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Élysée

"Ce n'est pas le Far West": Emmanuel Macron promet le "retour à l'ordre" en Nouvelle-Calédonie

Dans un entretien accordé à la presse de l'archipel ce jeudi 23 mai, le président de la République est revenu sur les émeutes qui secouent la Nouvelle-Calédonie. Il promet le rétablissement de "l'ordre républicain".

"Rien ne justifie la violence. Rien, rien, rien". Emmanuel Macron est revenu sur la situation en Nouvelle-Calédonie et a promis le retour à "l'ordre républicain" sur ce territoire français du Pacifique, dans un entretien accordé ce jeudi 23 mai à La Voix du Caillou, Les Nouvelles calédoniennes, La1ère et Radio Rythme Bleu.

Alors que des émeutes secouent l'archipel depuis la mi-mai, le président de la République a dénoncé "des scènes d’une violence urbaine insensée, inédite". Le locataire de l'Élysée a ainsi évoqué "des jeunes ou moins jeunes qui sont au sommet des immeubles avec des équipements quasi-militaires qui terrorisent tout le monde".

"Rien ne justifie la violence (...) rien, rien, rien", a lancé Emmanuel Macron. "Ce n'est pas le Far West, donc la République doit reprendre l’autorité sur tous les points et apporter la sécurité à chacun".

Pas de "passage en force"

Le président de la République a défendu la présence des forces de sécurité envoyées en renfort dans l'archipel ces derniers jours

L'objectif est de "reprendre méthodiquement chaque quartier" avec un niveau d’engagement des forces de l'ordre "aussi longtemps que nécessaire même en l’absence de l’état d’urgence". Emmanuel Macron a aussi souligné un "esprit de responsabilité" des militaires, policiers et gendarmes, rappelant qu'ils "n'ont tué personne".

En une dizaine de jours, six personnes ont été tuées dans l'archipel, dont deux gendarmes. Aux premières heures de la visite du président de la République à Nouméa, une minute de silence a été observée en leur hommage.

Au micro de la presse locale, Emmanuel Macron a confirmé qu'il ne souhaitait pas un "passage en force" de la réforme électorale qui a provoqué la colère dans l'archipel.

Pour autant, la réforme n'est ni retirée, ni suspendue, et la réunion des parlementaires à Versailles n'est pas formellement reportée. Il faut que "nous nous donnions quelques semaines afin de permettre l'apaisement, la reprise du dialogue en vue d'un accord global" sur l'avenir institutionnel de l'archipel, a déclaré Emmanuel Macron. Cette large entente sur les institutions, si elle se dessinait ou se matérialisait, rendrait inutile la réforme électorale.

"Mon souhait est que cet accord puisse être soumis au vote des Calédoniens" par voie référendaire, a-t-il ajouté, s'engageant à faire un point d'étape "d'ici un mois" à condition toutefois que l'ordre soit rétabli.

Ariel Guez