaissance.

Quatre agents toulonnais avaient encadré le transfert de Mohamed Amra jusqu'en Normandie le 11 avril dernier. "Il n'y avait pas de Forces de sécurité intérieure (FSI) demandées pour cet individu, malgré son profil", raconte Didier Fernandez, membre du PREJ, au micro de BFM Toulon Var.

"Jusqu'à Évreux, nous l'avons transporté sans FSI dans un avion d'Air France avec des familles, des enfants, et sans qu'on ait connaissance de sa dangerosité. On l'a transporté sans inquiétude, on a fait notre travail normalement."

"Par rapport au profil du détenu, on n'était pas bien protégés. On avait un fourgon pénitentiaire en très mauvais état, les portes brinquebalaient. On s'est dit: 'En fait, on a pris des risques ce jour-là'", ajoute Didier Fernandez.

"On se sent meurtris". Deux jours après l'attaque d'un fourgon dans l'Eure, dans laquelle deux agents pénitentiaires ont été tués, un ancien collègue de l'un d'entre eux témoigne sur BFMTV.

Olivier Duval, responsable syndical et ancien collègue d'Arnaud, 34 ans, a évoqué un sentiment de "colère".

"On perd des collègues, n'importe qui aurait pu être à leur place. On s'imagine tout et effectivement on ne se sent pas bien", explique-t-il au micro de BFMTV.

Selon lui, les conditions de travail se sont détériorées ces dernières années. "Ça fait des années que l'on travaille dans des conditions lamentables et qu'on a l'impression d'être la dernière roues du carrosse", grince Olivier Duval.

Avant de pointer la question de l'armement des agents chargés des extractions judiciaires. "Au niveau du matériel, il n'est jamais suffisant. On ne peut pas envoyer des agents avec des armes aussi 'faibles' pour gérer des escortes aussi hautes".

La cérémonie en hommage aux deux agents pénitentiaires tués mardi lors de l'attaque d'un fourgon dans l'Eure a débuté aux alentours de 18 heures ce jeudi à Incarville.

Le maire de la commune, Patrick Maugars, a pris la parole devant plusieurs centaines de personnes.

"Nos pensées les plus émues vont aujourd'hui à leurs familles, épouses, enfants ainsi qu'à leurs proches", a indiqué l'édile.

"Nous pensons également aux trois autres agents gravement blessés", a-t-il ajouté.

Ensuite, plusieurs gerbes ont été déposées en leur hommage, avant que la foule n'observe une minute de silence.

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Plusieurs centaines de personnes sont rassemblées devant la mairie d'Incarville à l'occasion de l'hommage rendu aux agents pénitentiaires tués mardi lors de l'attaque d'un fourgon dans l'Eure.

Plusieurs élus locaux sont aussi présents à l'hommage, après avoir été invités par le maire de la commune Patrick Maugars.

Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, Eric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice et Sébastien Lecornu, ministre des armées sont sur place.

Eric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice, sera présent à Incarville (Eure) pour l'hommage aux agents pénitentiaires tués lors de l'attaque d'un fourgon mardi, a appris BFMTV de la Chancellerie.

Sur place, le garde des Sceaux sera aux côtés de Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur et de Sébastien Lecornu, ministre des armées.

La cérémonie va démarrer à 18 heures sur la place de la mairie, en présence de plusieurs centaines de personnes.

Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, a appelé ce jeudi 16 mai à un "tournant sécuritaire, judiciaire et politique" après l'attaque mortelle d'un fourgon pénitentiaire mardi dans l'Eure.

La tête de liste aux élections européennes a réclamé un "sursaut" face "à la montée en puissance des mafias de narcotrafiquants partout en France et en Europe".

"La France est désormais à un point de bascule", a-t-il considéré lors d'une conférence de presse.

Selon lui, "les bandes deviennent des gangs" qui deviennent "de véritables armées". Il évoque "des mafias criminelles" qui "disposent d'armes lourdes de types armes de guerre". Avant d'évoquer une "sud-américanisation de la France".

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"Il était fan du RC Lens". Au micro de BFMTV, le père d'Arnaud, agent pénitentiaire tué lors de l'attaque d'un fourgon dans l'Eure, avait évoqué les passions de son fils, notamment celle du football.

Après avoir été sollicité par plusieurs personnes, le club lensois a décidé de lui rendre hommage à l'occasion du dernier match de la saison de Ligue 1 au stade Bollaert, dimanche 19 mai prochain, rapportent nos confrères. 

Ainsi, le visage d'Arnaud et de Fabrice, les deux agents tués lors de l'attaque, seront diffusés sur les écrans géants du stade avant la rencontre contre Montpellier.

Le club prévoit de lire un texte en leur hommage, avant d'honorer une minute d'applaudissements. 

