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Asthme et asthme sévère : encore trop de patients mal contrôlés

Asthme et asthme sévère : encore trop de patients mal contrôlés

Asthme et asthme sévère : encore trop de patients mal contrôlés - L'Observatoire de la Santé

[CONTENU PARTENAIRE] L'asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies respiratoires qui affecte, en France, 4 millions de personnes. Elle se caractérise par des épisodes récurrents de sifflements, d'essoufflement, de sensation de serrement thoracique et de toux. Ces symptômes sont souvent le résultat d'une hypersensibilité des voies aériennes qui réagissent de manière excessive à divers stimuli.

Le terme "asthme" trouve ses origines dans le mot grec "asthma", qui signifie "respiration difficile". Connu depuis l'Antiquité, il a longtemps été enveloppé de mystères et de superstitions. On cite souvent Hippocrate, comme le premier à avoir utilisé le terme pour décrire des épisodes de respiration sifflante et laborieuse, en 450 avant J.-C. Ce n'est qu'au 19e siècle que l'asthme a été reconnu comme une maladie des voies respiratoires liée à des facteurs environnementaux et génétiques. Aujourd’hui, l’asthme sévit dans tous les pays, quel que soit leur niveau de développement. Les symptômes peuvent se manifester plusieurs fois par jour et par semaine et s’aggraver chez certains lors d’un effort physique ou pendant la nuit.

Des patients qui s’ignorent…

La gestion de l'asthme repose sur une stratégie à deux volets : le traitement des symptômes aigus lorsqu'ils se présentent et le contrôle à long terme de l'inflammation pour prévenir les crises. Les médicaments de secours à action rapide, tels que les bronchodilatateurs à courte durée d'action, aident à détendre les muscles des voies aériennes pour soulager rapidement les symptômes. Pour le contrôle à long terme, d’autres thérapeutiques s’imposent et sont disponibles. Pour autant, 66% des asthmatiques souffrent d’un asthme insuffisamment contrôlé. Alors que la

maladie est associée à plus de 60 000 hospitalisations et à près de 1000 décès par an, 84% des patients adultes perçoivent leur asthme comme « pas du tout » ou « pas vraiment » grave. Or, dans l’asthme les traitements de fond permettent de contrôler près de 95% des patients.

Quid de l’asthme dit « sévère »

Pour environ 5 à 10 % des patients asthmatiques, la maladie peut être classée comme sévère. Ces derniers peuvent alors éprouver des symptômes persistants qui peuvent avoir un impact significatif sur leur qualité de vie, quand leur asthme est insuffisamment contrôlé comme des restrictions sur l'activité physique, des absences fréquentes au travail ou à l'école ou encore une susceptibilité accrue aux infections respiratoires... La maladie peut également avoir un impact psychologique, entraînant de l'anxiété et même de la dépression chez certains… C’est pourquoi un diagnostic précis et un suivi régulier sont cruciaux pour la gestion de la maladie. Au-delà de la chaîne médicale, l'attention doit aussi être portée sur l'éducation thérapeutique pour amener les patients à reconnaître les signes précurseurs d'une crise et à ajuster leur médication selon le plan d'action préalablement établi.

La gestion efficace de l'asthme sévère nécessite également une approche globale qui inclut le contrôle des comorbidités telles que la rhinite allergique ou le reflux gastro-œsophagien, des conditions qui peuvent aggraver les symptômes de l'asthme. L'arrêt du tabac, la pratique régulière d'exercices adaptés et le maintien d'un poids santé sont d'autres facteurs clés qui contribuent au bien-être des patients asthmatiques.

Ce qui est sûr, c’est que les progrès dans le diagnostic et les options de traitement personnalisées offrent l'espoir d'une meilleure gestion de la maladie.

Ce contenu a été réalisé avec Observatoire de la santé. La rédaction de BFMTV n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

En partenariat avec OBSERVATOIRE DE LA SANTE