Donald Trump déclaré coupable: Joe Biden affirme qu'il est "dangereux" que l'ex-président prétende que son procès a été truqué

C'est la fin de ce direct, consacré aux réactions au lendemain du verdict de culpabilité de Donald Trump. Cette décision, une première dans l'histoire des États-Unis pour un président, a déchaîné la presse américaine.

La campagne de Donald Trump a de son côté enregistré un nombre record de dons avec près de 35 millions de dollars en quelques heures, tandis que l'ex-président a répété être victime d'une cabale politique. Il a annoncé sa volonté de faire appel.

De son côté, son adversaire Joe Biden l'a accusé de "menacer la démocratie" en mettant "en doute" le "système électoral et judiciaire".

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Donald Trump est "confus, désespéré et défait", a asséné vendredi un porte-parole de la campagne de Joe Biden en réaction à un discours vindicatif et décousu du républicain, reconnu coupable au pénal la veille à New York.

"Quiconque a regardé (le discours à la télévision) en tire une conclusion évidente: cet homme ne peut pas être président des Etats-Unis. Déchaîné depuis sa défaite à l'élection de 2020, en roue libre à cause de ses condamnations, Trump est dévoré par sa soif de vengeance", a déclaré Michael Tyler dans un communiqué.

Donald Trump derrière les barreaux? C'est ce que risque, en théorie, l'ancien président après avoir été jugé coupable, jeudi 30 mai à New York, dans le cadre de l'affaire Stormy Daniels.

Un jury populaire a déclaré le milliardaire coupable de 34 délits de falsifications de documents comptables, destinées à acheter le silence de l'actrice de films X, qui affirme avoir eu un rapport sexuel avec Donald Trump, pour éviter un scandale avant la présidentielle de 2016.

Dans l'État de New York, les falsifications de documents comptables sont passibles au maximum de quatre ans d'emprisonnement. À quoi pourrait donc ressembler sa peine?

"C'est un honneur de me battre. Ça ne me fait pas toujours plaisir mais c'est un honneur. Je vais faire ce que j'ai à faire", a lancé Donald Trump en conclusion de sa conférence de presse.

"N'oubliez pas le 5 novembre. C'est la date la plus importante de l'histoire de notre pays", a-t-il ajouté, en référence au jour de l'élection présidentielle.

Pour Donald Trump, les témoins qui se sont exprimés au cours du procès sont "vicieux".

Il a également assuré que leurs motivations étaient politiques. "Cela n'a rien à voir avec une affaire, mais avec la politique", a-t-il expliqué.

"Falsifier des documents compables. Vous savez, ce n'est qu'un délit". Après avoir été reconnu coupable de l'ensemble des chefs d'accusation qui pesaient contre lui dans un procès pénal, Donald Trump est revenu sur le verdict.

"Ça veut dire que des dépenses légales et qu'un comptable l'a écrit dans un livre en tant que dépenses juridiques. Il ne s'agit pas d'immobilier. Voilà ce qu'ils appellent une falsification", a fustigé l'ex-président.

Donald Trump, qui n'a pas pris la parole au cours du procès a assuré avoir voulu "témoigner, mais il paraît qu'il ne faut jamais témoigner, car si vous dîtes quelque chose de mal, ils vous attaquent pour parjure".

L'ex-président américain va prendre la parole à 17 heures, heure française, lors d'une conférence de presse depuis la Trump Tower.

De nombreux partisans de Donald Trump sont d'ores et déjà massés devant la tour, faisant face à des opposants.

L'équipe de campagne de Donald Trump annonce dans un communiqué avoir récolté ce vendredi 34,8 millions de dollars, une somme "record".

"C'est presque le double de la journée la plus importante jamais enregistrée pour la campagne Trump", indique l'équipe de l'ancien président républicain au lendemain de sa condamnation dans l'affaire Stormy Daniels.

Le 3 juin commencera le procès de Hunter Biden, le fils de Joe Biden pour détention illégale d’arme.

“Cela signifie que les deux candidats se retrouvent d’une certaine manière devant la justice”, constate André Kaspi, historien et spécialiste des États-Unis, interrogé par BFMTV. “Trump directement, Biden indirectement”.

