Immigration, Ukraine, agriculture... Revivez le premier débat des principaux candidats aux européennes
- Jordan Bardella ne participe pas à ce débat qu'il juge trop précoce. Il sera remplacé par l'eurodéputé Thierry Mariani, dont on ignore encore s'il sera présent sur la liste RN. Voir la vidéo
- Le RN est crédité à 29,5% d'intentions de vote et creuse encore l'écart avec la majorité selon le dernier sondage Elabe pour BFMTV et la Tribune du Dimanche publié samedi 9 mars. Lire l'article
- À trois mois des sondages, la dynamique entre la liste de la majorité et celle du Rassemblement national s'est inversée par rapport à 2019 au même moment. Lire l'article
- Vous avez jusqu'au 29 mai et jusqu'au 30 mai dans certains cas pour vous inscrire sur les listes électorales. Lire l'article
Immigration, Ukraine, nucléaire... Le premier débat pour les européennes illustre les divergences des candidats
Ce direct est terminé. Lors d'un premier débat de 2h30, les principaux candidats aux élections européennes ont présenté leur programme.
Alors que la candidate Renaissance Valérie Hayer a défendu la politique du gouvernement sur l'aide envoyée à l'Ukraine, le représentant RN a assisté sur "un blocus naval" face aux migrants en Europe.
L'agriculture ou encore le pouvoir d'achat ont également été évoqués. Merci de nous avoir suivis sur BFMTV.com.
Léon Deffontaines demande que le nucléaire soit subventionné et considéré comme "une énergie verte"
Le candidat du parti communiste, Léon Deffontaines a défendu sur le plateau de Public Sénat, l'énergie nucléaire.
La tête de liste PCF a demandé à l'occasion de ce débat qu'elle soit considérée comme "une énergie verte" et "subventionnée" en conséquence.
Le nucléaire est "indispensable pour répondre à la neutralité carbone", a-t-il déclaré.
Sur Fessenheim, Valérie Hayer défend la décision du gouvernement et fait face aux oppositions
Au moment du thème de l'énergie et du pouvoir d'achat, la candidate Renaissance a dû défendre le bilan du gouvernement sur le nucléaire, notamment.
"Fessenheim a fermé pour des raisons de sécurité", a déclaré Valérie Hayer.
"C'est faux", se sont insurgés ses adversaires. "Fermer Fessenheim c'était un choix de communication", lui a-t-on lancé dans le brouhaha qui a immédiatement suivi son affirmation.
"C’était la centrale la plus sure de France", lui a rétorqué François-Xavier Bellamy.
Le candidat des Républicains s'en est ensuite pris au RN à nouveau: "Madame Le Pen disait encore il y a quelques années que le nucléaire était une énergie dangereuse et qu’il fallait en sortir le plus vite possible. Encore un sujet où la girouette aura fonctionné!", a-t-il ironisé.
Sur l'Ukraine, Valérie Hayer rappelle que "l’ambiguïté stratégique" face à Poutine "est nécessaire"
Sur un possible envoi de troupes en Ukraine, la tête de liste Renaissance a défendu la position d'Emmanuel Macron.
"L’ambiguïté stratégique, elle est nécessaire" a plaidé la candidate du camp présidentiel, Valérie Hayer, "par principe on n’exclut rien", a-t-elle déclaré.
Valérie Hayer a toutefois précisé que "personne ne veut un affrontement direct avec la Russie de Vladimir Poutine". Il faut "arrêter de nous fixer nos propres lignes rouges, c’est à Vladimir Poutine qu’il faut fixer des lignes rouges", a-t-elle expliqué.
"La sécurité des Ukrainiens c’est notre sécurité", a déclaré la candidate Renaissance.
Ukraine: Thierry Mariani sous les assauts de ses opposants qui l'accusent d'"avoir servi la soupe" à Poutine
Raphaël Glucksmann et Marie Toussaint n'ont pas manqué d'épingler Thierry Mariani et le Rassemblement national en général sur les ingérences russes.
