Cantines à Lyon: les agents de la ville rassemblés devant la mairie pour défendre "leur droit de la grève à l'heure"
Une centaine d'agents, travaillant principalement dans les écoles et le secteur de la petite enfance, ont fait entendre leur mécontentement sous les fenêtres de la mairie de Lyon ce lundi 10 juin.
Ils s’inquiètent du retour de la réglementation prévoyant le retrait systématique d’une journée de salaire en dépit du nombre d’heures de grève. Pour l'intersyndicale (CGT, SUD, Unsa, CFTC, FO) cela signifierait la fin de la "grève à l'heure" pour les agents.
Décompter un jour entier de salaire
La loi de transformation de la fonction publique autorise la collectivité à imposer aux agents d’exercer leur droit de grève toute la journée, et non plus seulement sur quelques heures. Une modification du statut du droit de grève des agents qui permettrait à la ville de décompter automatiquement un jour entier de salaire même si les personnels ne se mettent en grève qu’une seule heure.
Avec cette nouvelle réglementation, les agents qui ne font grève que pendant la pause déjeuner, bloquant ainsi les cantines, perdraient une journée de salaire et non plus une seule heure comme c'est le cas actuellement. Dans ce contexte tendu avec l'exécutif lyonnais, les manifestants ont fait irruption dans la salle du CST, le conseil social territorial, qui se tenait ce matin à l'Hôtel de ville.
L’inquiétude est d’autant plus réelle que cette réglementation avait été mise en place une première fois fin août 2021 par la municipalité lyonnaise avant d’être retoquée par la justice.
Sur l'ensemble des écoles municipales maternelles et élémentaires, 120 écoles sur 208 ont été perturbées par ce mouvement social des agents de la ville.