"Il ne restait jamais en place". Deux jours après l'évasion de Mohamed Amra lors de l'attaque d'un fourgon pénitentiaire dans l'Eure, BFM Normandie a recueilli le témoignage de l'une de ses anciennes connaissances.

Les deux hommes se sont connus dans le quartier de Grammont, à Rouen, dans lequel le fugitif a passé son enfance.

"À l'époque où je le connaissais, il traînait dans le quartier. C'était quelqu'un d'hyperactif, il n'arrivait pas à rester en place. Il était pas méchant, c'était un gamin lambda", souffle-t-il.

Selon l'homme, Mohamed Amra "n'avait pas une âme de leader" et "ne montrait pas tout de suite des appétences pour la délinquance". "Il avait un contexte familial compliqué, avec les parents qui étaient séparés depuis très longtemps", ajoute-t-il.

Avant d'expliquer l'origine de son surnom "La Mouche". "On le surnommait comme ça car il restait jamais en place. C'était un baroudeur, il n'avait pas vraiment d'amis spécifiques et précis dans le quartier", précise-t-il.

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Un hommage aux deux agents pénitentiaires tués lors de l'attaque d'un fourgon dans l'Eure est prévu ce jeudi 16 mai à Incarville.

Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur et Sébastien Lecornu, ministre des Armées, seront présents à cette cérémonie, a appris BFMTV des deux ministères.

Cet hommage sera rendu sur la place de la mairie d'Incarville, commune dans laquelle le commando armé a attaqué le fourgon pénitentiaire au niveau du péage.

Ensuite, les deux ministres se rendront à la gendarmerie de Louviers (Eure) pour échanger avec les gendarmes dépêchés en premier sur les lieux de l'attaque.

Ils décrivent "quelqu'un de bien" et de "très gentil". Deux jours après la mort d'Arnaud, l'un des agents pénitentiaires tués lors de l'attaque d'un fourgon dans l'Eure, l'émotion est vive dans sa ville du Calvados.

À Blangy-le-Château, village de 700 âmes, l'agent était connu de nombreux habitants. "Un homme loyal, gentil et au service des autres", évoque l'un d'eux.

"Je suis choqué. Ce sont des choses qui n'arrivent pas tous les jours, ça ne s'explique pas. C'est triste de mourir comme ça", appuie Jean-Paul, un autre habitant.

Le maire du village, Dorian Coge, était l'ami d'Arnaud Garcia depuis l'école primaire. "Il venait de nous apprendre à la cérémonie du 8-Mai qu'il allait être papa. Il était vraiment heureux (...) C'est vraiment très dur", a regretté l'édile.

Tandis que Mohamed Amra est concerné par deux mandats d'arrêt, l'enquête se poursuit afin de découvrir l'identité des autres fugitifs.

Afin que des mandats soient émis contre ces individus, le magistrat en charge du dossier doit avoir l'identité de ces fugitifs toujours recherchés, ce qui n'est actuellement pas encore le cas.

En ce qui concerne Mohamed Amra, s'il est retrouvé dans un pays étranger, alors les policiers auraient le droit de l'interpeller et de le maintenir en rétention le temps de procéder à son extradition vers la France.

Grasse, Nice, Sequedin dans le Nord, Paris, Valence... La mobilisation des agents pénitentiaires se poursuit aux quatre coins de la France.

Tous s'unissent pour dénoncer le protocole d'accord négocié entre les syndicats et le Garde des Sceaux, ne répondant pas à leurs demandes après la mort de deux des leurs lors de l'attaque de mardi.

"Ce protocole d'accord (...), sur la majorité, ce sont des choses qui sont en pourparlers depuis deux à trois ans. Il y a d'autres avancées à faire", estime l'un d'eux devant le centre pénitentiaire de Valence, dans la Drôme.

La grogne du monde carcéral se poursuit alors que les discussions entre le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, et les syndicats se sont révélées décevantes.

"On a eu des échanges qui ont duré 2h30, on pensait avoir été entendu. Au regard de ce qui nous a été transmis hier soir, on est loin de ce que les agents attendent", explique Emmanuel Chambaud, secrétaire général du syndicat pénitentiaire UNSA-Justice.

"Les agents ne sont pas satisfaits", estime le syndicaliste au micro de BFMTV.

Selon ce dernier, les annonces concernent pour l'heure des projets "déjà en cours de réalisation et pour le reste beaucoup de 'si' ou 'peut-être' et 'on verra'".

Interrogé par nos confrères de France 2, le ministre de l'Intérieur a apporté des nouvelles encourageantes sur l'état de santé des agents pénitentiaires blessés grièvement lors de l'attaque de leur fourgon mardi dans l'Eure.

"Je crois savoir qu'ils continuent à être soignés mais que leurs jours ne sont plus en danger", indique Gérald Darmanin.

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La fuite de Mohamed Amra et ses complices vers l'étranger n'est plus exclue, et est même envisagée par les enquêteurs.

