80 ans du Débarquement: un devoir de mémoire essentiel à Sisteron

Le souvenir de l’événement, lointain en date, n’a rien perdu de son poids. Il y a 80 ans, les troupes anglaises, américaines et canadiennes débarquaient sur les plages de Normandie, lançant une riposte vigoureuse contre les soldats allemands. La première marche vers la victoire des Alliés de la Seconde Guerre mondiale.

Autour du monument aux morts de Sisteron, une cérémonie a été organisée ce jeudi 6 juin. Un rendez-vous à ne manquer sous aucun prétexte, selon Daniel Spagnou. Le maire de Sisteron abonde: "Quand on voit qu’il y a des guerres partout en ce moment, et pas loin de notre pays, la commémoration prend encore plus d’importance. Il faut faire en sorte que ceux qui nous gouvernent n’aient pas l’idée d’aller au front. Plus jamais ça".

Revenir sur l’histoire, c’est aussi respecter la mémoire des aînés. "Aujourd’hui, malheureusement, les vétérans sont en train de disparaître petit à petit, regrette Daniel Spagnou. Il y a dix ans, ils étaient là, avec nous." Ils le sont encore. Différemment. En complément des discours officiels traditionnels, les jeunes Sisteronais ont choisi de lire des extraits de témoignages laissés par les anciens.

Une exposition historique sur la Libération

À date d’anniversaire exceptionnelle, geste exemplaire. Afin de célébrer en profondeur le Débarquement, la mairie de Sisteron a également inauguré, en fin de matinée, une exposition historique retraçant les temps forts de la Libération. Investies au milieu de l’accueil du bâtiment municipal, une vingtaine de pancartes explicatives illustrées détaillent les divers corps armés et les trajectoires empruntées. Avec une figure centrale, trônant fièrement derrière son pupitre: le général de Gaulle.

"Cette exposition a été réalisée à l’occasion du 70e anniversaire de la Libération, retrace Virginie Bresset, adjointe à la directrice du service départemental de l’Office national des combattants et victimes de guerre. Nous avons choisi Sisteron pour une première exposition dans le département. L’idée, c’est de la laisser à disposition des écoles, mais aussi du grand public, jusqu’à la fin du mois."