Fourgon pénitentiaire attaqué: le père de l'un des agents tués témoigne sur BFMTV
L'ESSENTIEL
- Deux agents sont morts et trois autres sont blessés lors de l'attaque d'un fourgon pénitentiaire hier dans l'Eure. Un prisonnier, Mohamed Amra, s'est évadé. Lire l'article
- La gendarmerie a actionné le plan Épervier pour retrouver Mohamed Amra et les autres suspects. Des moyens "sans précédent" sont mobilisé pour cette traque. Lire l'article
- Sa mère affirme ne pas avoir été au courant de son projet d'évasion. " Je ne comprends pas (...) Comment on peut ôter des vies comme ça?" a-t-elle dit. Lire l'article
- L'intersyndicale appelle à une journée "prisons mortes" partout en France aujourd'hui. Les représentants réclament des mesures de sécurité. Lire l'article
Interpol émet une notice rouge pour le fugitif Mohamed Amra
Interpol a annoncé avoir diffusé une notice rouge pour localiser le délinquant multirécidiviste Mohamed Amra qui s'est évadé lors de l'attaque mortelle du fourgon le transportant, la veille dans l'Eure.
Le détenu avait fait l'objet de plusieurs condamnations et mises en cause dans des dossiers de délinquance organisée et était "très connu de la justice". L'attaque a suscité l'émoi après que deux agents pénitentiaires ont été tués et que trois autres ont été blessés.
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Une cagnotte lancée pour accompagner la femme d'un des agents pénitentiaires tués
Deux agents pénitentiaires ont été tués lors de l'attaque du fourgon mardi 14 mai à Incarville, dans l'Eure. Parmi eux, Arnaud Garcia, 35 ans, habitant de Blangy-le-Château, dans le Calvados.
Au lendemain de la mort de cet agent pénitentiaire, la commune a décidé de lancer une cagnotte pour accompagner sa femme, Marie, a appris BFMTV du maire de la commune, Dorian Coge.
Le trentenaire, marié depuis 3 ans, allait être papa dans quelques mois. La cagnotte a pour objectif d'accompagner sa femme, qui va devoir "élever seule leur future enfant".
DOCUMENT BFMTV. "Il adorait son métier": le père d'un des agents pénitentiaires tués témoigne au lendemain de sa mort
"C'était un très bon mec". Au lendemain de l'attaque du fourgon pénitentiaire dans l'Eure, dans laquelle deux agents ont été tués, le père d'Arnaud Garcia, l'une des victimes, témoigne sur BFMTV.
"Il adorait son métier", a indiqué Dominique Garcia.
L'homme décrit son fils comme étant un "bon vivant", "un bon mec". Ce qu'il retiendra d'Arnaud? "Son humour, son bien-être et son noyau familial".
"J'étais fier de mon fils. Il a tout réussi, que ce soit professionnel ou au niveau familial", a ajouté le père d'Arnaud Garcia.
Notre article complet à lire ici.
Un hommage aux deux agents pénitentiaire tués sera rendu jeudi à Incarville
Un hommage aux deux agents pénitentiaires, tués lors de l'attaque d'un fourgon mardi, va se tenir jeudi 16 mai à Incarville, a appris BFM Normandie du maire de la commune, Patrick Maugars.
L'hommage est prévu à 18 heures sur la place de la mairie.
C'est au péage de cette ville de l'Eure que l'attaque du fourgon pénitentiaire s'est tenue mardi 14 mai aux alentours de 11 heures. Deux agents ont été tués, et trois autres sont grièvement blessés.
Le blocage des prisons va se poursuivre en attendant les engagements du ministère de la Justice
Au terme d'une réunion de trois heures avec Eric Dupond-Moretti ce mercredi, l'intersyndicale pénitentiaire annonce continuer le blocage des prisons demain, jeudi 16 mai.
Selon les informations de BFMTV, les syndicats ont indiqué que les blocages continueront dans l'attente "d'engagements écrits" de la part du ministère de la Justice.
Ces derniers doivent leur parvenir "d'ici 24 heures".
Les deux minutes qui ont fait basculer l'extraction de Mohamed A. en une évasion mortelle
L'attaque aura été brève mais d'une violence inédite. Hier, mardi 14 mai, alors que Mohamed Amra, surnommé "La Mouche" est en cours d'extraction pénitentiaire, le convoi est attaqué par un commando muni d'armes d'assaut.
En l'espace de deux minutes seulement, les individus armés récupèrent le prisonnier et abattent deux agents pénitentiaires du Pôle régional des extractions judiciaires (PREJ) de Caen. Trois autres, tous pères de famille, sont grièvement blessés -deux d'entre eux sont toujours entre la vie et la mort.
