Coqueluche: près de 7.000 cas depuis début 2024, contre un peu plus de 500 sur toute l'année 2023
Les cas de coqueluche en très forte augmentation en France cette année. Sur les 5 premiers mois de l'année 2024, les données du système de surveillance des virus en France "recensent près de 7.000 (tests) PCR positifs, contre 518 pour toute l’année 2023", a annoncé la Direction générale de la santé (DGS) ce vendredi 7 juin. Les autorités sanitaires appellent à la prévention, notamment par la vaccination.
L'institution fait aussi état dans un communiqué d'"un nombre de passages aux urgences, d’hospitalisations après passage aux urgences et d’actes SOS Médecins pour le regroupement syndromique 'coqueluche' multiplié par sept entre la semaine 11 et la semaine 22", soit entre la semaine du 11 au 17 mars et celle du 27 mai au 2 juin, selon les données du réseau OSCOUR (surveillance des urgences) et de SOS Médecins.
Les nouveaux-nés sont "les plus touchés"
La DGS explique que sept régions ont détecté au moins "une vingtaine de clusters en collectivités" (établissements scolaires, lieu d'accueil de la petite enfance) ou dans le cercle familial à la "fin mars 2024": l'Île-de-France, la Bretagne, les Pays de la Loire, l'Auvergne Rhône-Alpes, le Grand-Est, l'Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine.
"Les nourrissons trop jeunes pour être vaccinés (les moins de 2 mois) sont les plus touchés par les formes graves, les hospitalisations mais aussi les décès", précise de son côté Santé publique France dans un communiqué.
L'organisation rappelle que cette maladie à infection bactérienne est "très contagieuse" et qu'elle "se transmet par voie aérienne, et en particulier au contact d’une personne malade présentant une toux".
Appel à la vaccination
Le nombre de cas de coqueluche enregistrés cette année est également important à l'échelle européenne: 32.037 cas ont ainsi été repertoriés entre 1er janvier et le 31 mars contre 25.130 en 2023, selon les données du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).
La DGS signale par ailleurs que la coqueluche "évolue par cycles de recrudescence tous les trois à cinq ans" et que "le dernier cycle observé en France date de 2017-2018".
Dans ce contexte, elle appelle à "une sensibilisation de la population et des professionnels de santé sur cette maladie et ses modalités de prévention", en premier lieu desquelles la vaccination, particulièrement à l'approche de l'été, période propice à la "recrudescence saisonnière de la coqueluche", ainsi que "des grands rassemblements prévus cet été en lien avec les Jeux olympiques et paralympiques".