80 ans du débarquement de Normandie: Sébastien Chenu aurait aimé que Macron invite Poutine
Un "rendez-vous manqué", a estimé le député du Rassemblement national. Invité de l'émission "Dimanche en politique" ce dimanche 2 juin, Sébastien Chenu a estimé que les cérémonies du 80e anniversaire du Débarquement en Normandie auraient pu être l'occasion de mettre Ukrainiens et Russes "autour de la table" pour trouver les "voies de sortie du conflit".
Allant jusqu'à regretter un "rendez-vous manqué", le vice-président RN de l'Assemblée nationale a déploré que ni Vladimir Poutine ni aucune délégation russe n'ait été invité.
"On aurait pu faire ce qui avait été fait il y a quelques années, en profiter pour faire une conférence de paix et essayer de trouver les voies de sortie du conflit, Russes et Ukrainiens, comme on l'avait fait avec les accords de Minsk", a déclaré Sébastien Chenu sur France 3.
"On aurait pu" sans être "obligé d'être très sympathique"
"Je pense que c'est un rendez-vous un peu manqué. Il faut mettre les gens autour de la table (...) Vladimir Poutine était là, au moment (...) de l'invasion de la Crimée en 2014.
Cela aurait pu être fait "même en n'étant pas obligé d'être très sympathique avec lui", a-t-il poursuivi.
Avant d'ajouter: "C'était l'occasion de le mettre autour de la table et face aux dirigeants européens", a-t-il estimé.
L'Élysée avait prévenu
La Russie n'a pas été invitée aux célébrations du 80e anniversaire du Débarquement en Normandie, le 6 juin, en raison de sa "guerre d'agression" contre l'Ukraine, a annoncé jeudi l'Élysée.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a en revanche été convié, de même qu'une vingtaine de chefs d'Etat et de gouvernement de pays alliés d'hier et d'aujourd'hui, de Joe Biden au chancelier allemand Olaf Scholz.
Le maître du Kremlin avait assisté aux célébrations du 60e anniversaire en 2004, au côté de Jacques Chirac, ainsi qu'à celles du 70e en 2014 à l'invitation de François Hollande, malgré l'annexion trois mois plus tôt de la Crimée par la Russie.
La cérémonie donna alors lieu à un aparté avec le président ukrainien Petro Porochenko et au lancement de négociations (au format dit Normandie, incluant la France et l'Allemagne) pour tenter de mettre fin au conflit déclenché par les séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine.