"Créer mieux et plus beau": comment Ubisoft utilise l’IA dans les jeux vidéo
On ne s’en rend pas forcément compte, mais dans un jeu vidéo l’intelligence artificielle est désormais partout. Un environnement animé, des personnages non-joueurs (PNJ), des dialogues… De nombreux éléments découlent de cette technologie.
Le très réaliste Assassin’s Creed Mirage demeure comme l’un des exemples les plus conséquents d’utilisation d’IA dans un jeu. Et bien que les historiens d’Ubisoft aient longuement planché sur le décor, le cadre des événements et l’animation des personnages rencontrés, l’intelligence artificielle peut les aider dans leur travail.
"Elle permet une évolution du talent artistique et technique", atteste Xavier Poix, directeur des studios France d’Ubisoft, sur le plateau de BFM Business ce mardi.
"On l’utilise pour créer mieux et plus beau. Dans Mirage, notamment, l’intelligence artificielle a aidé au développement de la carte. Il y a une plus-value pour les moyens de production."
Évolution sans équivoque
Selon lui, les jeux vidéo se "saisissent des nouvelles technologies". Et l’évolution du domaine est sans équivoque: "au début, pour des concepts en 2D, nous allions chercher notre inspiration dans des bouquins de librairie. Et puis Google a fait surface, on pouvait chercher des images depuis le moteur de recherche. Maintenant, on peut discuter avec une machine pour qu’elle nous aide à générer des images de très très haute qualité", explique Xavier Poix.
Comme chez Amazon, Ubisoft défend le fait d’alimenter les compétences avec l’IA pour "simplifier et libérer" le travail déjà fourni par ses employés. "Elle libère beaucoup d’efforts pour recentrer nos artistes sur de la valeur ajoutée", ajoute Xavier Poix.
Sans oublier que le cerveau humain reste au-dessus du neurone artificiel: "La trame principale est, quand même, issue de nos scénaristes. L’IA permet simplement de créer des personnages qui vous font aller un peu plus loin dans votre histoire."
Ubisoft compte huit studios en France où 2600 employés travaillent. L’entreprise française de développement possède aussi 40 studios dans le monde (pour 21.000 employés).