1er-Mai: Jordan Bardella appelle les électeurs de la droite à se rallier au RN

Ce direct consacré à l'actualité politique autour de cette journée du 1er-Mai est désormais terminé.

Plusieurs centaines de manifestations ont eu lieu en France à l'occasion de la Fête du Travail. Des rassemblements auxquels ont pris part plusieurs personnalités politiques. Raphaël Glucksmann, lui, s'est vu empêcher de participer à une manifestation à Saint-Étienne. Une exfiltration qui a fait réagir la classe politique, notamment la France insoumise qui s'est défendue d'être à l'origine de son départ du cortège.

Du côté de l'extrême droite, le Rassemblement national a tenu un meeting à Perpignan avec Jordan Bardella et Marine Le Pen tandis que sa nièce Marion Maréchal, tête de liste Reconquête, a quant à elle honoré la mémoire de Jeanne d'Arc à Domrémy-la-Pucelle.

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Au micro de BFMTV, Jordan Bardella explique trouver "regrettable pour la liberté de manifester" que Raphaël Glucksmann ait été chahuté à Saint-Etienne.

"Il devrait pouvoir circuler librement sur la voie publique. Maintenant, il devrait se rendre compte qu'il est aujourd'hui isolé dans un paysage politique à gauche violent, radical et intolérant", a appuyé la tête de liste du RN.

À l'issue des prises de parole de Marine Le Pen et de Jordan Bardella, le Rassemblement national a rendue publique la liste des 35 premières personnes listées par le parti en vue des élections européennes.

Aucune surprise à noter, la plupart des éléments notables avaient déjà été révélés ces dernières semaines, comme Fabrice Leggeri, l'ancien patron de Frontex.

Marion Maréchal, la tête de liste Reconquête, a fait le choix de se rendre à Domrémy-la-Pucelle pour honorer la mémoire de Jeanne d'Arc, une figure centrale pour le Rassemblement national.

Après avoir fait un appel du pied à l'électorat de gauche, Jordan Bardella a lancé un appel aux "électeurs des Républicains" mais aussi à ceux de Reconquête ainsi "qu'aux électeurs de Marine Le Pen". Il espère centraliser leurs bulletins.

La tête de liste du Rassemblement national espère rallier les votes des "Français qui ont le cœur à gauche" mais qui ne se retrouveraient plus dans cette aile politique qui aurait perdu sa "boussole républicaine".

Jordan Bardella s'exprime à la suite de Marine Le Pen. Il lance un appel à la mobilisation de son électorat, à qui il demande de ne pas se "disperser sur des listes patriotes", en référence à Reconquête.

"Rien n'est fait, rien n'est acquis tant que le peuple français n'a pas rendu sa décision", a-t-il appuyé. "S'abstenir, c'est voter Emmanuel Macron".

Marine Le Pen tacle Valérie Hayer, la tête de liste de la majorité présidentielle, qui aurait repris la formule du "juste échange" formulée par le Rassemblement national. La présidente du RN y voit une "panne d'inspiration".

La présidente du Rassemblement national regrette que le projet d'Union européenne ait été "dévoyé", et réclame "une vraie Europe sociale".

Marine Le Pen appelle à sanctionner "le pouvoir", en référence à la majorité présidentielle, le 9 juin prochain.

"Nous devons donner à ce pouvoir la plus cinglante sanction électorale que nous puissions lui infliger", appuie-t-elle depuis Perpignan.

Dans son propos introductif, Marine Le pen assure que cette élection européenne doit être suivi d'une "mobilisation générale".

Le 9 juin "est une invitation démocratique à s'exprimer, comme dans toutes les élections". Elle qualifie l'élection de "particulièrement importante".

Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national, prend la parole depuis Perpignan, pour le traditionnel discours du 1er-Mai.

"Nous sommes ici bien sûr pour parler de l'Europe, mais aussi du sort de notre peuple, de ce qui nous unit, la France".

Dans une prise de parole, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé l'indignation "à géométrie variable" entre les heurts qui ont touché Raphaël Glucksmann et ceux qui ont visé Rima Hassan.

"Je ne suis pas d'accord avec l'expulsion (...) Mais il aurait dû réfléchir avant de parler", a jugé le fondateur de La France insoumise.