Détonnant avec les autres titres de presse, le New York Post, à la ligne conservatrice et populiste, titre sur "l'injustice" du verdict reçu par Donald Trump.

"Le jury de Nyc (New York, NDLR) fait de Donald Trump le premier président criminel après un coup politique", est-il écrit en tête de journal aujourd'hui.

Le Kremlin a dénoncé l'"élimination des adversaires politiques" aux États-Unis, après que Donald Trump eut été reconnu coupable à son procès pénal à New-York.

"Une élimination des adversaires politiques est en cours par tous les moyens légaux et illégaux possibles, c'est évident", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

Retrouvez l'intégralité de notre article sur la réaction russe ici.

“Le fond de ce dossier est vraiment sans substance, c'était juste une condamnation politique pour essayer de ternir sa réputation et faire en sorte qu’il soit à l’écart de la campagne”, juge Nicolas Conquer, porte-parole des Republican Overseas France sur le plateau de BFMTV qui se réjouit que Donald Trump soit “un combattant qui ne baisse pas les bras”.

“Ce sera renversé par l’appel car on aura un vrai jugement qui sera juridique et non pas politique”, ajoute-t-il.

“On est content de ce verdict, cela montre que personne n'est au-dessus de la loi. Peu importe qu’il soit riche, qu’il soit une célébrité, c’est comme ça que ça doit fonctionner”, déclare un Américain qui brandit une pancarte “pas de dictateur aux États-Unis”.

“La stratégie du Parti démocrate consiste à battre le président Trump dans la salle d'audience plutôt que dans les urnes. Cela se retournera contre nous en novembre. Pire encore, c’est profondément antidémocratique”, écrit Robert F. Kennedy J, candidat indépendant à la présidentielle américaine, sur X.

“On ne peut pas sauver la démocratie en la détruisant d'abord”, ajoute-t-il assurant que s’il se présente aussi face à Trump, “la différence”, c’est qu’il le “défie sur son bilan”.

“Vous pensiez qu’il se passerait quoi avec ce juge? C’est un démocrate notoire. En fait, je suis heureux parce que ça mobilise les gens autour de lui, c’est un vrai boost”, déclare un de ses partisans, casquette MAGA vissée sur la tête, au micro de BFMTV.

Quand un autre ajoute: ”Qu’est-ce que je vais faire maintenant? Je vais manifester et montrer mon soutien à Donald Trump”.

“Ces accusations n’auraient jamais dû être portées en premier lieu. Je m'attends à ce que la condamnation soit annulée en appel”, écrit le leader des Républicains au Sénat, Mitch McConnell sur X qui entretient pourtant une relation glaciale avec l’ancien président.

“Je suis un homme parfaitement innocent”, a assuré Donald Trump à la sortie du tribunal.

Avant d’ajouter: "Tout notre pays est truqué actuellement. Tout ça est fait par l’administration Biden afin de blesser son adversaire politique. Je pense que c’est une honte”.

“Nous nous battrons jusqu’à la fin et nous gagnerons”, a affirmé le candidat républicain. "Le véritable verdict sera celui du 5 novembre".

"On est dans une situation de telle clivage qu'une violence intrinsèque ou réelle pourrait changer énormément de choses", déclare Olivier Piton, spécialiste des États-Unis depuis Washington à BFMTV soulignant que Trump conteste déjà la validité de son procès.

"Soit on va passer à un épisode parmi tant d'autres, l'actualité va suivre son cours et ce sera bénéfique à Trump. Soit ça va cristalliser les tensions et dans ce cas-là ça pourrait être un problème, y compris dans la décision du juge le 11 juillet", note-t-il.

"Trump estime qu'il est victime d'une chasse aux sorcières, d'un complot ourdi par les démocrates", rappelle Olivier Piton, spécialiste des États-Unis depuis Washington à BFMTV.

Il ajoute: "ses partisans et lui-même estiment qu'il est victime de 'l'état profond', un terme la plupart du temps employé".

"Sa condamnation est la preuve pour ses partisans qu'il y a une cabale contre leur champion", assure-t-il.