À ce stade, les dernières traces du commando sont deux voitures calcinées, découvertes sur la route se situant entre le péage où s'est déroulée l'attaque et Évreux.

Fuite par la route vers l'étranger, ou en avion avec des faux papiers... Gendarmes et policiers redoutent de voir le groupe de malfaiteurs présumés leur filer entre les doigts.

La notice rouge émise hier par Interpol à la demande des autorités françaises permet d'alerter l'ensemble des pays membres de l'organisation de la recherche en cours du fugitif.

Deux jours après, l'état de santé des trois agents pénitentiaires blessés lors de l'attaque de leur fourgon demeure préoccupant pour certains.

L'un de ces derniers a été transporté au CHU de Rouen, un autre au centre hospitalier Eure-Seine d'Évreux, selon les informations de BFM Normandie. La localisation du troisième et dernier agent n'a pas été formellement confirmée.

Concernant leur état de santé, le pronostic vital de l'un des agents, très grièvement blessé, est toujours engagé ce matin et est soigné en urgence absolue, selon les informations de BFMTV. Touché au niveau de l'artère fémorale -principal vaisseau sanguin de la cuisse- les médecins essaient de le sortir du coma artificiel.

Selon une source syndicale, l'homme âgé de 55 ans et père de deux enfants, a réussi à échanger quelques morts avec son épouse et les médecins ont pu sauver sa jambe.

Le deuxième agent grièvement blessé est aussi père de deux enfants. Le dernier, père de famille et pris en charge à Évreux, est aujourd'hui hors de danger selon les informations de BFM Normandie.

La mobilisation dans les prisons se poursuit ce matin alors que l'intersyndicale appelle à une deuxième journée de blocage.

"Depuis mardi après-midi, les cellules sont fermées et il n'y a plus aucun mouvement", explique Benjamin, secrétaire FO Justice, devant le centre de détention du Val-de-Reuil, près de Rouen.

Face à cette situation, "la tension commence un peu à monter", explique ce dernier qui réclame des mesures permettant "que nos collègues travaillent en sécurité".

Deux agents pénitentiaires ont été tués lors de l'attaque du fourgon mardi 14 mai à Incarville, dans l'Eure. Parmi eux, Arnaud Garcia, 35 ans, habitant de Blangy-le-Château, dans le Calvados.

Au lendemain de la mort de cet agent pénitentiaire, la commune a décidé de lancer une cagnotte pour accompagner sa femme, Marie, a appris BFMTV du maire de la commune, Dorian Coge.

Le trentenaire, marié depuis 3 ans, allait être papa dans quelques mois. La cagnotte a pour objectif d'accompagner sa femme, qui va devoir "élever seule leur future enfant".

Interpol a annoncé mercredi avoir diffusé une notice rouge pour localiser le délinquant multirécidiviste Mohamed Amra qui s'est évadé lors de l'attaque mortelle du fourgon le transportant, la veille dans l'Eure.

"Une notice rouge a été émise à la demande des autorités françaises qui recherchent le prisonnier évadé Mohamed Amra, alias 'La Mouche'", a indiqué sur le réseau social X l'organisation internationale de coopération policière basée à Lyon.

La commission des Lois de l'Assemblée nationale va créer une mission chargée de faire des propositions d'ici un mois "sur le transfèrement et les extractions de l'administration pénitentiaire" après l'attaque mortelle d'un fourgon mardi dans l'Eure, a annoncé son président Sacha Houlié.

Cette mission "flash" devra "dresser un état des lieux de la situation et fournir des propositions d'évolutions", a indiqué Sacha Houlié qui fera cette proposition au bureau de la commission des Lois aujourd'hui.

"C'était un très bon mec". Au lendemain de l'attaque du fourgon pénitentiaire dans l'Eure, dans laquelle deux agents ont été tués, le père d'Arnaud Garcia, l'une des victimes, témoigne sur BFMTV.

"Il adorait son métier", a indiqué Dominique Garcia.

L'homme décrit son fils comme étant un "bon vivant", "un bon mec". Ce qu'il retiendra d'Arnaud? "Son humour, son bien-être et son noyau familial". "J'étais fier de mon fils. Il a tout réussi, que ce soit professionnel ou au niveau familial", a ajouté le père d'Arnaud Garcia.

Bonjour à toutes et à tous, et bienvenue sur ce direct consacré au suivi de l'enquête après l'attaque d'un fourgon pénitentiaire à Incarville.

Un hommage aux deux agents tués lors de l'attaque aura lieu sur la place de la Mairie, a appris BFMTV auprès du maire de la commune, Patrick Maugars.

C'est au péage de cette ville de l'Eure que l'attaque du fourgon pénitentiaire s'est tenue mardi 14 mai aux alentours de 11 heures. Deux agents ont été tués, et trois autres sont grièvement blessés.