Sur Twitter, la tête de liste Les Républicains (LR) aux élections européennes François-Xavier Bellamy, a affiché son "soutien" à Raphaël Glucksmann.

"L’extrême-gauche n’a rien appris de son histoire : il ne lui manque que le pouvoir pour retrouver la folie totalitaire. Chaque jour montre combien la NUPES aura été une faute pour ceux qui se sont rangés derrière elle. Aucun désaccord ne justifie la violence", a-t-il dénoncé dans son tweet.

La tête de liste France insoumise aux élections européennes, Manon Aubry, a commenté le chahut autour de Raphaël Glucksmann à Saint-Etienne.

"La France insoumise n’est pas à l’origine de cette action. Une élection électorale ne justifie pas tout. N’allez pas inventer des insultes là où elles n’existent pas. LFI a toujours laissé les uns et les autres s’exprimer", a-t-elle expliqué à son point presse.

Après les jets de peinture contre Raphaël Glucksmann, Sophie Binet rappelle au micro de BFMTV que "la CGT condamne toutes les violences".

Gabriel Attal est-il désormais prêt à débattre avec Jordan Bardella en pleine campagne pour les élections européennes?

Le Premier ministre rappelle d'abord sa proposition de débat sur l'agriculture refusée par Marine Le Pen qui l'avait renvoyé vers Jordan Bardella.

"Madame Le Pen, silence radio, elle a fini par dire qu'elle ne voulait pas débattre", déclare Gabriel Attal avant de tacler: "Je pense qu'elle a un mauvais souvenir de ses précédents débats, notamment avec le président de la République."

"Je chercherai toujours à débattre", assure-t-il, sans garantir une confrontation avec Jordan Bardella: "On regardera quelles sont les conditions proposées et la manière dont ça peut se faire".

Gabriel Attal n'était pas encore au courant de l'exfiltration de Raphaël Glucksmann, qui a été empêché de rejoindre le cortège du 1er-mai de Saint-Étienne, recevant notamment des jets de peinture.  "Vous me l'apprenez", dit le Premier ministre, avant de livrer sa réaction:

"Je me dresserai toujours contre toute forme de violence en politique. La politique, ça peut-être un combat parfois, au sens noble du terme, mais ça doit toujours se faire dans le respect de l'intégrité des personnes."

Gabriel Attal évoque ensuite les élections européennes. "Ce qui se joue, c'est la survie de l'Europe et la protection des Français", juge le Premier ministre relevant des "défis immenses", qu'ils soient "géopolitiques", "économiques" ou environementaux.

Dans une allusion au RN, il déclare: "Personne ne peut imaginer qu'on s'en sortira mieux en étant tout seul. C'est en étant ensemble, en Europe, qu'on arrivera à surmonter tous ces défis."

Gabriel Attal prend la parole depuis Beaugency. "On va continuer à agir pour les petites villes de notre pays", promet le Premier ministre, assurant qu'il continuera à être "au contact", y compris "quand ce n'est pas facile".

"Je désapprouve totalement l'expulsion de Raphaël Glucksmann", écrit Jean-Luc Mélenchon sur X, après que la tête de liste PS-Place Publique a été empêché de rejoindre le cortège de Saint-Étienne, recevant notamment des jets de peinture.

"Tous ceux qui veulent faire allégeance à la lutte des travailleurs pour leurs droits ont leur place le 1er mai", ajoute le leader de La France insoumise. "Il suffit de s'écarter d'eux s'ils nous déplaisent."

"Cette action fournit une diversion médiatique contre le 1er mai et un rôle de victime à Glucksmann qui en profite pour nous accuser", déplore Jean-Luc Mélenchon. Le député européen a notamment pointé la présence de drapeau de LFI parmi les personnes qui l'ont invectivé.

La gauche compte bien prendre sa part dans les mobilisations de ce 1er-Mai. Le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon et la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier seront présents à Paris.

Le communiste Fabien Roussel sera lui dans le Nord, sa terre d'élection, à Lille, tandis que son homologue socialiste Olivier Faure est attendu à Lyon.

Louis Alliot, maire RN de Perpignan, s'exprime sur BFMTV, en marge du meeting que doit tenir le parti d'extrême droite dans sa ville ce mercredi.