"Vous entendre parler d’Ukraine comme si vous étiez objectif alors que vous êtes un patriote de pacotille...", s'est insurgé Glucksmann, président de la commission spéciale sur l'ingérence étrangère au Parlement européen, au moment du troisième sujet de ce débat: l'Ukraine.
"Se retrouver face au petit télégraphiste du Kremlin depuis le début qui vote contre les condamnations des milices Wagner [...] J'ai hésité à venir ici", a déclaré Raphaël Gluksmann.
"Quand vous avez autant soutenu la Russie de Vladimir Poutine [...], quand vous n'avez pas été l'idiot du Kremlin, mais presque son agent [...] Quel est votre rapport avec ces dictatures?", a interrogé Marie Toussaint.
"Mes relations avec Vladimir Poutine, elles sont certainement moins fréquentes que celles de monsieur Macron avec lui", s'est défendu Thierry Mariani provoquant l'ire de Valérie Hayer qui ne voit pas le rapport: "Mais c'est un chef de l'État!", a rétorqué la candidate du camp présidentiel.
Manon Aubry se paie Frontex, "une agence de cow-boys" qui "laisse mourir en mer"
La candidate La France insoumise, interrogée sur l'immigration s'en est prise à l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, Frontex.
Manon Aubry a critiqué "une agence de cow-boys" qui laisse "mourir en mer" et dont la priorité est "de construire des murs".
"Cette Europe des barbelés je n’en veux pas, je veux une Europe des solidarités", plaide-t-elle.
L'eurodéputée sortante s'en est ensuite prise à Marion Maréchal, tête de liste Reconquête:
"Non Madame Maréchal on ne monte pas sur un radeau de survie comme on monte sur un bateau de croisière, ce n’est pas le club Med l’immigration", s'est insurgée Manon Aubry.
"Les Bardella, le Pen, Maréchal et à la fin les macronistes qui reprennent ce programme c’est une capitulation en rase campagne des principes les plus fondamentaux de notre humanité", a conclu la candidate insoumise.
Immigration: Marion Maréchal favorable comme le RN à "un blocus naval" face aux migrants
La candidate Reconquête s'est montrée favorable à un "blocus naval militaire face à l’immigration clandestine".
Il faut "empêcher que les ONG se transforment en taxi en Méditerranée pour les ramener sur les côtés françaises", a-t-elle également déclaré.
Avec cette proposition, Marion Maréchal ne se démarque pas du RN qui propose la même chose depuis plusieurs mois.
Avant de devenir cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni promettait, elle aussi, un blocus naval, avant d'y renoncer.
Si le RN arrive au pouvoir, il tiendra parole, laissait entendre Jean-Philippe Tanguy en septembre dernier sur France inter."La France n'est pas l'Italie", avait-il balayé.
Sur l'immigration, François-Xavier Bellamy s'en prend vivement au bilan du RN
Appelé à clarifier sa position sur l'immigration et à convaincre face à celle du Rassemblement national, François Xavier Bellamy s'est fendue d'une critique au vitriol du bilan du RN sur l'immigration en Europe.
"Certains qui agitent les slogans les plus radicaux parfois, sont en réalité ceux qui sont les plus inconstants sur cette question", a commencé le candidat des Républicains.
"Le RN a été longtemps contre Frontex, ils ont voté contre l'augmentation de son budget quand Monsieur Leggeri demandait cette augmentation (...) Ils étaient pour le Brexit, maintenant, ils sont contre...", développe-t-il.
"Ce ne sont pas les slogans qui comptent, mais de faire et d'obtenir des résultats", a-t-il déclaré en rappelant le réferendum d'iniative partagé déposé par Les Républicains sur l'immigration.
Pour Marie Toussaint, les écologistes ne sont pas "là pour emmerder le monde", mais "pour le protéger!"
"On est pas là pour emmerder le monde, on est là pour le protéger" a déclaré dans une punchline Marie Toussaint questionnée sur l'agriculture.