"J'ai entendu plein de coups de feu, des gros boums", explique la passagère d'un bus stationné au péage d'Incarville au moment des faits.
Notre récit sur le déroulé de l'attaque est à lire ici.
Attal assure que les auteurs de l'attaque "paieront" pour ces faits
Le Premier ministre promet une nouvelle fois, devant le Sénat, que les auteurs de l'attaque du fourgon pénitentiaire "paieront" pour ces faits.
"Notre détermination pour retrouver les auteurs, pour les juger, les sanctionner le plus lourdement possible, elle est totale", assure Gabriel Attal.
"Nous travaillons avec l'administration pénitentiaire" et avec l'intersyndicale pour identifier "tous les moyens que nous pouvons actionner pour renforcer encore la protection que nous devons à nos agents pénitentiaires, assure-t-il.
"Nous la leur devons parce qu'eux-mêmes protègent chaque jour notre République", ajoute le Premier ministre.
Renaissance veut proposer une mission flash sur les extractions pénitentiaires
La députée Renaissance Caroline Abadie lance à l'Assemblée nationale des applaudissements pour le personnel pénitentiaire, qui fait "à l'ombre des murs de nos prisons un travail d'une valeur inestimable pour la sécurité de notre nation".
Deux agents de la pénitentiaire ont été tués et trois autres blessés grièvement mardi au péage d'Incarville, dans l'Eure, lors de l'attaque violente de leur fourgon qui transportait entre Evreux et Rouen un trafiquant de stupéfiant qui s'est évadé.
"Loin des profiteurs habituels qui instrumentalisent déjà ce drame d'une violence, je le redis, inédite le président de la Commission des Lois, Sacha Houlié, proposera demain une mission flash relative aux transfèrements et extractions pénitentiaires", affirme-t-elle lors des questions au gouvernement.
Une notice rouge Interpol émise pour Mohamed Amra
L'organisation internationale de police Interpol a émis une notice rouge concernant Mohamed Amra, le détenu qui s'est évadé lors de l'attaque du fourgon hier.
L'objectif d'une notice rouge est de "localiser une personne et de procéder à son arrestation provisoire dans l’attente de son extradition, de sa remise ou d’une mesure similaire conforme au droit. La notice rouge n’est pas un mandat d’arrêt international", précise l'organisation sur son site.
Avocats et magistrats respectent aussi une minute de silence
"En solidarité avec les agents de l’administration pénitentiaire", les membres de la Cour de Cassation ont respecté une minute de silence "aux côtés de la cour d’appel de Paris et des avocats".
Comment s'organise la traque des fugitifs
Il est dans la nature depuis 24 heures. "La Mouche", de son vrai nom Mohamed Amra, est l'homme le plus recherché de France depuis son évasion violente ce mardi 14 mai dans l'Eure. Des moyens "sans précédent" sont mobilisés pour retrouver les fugitifs en cavale.
Voici comment s'organise la traque.
Visioconférences, armes... Ce que réclament les syndicats pénitentiaires
Après la mort hier de deux agents pénitentiaires dans l'attaque d'un fourgon à Incarville (Eure) transportant un détenu qui s'est évadé, les syndicats demandent plus de moyens et alertent sur la dangerosité du métier. Nous vous détaillons leurs revendications dans cet article.
Le préfet de l'Eure assure que "la mobilisation reste extrêmement forte" pour retrouver les fugitifs
Le préfet de l'Eure, Simon Babre, s'exprime devant la maison d'arrêt d'Evreux après la minute de silence en hommage aux agents tués hier.
"Je tiens à dire tout le soutien que l'Etat et l'ensemble des fonctionnaires" souhaitent "apporter à leurs collègues de l'administration pénitentiaire", dit-il au micro de BFMTV et d'autres média. Simon Babre évoque une "émotion très, très forte" dans le département où travaillaient les agents pénitentiaires.
"La mobilisation reste extrêmement forte" pour retrouver les fugitifs, dont un détenu évadé, Mohamed Amra, assure le préfet.
Les images de la minute de silence devant les prisons en hommage aux victimes
La minute de silence en hommage aux agents pénitentiaires attaqués hier débute devant plusieurs prisons en France.
L'intersyndicale (FO Justice, Ufap-Unsa Justice, la CGT pénitentiaire et le Syndicat pénitentiaire des surveillants) avait appelé hier à observer une minute de silence à 11 heures en honneur aux victimes. Deux agents ont été tués et trois blessés dans l'attaque d'un fourgon lors de laquelle un détenu s'est évadé.