Évidemment, Donald Trump fait la Une des journaux américains après avoir été reconnu coupable dans l'affaire Stormy Daniels. "Coupable", titre d'ailleurs le New York Times, qui souligne que "le jury condamne Trump pour les 34 chefs d'accusation".

"Trump reconnu coupable", peut-on lire en Une du Washigton Post, qui évoque un "verdict historique". Le Wall Street Journal évoque quant à lui un un verdict qui "bouleverse la campagne présidentielle. Enfin le Time affiche en première page le "marteau" de la justice.

Le verdict annoncé au tribunal de New York hier contre Donald Trump est "historique", peut-on lire en première page du Washington Post aujourd'hui.

Une décision historique... mais pas de séisme politique? Si Donald Trump a été reconnu coupable ce jeudi 30 mai dans l'affaire Stormy Daniels, cela n'empêche pas l'ancien président de pouvoir être candidat à la présidentielle, même en cas d'hypothétique condamnation à une peine de prison.

Aux États-Unis, être inculpé et même condamné pour un délit ou un crime n'interdit pas d'être candidat, élu ou d'occuper une fonction officielle.

Un précédent existe. En 1920, Eugene Debs, condamné pour s'être opposé à l'envoi de troupes en Europe lors de la Première Guerre mondiale, avait fait campagne depuis sa cellule d'Atlanta. Le socialiste avait obtenu près d'un million de voix, le meilleur score du Parti socialiste d'Amérique pour une élection présidentielle.

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Donald Trump risque en théorie la prison ferme, les falsifications de documents comptables étant passibles au maximum de quatre ans dans l'État de New York. Mais la probabilité que le milliardaire se retrouve derrière les barreaux est assez faible.

En l'absence d'antécédents judiciaires au pénal du prévenu, qui aura 78 ans au moment du prononcé de la peine, le juge devrait plutôt le condamner à une peine de prison avec sursis probatoire, ou à des travaux d'intérêt général, ainsi qu'éventuellement à une amende.

Dans tous les cas, Donald Trump dispose d'un mois pour notifier son intention de faire appel, annoncée dès jeudi soir par ses avocats, et ensuite de plusieurs mois pour le faire officiellement. Cet appel aura très probablement un effet suspensif sur sa peine, en particulier en cas de prison. Et un éventuel procès un appel a peu de chances de pouvoir se tenir avant le scrutin présidentiel.

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Le porte-parole de la campagne du président américain a réagi au verdict du procès pénal de Donald Trump, relayé par le New York Times.

"Nul n'est au-dessus des lois. Il n’y a encore qu’un seul moyen de maintenir Donald Trump à l’écart du Bureau Ovale: par les urnes", a déclaré Michael Tyler.

Le juge Juan Merchan a fixé la date du jugement au 11 juillet à 10 heures à New York. Donald Trump connaîtra donc sa peine à cette date, soit plusieurs mois avant l'élection présidentielle et quatre jours avant la convention républicaine.

Le juge a donné à la défense jusqu'au 13 juin pour présenter ses arguments en vue du prononcé de la peine et jusqu'au 27 juin à l'accusation pour y répondre.

Le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a condamné "un jour de honte dans l'histoire américaine", au moment où Donald Trump a été reconnu coupable de l'ensemble des chefs d'accusation à son procès pénal à New York.

"Aujourd'hui est un jour de honte dans l'Histoire américaine. Les démocrates applaudissent la condamnation du chef du parti adverse sur la base de charges ridicules, fondées sur le témoignage d'un (avocat) condamné et radié du barreau. Il s'agissait d'un exercice purement politique, et non juridique", a-t-il tonné dans un communiqué.

Sur Truth Social, Donald Trump indique qu'il organisera une conférence de presse à New York à 11 heures locales, soit 17 heures, heure de Paris.

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur ce direct consacré au suivi de la situation aux États-Unis, où Donald Trump a été reconnu hier coupable à son procès pénal à New York.

Ce verdict historique, aux conséquences politiques imprévisibles, n'empêchera pas le champion républicain d'être candidat à la présidentielle du 5 novembre face au démocrate Joe Biden, même en cas de condamnation à de la prison.

En attendant le prononcé de sa peine le jeudi 11 juillet, Donald Trump reste libre. Il a passé la nuit à la Trump Tower, à New York.