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Affaire Depardieu: Lio dénonce "la complicité de tout un milieu"

La chanteuse Lio dans l'émission "C l'hebdo" sur France 5 le 6 janvier 2024.

La chanteuse Lio dans l'émission "C l'hebdo" sur France 5 le 6 janvier 2024. - Capture d'écran - France Télévisions

La chanteuse Lio, s'exprimant sur le plateau de "C l'hebdo", évoque l'affaire Depardieu et dénonce "la complicité de tout un milieu" sur "tout ce que l'on peut faire sur un plateau depuis des années".

La chanteuse Lio réagit à son tour à l'affaire Depardieu. Dans un extrait de C l'hebdo, diffusé sur les réseaux sociaux, en amont de l'émission ce samedi soir sur France 5, la chanteuse répond d'abord à Patrick Chesnais, qui a déclaré sur notre antenne le 28 décembre dernier que les propos de Gérard Depardieu en Corée du Nord, révélés par l'émission Complément d'enquête, n'étaient "pas si graves".

"Je regrette juste que cet ancien monde ait encore autant de pouvoir. Parce que pour moi, c'est des bouffons", lance la chanteuse.

"On ne peut pas réduire les propos de l'affaire Depardieu et toute l'affaire Depardieu au fait qu'il parle du frottement du clitoris d'une petite fille de 10 ans, qui est trop loin pour l'entendre", ajoute-t-elle.

"Des comportements qui détruisent"

"C'est tout ce que l'on peut faire sur un plateau depuis des années avec la complicité de tout un milieu, qui est en cause aujourd'hui. Ce sont des comportements inadmissibles qui détruisent. J'en ai été la victime, je ne suis pas la seule."

Lio évoque également, dans un autre extrait, l'expérience de sa sœur, la comédienne et chanteuse Helena Noguerra.

"On lui a dit avant (qu'elle ne le rencontre), 'tu sais, il touche les seins, il met les mains dans les culottes, mais enfin c'est Gérard'".

Invité fin décembre à s'exprimer sur BFMTV sur l'affaire Depardieu, le comédien Patrick Chesnais avait dénoncé le traitement "insupportable" réservé à l'acteur depuis la diffusion de Complément d'enquête sur France 2.

"Aujourd'hui, on est dans l'ère du soupçon, de l'accusation", estime Patrick Chesnais. "C'est le tribunal populaire de l'opinion et de la rumeur qui fait la loi. (...) Il faut que la justice fasse son travail et jusque-là, il faut arrêter de jeter à la vindicte populaire un type qui est un monument national, parce qu'il est un peu grossier, outrancier paillard ou grivois."

"Cette petite fille était à 100m et lui il continue son baratin dans son coin et il y va à fond, c'est pas plus grave que ça. On peut ne pas être d'accord et être choqué mais (...) on ne met pas la tête de Gérard Depardieu sur le billot pour ça, c'est insupportable", s'était indigné l'acteur.

Depuis la diffusion de Complément d'enquête sur France 2 le 7 décembre dernier, le monde de la culture, et même la société française, se déchire sur ce qui est devenu l'affaire Depardieu.

Tribunes et débats

À l'origine de la controverse, des images inédites du voyage de Gérard Depardieu en Corée du Nord, en 2018, rendues publiques par l'émission de France Télévisions. Une séquence en particulier a provoqué la colère de certains téléspectateurs. Dans un haras, il affirme que "les femmes adorent faire du cheval (car) elles ont le clito qui frotte sur la selle (...) elles jouissent énormément".

Gérard Depardieu: l’affaire qui déchire le cinéma français
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17:23

Depuis, les tribunes se sont multipliées, pour défendre ou au contraire dénoncer la conduite de l'acteur et le système qui l'a permise. Le président de la république, Emmanuel Macron a lui-même pris part au débat en dénonçant la "chasse à l'homme" dont serait victime Gérard Depardieu. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a quant à lui indiqué jeudi sur BFMTV et RMC que les propos de l'acteur "le choquent".

Magali Rangin