La Contrôleure des prisons adresse ses condoléances aux familles des victimes
"La Contrôleure générale des lieux de privation de liberté présente ses sincères condoléances aux familles des victimes et à l'ensemble des agents pénitentiaires", a indiqué la CGLPL dans un communiqué.
Mis en ligne mercredi, le rapport annuel de la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) Dominique Simonnot dresse un tableau accablant de la situation dans les prisons et autres lieux de privation de liberté en France.
Le rapport est publié au lendemain "du terrible drame qui a causé la mort de deux surveillants pénitentiaires et grièvement blessé d'autres", a indiqué Dominique Simonnot.
"Nous serons intraitables": les réactions politiques se multiplient
Du gouvernement à LFI, en passsant par l'extrême-droite, les réactions politiques se multiplient après l'attaque d'un fourgon pénitentiaire dans l'Eure hier.
"Je pensais que c'était la douane": le témoignage d'un chauffeur témoin de l'attaque
Nicolas, chauffeur routier, était au péage d'Incarville hier et a filmé l'attaque avec la caméra de son véhicule lorsqu'il est passé devant.
"Je pensais que c'était la douane", explique-t-il à BFMTV ce matin.
Puis, "j'ai remarqué les protagonistes cagoulés, habillés tout en noir, sans brassard de police" et "là j'ai commencé à me dire, il y a quelque chose qui va pas", ajoute chauffeur routier.
Il affirme avoir entendu des coups de feu en passant devant les véhicules concernés: "je me suis dit, de toute façon, il n'y a rien à faire, on peut rien faire, trace. Donc j'ai accéléré et je suis parti. J'ai après, évidemment, contacté la gendarmerie".
"Il y a eu un petit moment où le cœur est monté un petit peu en palpitations, mais à ce moment là, il n'y avait rien d'autre à faire", témoigne Nicolas.
Plus d'informations ici.
Les images de l'évasion filmées par la vidéosurveillance du péage
D'après les vidéos de télésurveillance, que BFMTV a pu se procurer auprès d'une source proche de l'enquête, le convoi pénitentiaire, qui faisait la liaison entre le tribunal de Rouen et la maison d'arrêt d'Évreux, a été ciblé aux environs de 11 heures.
Un véhicule a été utilisé comme bélier contre le convoi, provoquant un choc frontal et l'arrêt du premier fourgon. Par la suite, les deux véhicules du convoi ont été visés par des tirs à l'arme lourde venant d'un commando, cagoulé et vêtu de noir. Deux agents pénitentiaires sont morts et trois ont été blessés dans cette attaque lors de laquelle un détenu s'est évadé. Nous vous dévoilons des images de l'attaque dans cet article.
Zemmour adresse ses "pensées" aux familles des agents tués
"Avant tout, je voudrais transmettre mes pensées et mes sentiments pour les familles" des deux agents pénitentiaires tués hier dans l'Eure, déclare le président de Reconquête, Eric Zemmour, sur RMC-BFMTV.
"Nous sommes dans une situation de quasi-guerre civile", assure-t-il, se défendant de vouloir "attiser le feu".
Le président de Reconquête défend à nouveau une "présomption de légitime défense" pour les forces de l'ordre.
"Trop, c'est trop": un responsable syndical demande des "moyens" pour les agents pénitentiaires
"On voit nos collègues se faire tuer, trop, c'est trop", dénonce Rodrigue Lamon, secrétaire local de la CGT pénitentiaire, sur BFMTV ce matin.
"Aujourd'hui, on n'est plus en sécurité, on fait notre travail du mieux qu'on peut et voilà notre récompense", déclare-t-il en marge de la manifestation devant la prison de la Santé à Paris.
"J'estime que l'État doit faire quelque chose" alors que "les moyens ne sont pas là", ajoute-t-il.
Européennes: Bellamy à Fresnes pour exprimer "sa solidarité" aux agents pénitentiaires
François-Xavier Bellamy, la tête de liste LR aux élections européennes, s'est rendu ce matin au centre pénitencier de Fresnes (Val-de-Marne) pour exprimer "sa solidarité envers tous les personnels de l'administration pénitentiaire", au lendemain de de la mort de deux agents dans une attaque violente dans l'Eure.
"Je suis venu dire à quel point il faut prendre aujourd'hui la mesure de la gravité de la situation", a déclaré à son arrivée à la presse l'eurodéputé, accompagné par Vincent Jeanbrun, porte-parole du parti et maire de la commune voisine de L'Haÿ-les-Roses.