La candidate écologiste déroule un programme agricole de son parti qui tient en trois points:
"Nous voulons une nouvelle PAC plus juste et qui rémunère mieux l'emploi des agriculteurs [...] Nous voulons la fin des accords de libre échange [...] Nous voulons des revenus garantis pour les agriculteurs sur au moins trois ans [...] ainsi qu'un grand plan d’investissmeent pour les aider à la transition écologique", explique-t-elle.
Mariani soutient l'absence de Bardella au débat estimant qu'il est "un peu prématuré"
"C’est le premier débat en Europe. Nous estimons que ce premier débat est un peu prématuré", a expliqué l'eurodéputé qui remplace la tête de liste du RN ce jeudi 14 mars sur Public Sénat.
"Nous sommes 8 autour de la table, on connaît à peine 2 programmes complets", a-t-il ajouté.
"Dans les 3 mois qui restent il y aura de très nombreux débats. Jordan Bardella a déjà donné son accord pour 5 autres débats", a-t-il justifié.
Tous les candidats démarrent par leur profession de foi en l'Europe
Les huit débatteurs doivent chacun à leur tour répondre à la question "Est-ce qu'il faut plus ou moins d'Europe?".
- Pour Raphaël Glucksmann, premier à prendre la parole: "L'Europe ce n'est pas un slogan, c'est le combat de ma vie", déclare-t-il en demandant une Europe plus sociale et plus écologique.
- Léon Deffontaines du PCF demande, lui, "moins d'Europe" et rappelle son opposition à une intervention française en Ukraine. Il veut également une Europe "plus digne" pour les travailleurs.
- Pour Valérie Hayer, ce qui compte c'est "l'influence qu'on utilise pour changer les lois". "Depuis cinq ans, Renew a révolutionné le Parlement européen", déclare-t-elle avant de rappeler le bilan de son parti. L'important, pour elle, c'est de "ne pas laisser le champ libre aux populistes".
- "La grande question, c'est 'Est-ce que nous allons reprendre en main notre destin'?" questionne François-Xavier Bellamy des Républicains.
- "L'immigration incontrôlée est la règle en Europe", commence Thierry Mariani qui remplace Jordan Bardella dans ce débat. "Nous voulons une Europe qui tient compte des intérêts de la France", explique-t-il.
- "Nous sommes pour une Europe qui nous protège (...) Nous sommes pour une Europe écologique (...) Nous sommes pour une Europe de la paix", déclare dans une anaphore la candidate écologiste Marie Toussaint.
- Pour Manon Aubry de La France Insoumise il est temps de tout changer en Europe et de préparer l'après-Macron.
- Il faut "moins d'Europe" que celle actuelle, considère Marion Maréchal. Il faut plus d'Europe "authentiquement de droite" qui défendrait "ses frontières", "ses traditions" et ses racines, a-t-elle déclaré.
Pourquoi Jordan Bardella boycotte ce premier débat?
Grand favori des élections européennes, Jordan Bardella, le président du Rassemblement national et tête de liste du parti d'extrême droite, a décidé de boycotter le premier débat télévisé.
Pour ce premier débat diffusé sur la chaîne "Public sénat" en plein après-midi, il est la seule principale tête de liste à ne pas venir. "Et pourquoi pas aller sur Coquelicot TV", aurait-il répondu et éludé auprès d'un journaliste de La Tribune.
Pour Sébastien Chenu qui fait sur notre antenne le service après-vente du président du RN, Jordan Bardella n'aurait pas accepté de débattre avec des "inconnus". Le candidat reproche aux autres partis de ne pas avoir mis comme le RN des présidents de parti en tête de liste.
Une manière de se montrer au-dessus de la mêlée pour celui qui caracole à presque 30% des intentions de vote?
Européennes: qui sont les principaux candidats au Parlement européen
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur ce live consacré au premier débat des élections européennes.
Celui-ci a lieu sur la chaîne Public Sénat et va durer 2h30. Les huit principales têtes de liste vont se confronter. Sauf Jordan Bardella.
Le candidat RN est remplacé par l'eurodéputé Thierry Mariani.
Pour tout savoir sur les candidats présents ce soir, retrouvez notre article complet sur les 10 principales têtes de liste qui candidatent au Parlement européen.