Si Jordan Bardella est largement favori des sondages pour les élections européennes, l'édile se garde bien d'en faire un acquis. A l'image de son parti, il appelle à la mobilisation pour éviter une mauvaise surprise:

"Le match n'est jamais plié. C'est une élection pas facile qui interesse, ou interessait jusqu'à présent peu de monde. Donc, c'est maintenant que ça se passe. Les gens, les Français, doivent se rendre compte de l'importance de cette élection", déclare l'édile d'extrême droite. Et d'insister:

"Les gens doivent se mobiliser"

Gabriel Attal est également mobilisé en ce 1er-Mai. Le chef du gouvernement, qui semble montrer une implication plus forte dans la campagne pour les européennes, se rend à Beaugency dans le Loiret ce mercredi matin. Il sera notamment question de l'attractivité des petites villes.

Une déambulation dans le centre-ville est prévue avant des échanges avec les visiteurs de la foire du 1er-Mai de Beaugency.

"Pas de jour férié quand on est en campagne". Gabriel Attal a sommé ce mardi 30 avril ses ministres et sa majorité à s'impliquer davantage dans la campagne des élections européennes, où le camp présidentiel est devancé dans les sondages par l'extrême droite, et talonné par le PS.

"Il faut se démultiplier là où c'est utile. Le 9 mai (jour férié) sera une très grosse mobilisation: Chaque ministre devra faire un déplacement dans son périmètre ministériel pour valoriser le bilan européen. Pas de jour férié quand on est en campagne", a déclaré le Premier ministre et chef de la majorité devant le premier "comité politique" de la campagne de la majorité, au siège du parti Renaissance.

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Des militants qui rejoignent les rangs du RN, un autre à un colloque de Reconquête, un discours qui infuse: avant les européennes, les syndicats haussent le ton, convaincus d'incarner "un rempart" contre l'extrême droite.

Laquelle "n'a jamais été aussi proche du pouvoir", dénonce la numéro un de la CGT Sophie Binet.

Colloque en octobre pour la CGT puis lancement d'une nouvelle formation à destination des militants dès janvier, table-ronde mi-avril avec la CFDT et l'Unsa, manifestation à Béziers la semaine dernière... Les initiatives ne manquent pas.

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À une quarantaine de jours des européennes, Jordan Bardella va présenter ses 34 premiers collistiers lors d'un meeting à Perpignan au cours duquel Marine Le Pen prendra également la parole.

Ces 34 candidats siègeront-ils au Parlement européen? tous les espoirs sont permis, tant les intentions de vote ne semblent confrontées à aucun plafond: presque un tiers des personnes interrogées par Ipsos entendent voter le 9 juin pour le parti à la flamme, 15 points devant la liste macroniste, selon une étude parue lundi.

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Alors que le renseignement territorial attend entre 130.000 et 150.000 manifestants à travers la France lors de la fête du Travail, les organisations syndicales appellent à une mobilisation massive en raison de la tenue d'un meeting de campagne RN à Perpignan.

Dans certaines manifestations comme à Toulouse, Lyon ou Clermont-Ferrand, le renseignement anticipe que des "rencontres" aient lieu entre l'ultra-gauche et l'ultra-droite. L'intégralité des prévisions du renseignement territorial est à retrouver dans notre article dédié.

D'après les derniers sondages, l'écart se creuse entre le RN et Renaissance lors des prochaines élections européennes. À un peu plus d'un mois du scrutin, la liste de Jordan Bardella atteindrait les 31% d'intentions de vote contre 16% pour celle de Valérie Hayer.

Les deux têtes de liste débattront demain à 21h sur BFMTV à l'occasion d'une soirée spéciale.

La liste Reconquête enregistre elle son meilleur score depuis le début de la campagne avec 6%, d'après un sondage Ifop-Fiducial pour LCI, Le Figaro et Sud Radio.

Ancrée dans l'histoire de l'extrême droite française, la fête du Travail a longtemps été l'occasion pour le Front national, puis le Rassemblement national, de rendre hommage à Jeanne d'Arc.

Cette année, c'est Reconquête et sa tête de liste aux européennes Marion Maréchal qui organiseront un "grand banquet patriote" à Domrémy-la-Pucelle (Vosges), lieu de naissance de la Pucelle d'Orléans.

De leur côté, Marine Le Pen et Jordan Bardella seront à Perpignan pour un "grand meeting" de campagne.