"Aujourd'hui l'Etat est en train de perdre la guerre", a affirmé François-Xavier Bellamy, qui s'est entretenu avec les représentants syndicaux du personnel pénitentiaire et les agents rassemblés depuis l'aube devant l'entrée principale de la prison.
"Les alertes ne se sont que trop répétées", a-t-il ajouté, soulignant "l'urgence de donner aux à nos forces de l'ordre et nos forces pénitentiaires les moyens de leurs missions".
L'intersyndicale pénitentiaire reçue à 14 heures par Dupond-Moretti
L'intersyndicale pénitentiaire sera reçue à 14 heures par le ministre de la Justice. Ils réclament notamment "la réduction drastique des extractions en favorisant l'utilisation de la visioconférence des magistrats ou leurs déplacements en établissements", "une refonte et harmonisation des niveaux d'escorte".
L'intersyndicale a appelé à observer une minute de silence à 11 heures dans l'ensemble de l'administration, et le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, a appelé pour sa part à une minute de silence dans toutes les juridictions.
Les témoins de l'attaque et les riverains racontent un moment "atroce"
Riverain du péage d'Incarville où a eu lieu l'attaque, Jérôme se rendait au travail lorsqu'il a entendu des coups de feu vers 11 heures. "On a commencé à entendre la fusillade, mais une fusillade vraiment nourrie", raconte-t-il.
"On ne pensait pas que c'était un braquage de détenu. (...) Moi, je croyais que c'était éventuellement un 'go-fast' qui se faisait interpeller", confie-t-il au micro de BFM Normandie.
"J'ai entendu plein de coups de feu, des gros 'boums' aussi. Vraiment, c'était juste à côté", partage de son côté Anaïs, passagère d'un bus arrêté au péage, qui explique au Parisien avoir ressenti "la panique et l'angoisse en même temps, c'était atroce". D'autres témoignages sont à lire dans cet article.
Darmanin assure que des moyens "sans précédents" ont été mis en place après l'attaque
Invité sur l'antenne de RTL ce mercredi matin, le ministre de l'Intérieur a une nouvelle fois présenté ses condoléances aux familles et proches et deux victimes de l'attaque d'un fourgon pénitentiaire en Normandie.
Ce dernier a également assuré que des moyens "sans précédents" ont été mis en place "pour retrouver non seulement la personne qui s’est évadée, mais pour retrouver le gang qui l’a libéré dans des conditions ignobles."
"Il faut qu’on nous aide", à Paris, l'opération "prison morte" est en cours
Comme c'est le cas un peu partout en France, les établissements pénitentiaires parisiens sont actuellement bloqués par ses agents, en colère après la mort de deux de leurs collègues lors de l'attaque d'un fourgon mardi.
"Hier on était sur la sidération, maintenant ça laisse place à la colère. Les collègues sont unanimes, on ne peut pas continuer comme ça, il faut des mesures concrètes et c’est ce qu’on attend du garde des Sceaux, on veut des mesures pour notre sécurité et nos conditions de travail", dit Erwann Saoudi, secrétaire interrégional FO Justice Paris.
"On est en grande difficulté, il faut qu’on nous aide", ajoute-t-il encore.
"C'est la colère totale": à Caen, les syndicats appellent à la mobilisation
Au lendemain de la mortelle attaque d'un fourgon pénitentiaire, l'heure est au recueillement et à la colère. À Caen, où un blocage est actuellement en cours, Bruno Brasme, secrétaire régional de l'UFAP-UNSA, décrit l'étatÀ d'esprit de ses collègues.
"Aujourd’hui tout le monde pénitentiaire est en deuil. J’ai 35 ans de pénitentiaire, on a jamais connu ça, jamais on a entendu parler d’attaque de fourgon comme ça s'est passé là, un équipage de cinq personnes qui n’a pas eu le temps de réagir...", déplore-t-il.
Bruno Brasme se fait également le relais de la colère de ses collègues. "C’est la colère du monde pénitentiaire, on demande des effectifs, on a une surpopulation, on ne sait plus quoi faire", ajoute-t-il.
De nombreux blocages en cours observés à travers le pays
Un mouvement qui s'annonce national. Aux premières heures de cette journée de mercredi, une quarantaine de personnes bloquaient l'accès à la prison de Nice. Une mobilisation est également en cours à Grasse.
Partout en France, les établissements pénitentiaires sont le théâtre de mouvements de ce type dont la prison des Baumettes à Marseille et le centre pénitentiaire d'Aix-Luynes, dans les Bouches-du-Rhône. Une action est également en cours à la maison d'arrêt de Draguignan, dans le Var.
Comme l'a également appris BFMTV, des blocages sont également en cours à la prison d'Elsau, près de Strasbourg, et à Saint-Quentin-Fallavier, à proximité de Lyon.
La prison de Caen bloquée depuis 6h
L'émotion est très vive à Caen. Au lendemain de l'attaque du convoi pénitentiaire qui a fait deux morts, la prison de la ville normande, d'où étaient originaires les deux victimes, a été bloquée à partir de 6h ce mercredi. Les agents souhaitant ainsi marquer leur colère face à ce drame
Une minute de silence, qui sera également respectée dans d'autres prisons du pays, est prévue à 11h ce matin.
Ce que l'on sait des agents tués lors de l'attaque
Dans plusieurs prises de parole, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti et la procureure de la République de Paris Laure Beccuau ont livré plusieurs détails sur les cinq fonctionnaires morts ou blessés ce mardi 14 mai.
"L'un, âgé de 52 ans, était capitaine, travaillait dans l'administration pénitentiaire depuis 1996 et était pacsé. Il était père de deux jumeaux nés en 2003 dont l'anniversaire allait être célébré", a-t-elle indiqué.
Son collègue tué, "âgé de 34 ans, était marié. Il attendait la naissance d'un enfant. Il était surveillant brigadier depuis 2009".
Les images de l'évasion filmées par la vidéosurveillance du péage
D'après les vidéos de télésurveillance, que BFMTV a pu se procurer auprès d'une source proche de l'enquête, le convoi pénitentiaire, qui faisait la liaison entre le tribunal de Rouen et la maison d'arrêt d'Évreux, a été ciblé aux environs de 11 heures.
Un véhicule a été utilisé comme bélier contre le convoi, provoquant un choc frontal et l'arrêt du premier fourgon. Par la suite, les deux véhicules du convoi ont été visés par des tirs à l'arme lourde venant d'un commando, cagoulé et vêtu de noir.
Cette attaque d'environ deux minutes a permis l'évasion de Mohamed Amra, actuellement en fuite, comme ses complices. Sur la vidéo de l'assaut, on le voit être extrait du fourgon.
INFO BFMTV. L'un des véhicules utilisés par le comando récemment volé en Seine-et-Marne
L’un des véhicules utilisés au cours de l’évasion de Mohamed Amra a été volé récemment dans le département de la Seine-et-Marne, a appris BFMTV de source policière. Il s’agit d’une puissante berline dérobée dans la commune de Pontault-Combault.
Pour rappel, d'après la procureure de Paris, deux véhicules ont été utilisés lors de l'attaque au péage d'Incarville: une voiture bélier et une autre suivant le convoi.
Les assaillants ont tenté d'incendier le premier véhicule avant leur fuite. Deux voitures ont ensuite été retrouvées brûlées à quelques kilomètres de l'assaut, toujours dans l'Eure.
"Comment on peut ôter des vies comme ça ?": la mère du détenu réagit à son évasion
La mère du détenu a pris la parole auprès de nos confrères de RTL. Elle confie son émotion après cette évasion ayant coûté la vie à deux agents. Elle dit avoir "craqué" et "pleuré" en apprenant la nouvelle.
"Comment on peut ôter des vies comme ça?", s'interroge-t-elle.
Une minute de silence à 11 heures pour les deux agents tués lors de l'attaque
Au lendemain de l'attaque d'un fourgon pénitentiaire dans l'Eure, qui a fait deux morts et trois blessés, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti va recevoir à 14 heures l'intersyndicale pénitentiaire, a appris BFMTV. Cette même intersyndicale a appelé à une journée "prisons mortes" mercredi partout en France.
Le garde des Sceaux demande à ce qu’une minute de silence soit respectée à 11 heures dans tous les tribunaux et prisons de France ainsi que l’ensemble des établissements du ministère de la Justice, comme l'indique un communiqué de presse de la chancellerie.
Deux agents tués, un détenu et ses complices en cavale
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce direct consacré au suivi de l'attaque d'un fourgon pénitentiaire au péage d'Incarville, dans l'Eure, hier matin.
Deux agents ont été tués et trois ont été blessés grièvement lors de l'attaque violente de leurs fourgons qui transportaient entre Evreux et Rouen un détenu qui s'est évadé.
L'attaque, qui s'est déroulée peu après 11 heures quand le détenu était en cours de transfèrement de la prison d'Evreux au tribunal de Rouen, a été menée par un commando de plusieurs malfaiteurs lourdement armés qui ont utilisé deux véhicules.
Le détenu en fuite, Mohamed Amra, 30 ans, a été condamné le 10 mai pour un vol avec effraction et il est mis en examen pour enlèvement et séquestration ayant entraîné la mort.